REGINA (Saskatchewan) – le 22 mars 1999 – Les Premiers ministres et les dirigeants des territoires se sont réunis avec les dirigeants autochtones nationaux aujourd'hui même à Regina pour faire le suivi de la Conférence annuelle 1998 des Premiers ministres tenue à Saskatoon.
Les Premiers ministres, les dirigeants des territoires et les dirigeants autochtones nationaux ont exhorté le Premier ministre du Canada à convoquer dès que possible une Conférence fédérale-provinciale des Premiers ministres comme le recommande la Commission royale sur les peuples autochtones. La réunion aurait pour objet de discuter du rapport de cette commission. Cette demande, également formulée à l'issue de la réunion des Premiers ministres, des dirigeants des territoires et des dirigeants autochtones nationaux, tenue à Winnipeg le 19 novembre 1997, traduit l'inquiétude profonde et croissante que suscite ce dossier national qui n'est pas encore réglé.
À la réunion d'aujourd'hui, les Premiers ministres, les dirigeants des territoires et les dirigeants autochtones nationaux ont également discuté de l'Entente-cadre sur l'union sociale intervenue récemment entre les Premiers ministres, abstraction faite du Québec qui n'a pas signé l'Entente. Le gouvernement du Québec s'est toutefois dit prêt à collaborer avec les représentants autochtones à l'amélioration de la situation des peuples autochtones dans l'esprit de ses propres orientations en matière d'affaires autochtones.
Les Premiers ministres et les dirigeants des territoires se sont dits conscients de la déception des dirigeants autochtones nationaux de n'avoir pas participé aux discussions qui ont débouché sur l'Entente.
Il a été convenu par tous les participants à la réunion que les organismes autochtones nationaux prendront part à la mise en oeuvre de l'Entente-cadre sur l'union sociale pour toutes les questions ayant une incidence sur les peuples autochtones. De plus, les Premiers ministres, les dirigeants territoriaux et les dirigeants autochtones nationaux ont décidé d'établir des paramètres pour l'examen de l'Entente-cadre qui s'effectuera à l'intérieur d'un délai de trois ans. Un tel processus devrait être exhaustif et commencer longtemps avant la date limite. Il doit également comprendre l'étude des propositions formulées par les organismes autochtones afin de renforcer la participation de ces derniers au processus de mise en oeuvre de l'union sociale. Toutes ces dispositions doivent être approuvées par le gouvernement fédéral.
Les Premiers ministres, les dirigeants territoriaux et les dirigeants autochtones nationaux ont convenu qu'une réunion du Conseil ministériel fédéral-provincial-territorial sur la refonte des politiques sociales, appuyé par les ministres des Affaires autochtones et les dirigeants autochtones nationaux, sera convoquée pour entreprendre ces travaux.
Les Premiers ministres, les dirigeants territoriaux et les dirigeants autochtones nationaux ont également examiné les progrès réalisés à l'égard de l'élaboration d'une Stratégie nationale pour la jeunesse autochtone. Les dirigeants ont fait valoir que les jeunes autochtones constituent une part de plus en plus importante de la population canadienne. Tous ont également convenu que la conception des programmes et des services destinés aux jeunes Autochtones doit être l'aboutissement d'une coopération entre tous les ordres de gouvernement, le secteur privé et les bénévoles. Ils ont chargé les ministres des Affaires autochtones et les fonctionnaires de continuer à accélérer les travaux relatifs à la Stratégie nationale pour la jeunesse autochtone.
Les dirigeants autochtones nationaux, les Premiers ministres et les dirigeants territoriaux ont passé en revue les travaux relatifs à un processus permanent et à une démarche globale pour trouver des solutions pratiques aux besoins pressants des Autochtones. Ils ont en outre examiné et approuvé les efforts déployés jusqu'à présent pour mettre en place des mécanismes efficaces destinés à permettre aux gouvernements et aux organismes autochtones de participer et d'établir un dialogue.
Les Premiers ministres, les dirigeants des territoires et les dirigeants autochtones nationaux ont de nouveau encouragé le gouvernement fédéral à reconnaître les obligations constitutionnelles, fiduciaires et issues de traités qui lui incombent à l'endroit de tous les peuples autochtones.