Réunion conjointe des ministres de l’Environnement et de l’Énergie

COMMUNIQUÉ

REGINA - Le 12 novembre 1997 - Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de l'Énergie et de l'Environnement se sont réunis aujourd'hui pour discuter de l'approche du Canada à l'égard des négociations internationales sur les changements climatiques qui auront lieu à Kyoto, au Japon, en décembre prochain. Les ministres ont discuté des éléments clés de la position du Canada en matière de changements climatiques, des implications d'une entente au pays et du processus de collaboration nécessaire pour poursuivre la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les ministres ont reconnu que les changements climatiques représentent un défi majeur pour le Canada sur les plans social, économique et environnemental. Ils ont convenu qu'il était nécessaire d'intervenir efficacement à l'échelle mondiale pour faire face au problème.

Pour tous les ordres de gouvernement, il était important de trouver un juste équilibre entre les coûts liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et les risques et coûts liés aux changements climatiques non contrôlés. « Pour réduire nos émissions, il nous faut choisir des moyens qui tiennent compte de notre compétitivité à l'échelle internationale, des balances commerciales et des économies régionales. En même temps, nous devons appuyer les nouvelles possibilités économiques, commerciales et technologiques », a affirmé M. Charles Furey, ministre de l'Énergie de Terre- Neuve et du Labrador, et coprésident de la réunion.

Promouvoir une intervention globale
Les ministres ont reconnu qu'il est nécessaire pour le Canada de signer une entente internationale réaliste sur les changements climatiques. Compte tenu des circonstances propres au Canada et de l'état des négociations internationales, les ministres ont convenu qu'il est raisonnable de chercher à réduire les émissions collectives de gaz à effet de serre au Canada au niveau de 1990 d'ici environ l'an 2010. Ils ont également reconnu qu'il est souhaitable d'aller au-delà de cette stabilisation des émissions de gaz à effet de serre, en soulignant l'importance de la souplesse de l'entente, des progrès scientifiques et technologiques et la participation appropriée des pays en voie de développement.

Ils ont souligné qu'un processus de mise en oeuvre conjoint et le transfert de technologie représentent des moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. À cet égard, ils ont rappelé le rôle majeur que peuvent jouer le gaz naturel, l'hydro-électricité et le développement des énergies renouvelables dans la satisfaction, sur le plan mondial, des besoins énergétiques et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le Canada fera en sorte que ses engagements et ses actions reflètent ceux de ses principaux partenaires financiers.

Reconnaître le besoin d'agir
Les ministres ont convenu qu'il est nécessaire d'intensifier les efforts déployés au pays dans le cadre du Programme national d'action sur le changement climatique (PNACC) et de travailler ensemble pour étudier les mesures d'atténuation qu'il convient de prendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada. Pour l'instant, il importe de renforcer les mesures dans le cadre des programmes Mesures volontaires et Registre (MVR) et ÉcoGeste et de s'assurer que les efforts des participants sont reconnus à leur juste valeur.

Les ministres ont souligné l'importance de sensibiliser les Canadiens à la nature des répercussions des changements climatiques et à la nécessité d'agir individuellement. Les ministres ont convenu qu'il importe d'envisager des approches innovatrices, telles que l'échange de droits d'émission.

« Pour que nous puissions réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel que les gouvernements travaillent en étroite collaboration, de concert avec l'industrie, les groupes écologistes et les particuliers », a affirmé M. Ty Lund, ministre de l'Environnement de l'Alberta. « Ensemble, nous assumerons nos engagements internationaux de manière à ce qu'aucun secteur ou aucune région n'ait à porter une part déraisonnable du fardeau. »

On a fait le lien entre les discussions sur la mise en oeuvre des mesures de réduction au pays et le besoin de bien comprendre les implications d'un ensemble donné de mesures, tant sur les plans économique qu'environnemental. Les ministres ont convenu d'examiner les mesures dans tous les secteurs et d'adopter un plan par étapes.

« À l'échelle internationale, le consensus des milieux scientifiques sur les risques liés aux changements climatiques, c'est qu'une intervention globale est nécessaire. Nous savons que nous devons apporter des changements à la façon dont nous produisons des biens et consommons de l'énergie, ainsi qu'à notre manière de transporter les gens et les marchandises, a affirmé Mme Christine Stewart, ministre fédérale de l'Environnement. Aujourd'hui, nous sommes résolus à mettre en oeuvre une stratégie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, de manière à réaliser les objectifs environnementaux, économiques et sociaux des Canadiens. Nous avons convenu aujourd'hui que les provinces et les territoires continueraient à jouer un rôle actif, avant, pendant et après la conférence de Kyoto. »

M. Ralph Goodale, ministre fédéral des Ressources naturelles, a indiqué qu'il est important que le Canada intensifie ses efforts d'atténuation en ce qui concerne les changements climatiques. « Nous reconnaissons que des progrès ont été réalisés dans le cadre d'initiatives de volontariat. Il est nécessaire que nous élargissions la portée de ces initiatives dans le contexte d'un ensemble plus vaste de mesures proactives. Toutefois, tous les secteurs et ordres de gouvernement doivent en faire davantage si nous voulons réduire encore davantage les émissions de gaz à effet de serre. Nous avons également réalisé des progrès en établissant des normes de rendement énergétique, en faisant la promotion de nouvelles technologies et en informant les consommateurs, a affirmé M. Goodale. Entre autres, nous devons élaborer un plan de mise en oeuvre qui favorise les investissements dans les nouvelles technologies d'efficacité énergétique et de mise en valeur des sources d'énergie renouvelables, ainsi que dans les technologies qui réduisent les émissions provenant de la consommation de carburant et de la production d'énergie.»

Les prochaines étapes
Des ministres de partout au monde se réuniront à Kyoto, au Japon, du 8 au 10 décembre 1997, pour négocier l'adoption d'un instrument juridique qui leur permettra de relever le défi global des changements climatiques. Les ministres fédéraux et leurs homologues provinciaux, accompagnés de représentants de l'industrie et de groupes environnementaux, se rendront à Kyoto en vue conclure une entente pour le Canada et le monde entier. La délégation canadienne prônera l'adoption d'une entente réaliste sur le plan économique offrant toute la latitude possible pour ce qui est des moyens adoptés dans chaque pays pour réduire les émissions. L'entente visera également à favoriser la participation des pays en voie de développement.

Après la réunion de Kyoto, les ministres ont accepté de collaborer à l'élaboration d'un plan de mise en oeuvre national.

En raison de la longueur des discussions portant sur les changements climatiques, le smog et les pluies acides feront l'objet de discussions ultérieures.

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