Réunion du Conseil canadien des ministres des Pêches et de l’Aquaculture

COMMUNIQUÉ – CONSEIL CANADIEN DES MINISTRES DES PÊCHES ET DE L’AQUACULTURE : CONSENSUS DANS DES DOMAINES CLÉS

IQALUIT, Nunavut, le 17 août 2000 --Le Conseil canadien des ministres des pêches et de l'aquaculture (CCMPA), composé des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux, a tenu sa réunion annuelle aujourd'hui. Le Conseil a fait le point sur les progrès accomplis depuis sa réunion en 1999 et a discuté de son orientation stratégique pour l'année à venir. Les ministres ont reçu des rapports provenant de six groupes de travail intergouvernementaux qui travaillent sur des politiques et projets dans les domaines des pêches et de l'aquaculture. Ils se sont entendus sur des plans destinés à faire avancer certains secteurs d'importance tels que les pêches émergentes et l'aquaculture.

La présidence de la réunion a été assurée conjointement par Peter Kilabuk, ministre du Développement durable du Nunavut, ainsi que Herb Dhaliwal, ministre fédéral des Pêches et des Océans. Le Nunavut et l'Alberta étaient les hôtes conjoints de la réunion.

« Le Conseil a accompli bien des tâches au cours de la dernière année, et les groupes de travail spéciaux que nous avons créés en 1999 ont réussi à faire progresser des dossiers jugés prioritaires », a déclaré le ministre Kilabuk. « Je suis heureux qu'on m'ait donné l'occasion, de faire connaître le Nunavut à mes homologues de tout le Canada, aujourd'hui et au cours de la semaine. »

« Grâce à ce Conseil et à l'Entente concernant la coopération intergouvernementale, j'ai fait état des progrès accomplis quant au renforcement des relations fédérales-provinciales-territoriales, et au travail conjoint de ces trois ordres de gouvernement vers des objectifs communs », a déclaré le ministre Dhaliwal. « Cette coopération est essentielle pour maintenir la viabilité et le développement durable des pêches et de l'aquaculture au Canada. La valeur de nos prises de pêche marine a atteint 1,74 milliard de dollars en 1999, ce qui représente une hausse de 10,1 % par rapport à 1998, et que le commerce des produits de la pêche a été évalué à 3,7 milliards de dollars, une hausse de 15,6 % par rapport à 1998. »

Tous les ministres reconnaissent l'importance d'améliorer la communication et la coopération entre les gouvernements.

Les ministres, en s'appuyant sur les recommandations des six groupes de travail spéciaux intergouvernementaux, sont parvenus à un consensus concernant les questions suivantes :

       
  • Ils se sont entendus sur une ébauche de politique pancanadienne sur les pêches émergentes, provenant d'un groupe de travail dirigé par Terre-Neuve et le Labrador. La politique faciliterait l'utilisation commerciale durable de ressources halieutiques nouvelles ou sous-utilisées.    

     

       
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  • Ils sont arrivés à un accord de principe au sujet du processus visant à finaliser le code pancanadien sur l'introduction et le transfert d'organismes aquatiques, préparé sous la direction de la Saskatchewan. Ce code établira des critères scientifiques ainsi qu'un processus d'évaluation des risques qui assureraient que les déplacements de poisson pour l'aquaculture et la mise en valeur du poisson s'effectuent de façon respectueuse de l'environnement. Le processus prévoira la tenue d'autres consultations.    

     

       
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  • Ils ont approuvé un cadre pour le développement d'une stratégie relative aux pêches en eau douce, parrainé par le Manitoba, pour assurer une meilleure coordination entre les deux paliers de gouvernement dans les domaines de la gestion des pêches en eaux douces, de la protection de l'habitat du poisson, et des activités scientifiques. Comme le Québec possède ses propres politiques sur les pêches en eau douce, il n'a pas participé aux activités de ce groupe de travail.    

     

       
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  • Sous la gouverne de l'Ontario, les membres du Conseil se sont mis d'accord pour créer des projets afin de promouvoir la pêche récréative. Un site Web, un mois national de la pêche ainsi que d'autres travaux sur un projet de pêche jeunesse sont prévus.    

     

       
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  • La Nouvelle-Écosse continuera de diriger le groupe de travail spécial sur l'aquaculture, qui a fourni aux ministres des recommandations sur les normes de services, l'approbation du choix de sites, le code de conduite, la santé du poisson, ainsi que la recherche et le développement. Les ministres ont réitéré l'importance de l'industrie aquicole, qu'ils considèrent comme une priorité pour le développement des collectivités côtières.    

     

       
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  • Le gouvernement fédéral a pris en main un projet d'analyse préliminaire de la capacité de la flotte, en vue d'élaborer un plan national d'action pour la gestion de la capacité, qui devra être présenté à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en 2003.

Par ailleurs, les ministres ont donné leur appui au plan de travail stratégique du Conseil pour 2000-2001. Les activités intergouvernementales se poursuivront grâce aux groupes de travail spéciaux, et les membres du Conseil continueront de travailler en étroite collaboration en prévision de leur réunion annuelle de 2001, dont l'Ontario sera l'hôte.

Le ministre Dhaliwal a également informé ses homologues provinciaux et territoriaux des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du jugement Marshall, de la Cour suprême du Canada. Ses homologues ont par la suite réitéré leur appui en faveur d'une pêche ordonnée et sécuritaire dans le Canada atlantique, et ce, pour tous les participants.

Le ministre Dhaliwal a souligné que sa démarche, qui repose sur le dialogue et la coopération, avait mené à la conclusion d'ententes avec 29 des 34 bandes autochtones visées par le jugement Marshall. Ces ententes sont le résultat de discussions intensives avec des Premières nations et de consultations avec des pêcheurs commerciaux, qui reconnaissent tous l'importance de collaborer pour atteindre les objectifs fixés. De plus, elles donnent aux Premières nations accès à la pêche commerciale ainsi qu'à des millions de dollars en aide financière, en équipement et en formation.

« Pour que les activités de pêche se déroulent de façon ordonnée et profitent à la fois aux autochtones et aux collectivités côtières, nous devons nécessairement faire preuve de collaboration et respecter la primauté de la loi », a indiqué le ministre Dhaliwal.

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