Iqaluit, 15 août 2000 -- Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la faune ont confirmé de nouveau leur conviction selon laquelle la protection des espèces en péril au Canada est une responsabilité partagée, et que les progrès dans le domaine ne peuvent être réalisés qu'en travaillant en collaboration.
« En tant que ministres de la faune, nous sommes déterminés à collaborer avec tous les gouvernements au rétablissement des espèces en péril pour les générations futures », a déclaré le ministre de l'Environnement de l'Alberta, M. Halvar C. Jonson, qui est le responsable de la faune en Alberta et qui a coprésidé la réunion avec le ministre de l'Environnement du Canada, M. David Anderson.
Les ministres ont fait des progrès sur un certain nombre de questions lors de la réunion annuelle du Conseil canadien des ministres de la faune (CCMF) et du Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP). Ils ont examiné des mécanismes pour la mise en oeuvre de l'Accord pour la protection des espèces en péril au Canada ainsi que la Loi sur les espèces en péril (LEP) proposée par le gouvernement fédéral. Ils ont aussi étudié des moyens de rendre le Conseil plus efficace en tant que forum pour donner une orientation générale à la protection des espèces en péril au Canada, y compris la création d'un cadre pour l'établissement d'ententes bilatérales en vertu de l'Accord.
Les ministres ont été informés de l'examen auquel le gouvernement du Canada procède actuellement concernant les questions d'indemnisation en vertu de la LEP. Ils ont aussi convenu de poursuivre fermement les travaux sur la situation générale des espèces sauvages au Canada, tout en s'engageant à continuer, aux termes de l'Accord, de réaliser des évaluations de situation puis à en faire rapport tous les cinq ans.
Le CCCEP a adopté le dixième rapport annuel du RESCAPÉ, qui donne des renseignements sur la situation de la planification du rétablissement au Canada en 1999-2000. Le rapport résume les ressources investies dans le programme de rétablissement de chaque espèce et décrit le processus de planification du rétablissement. Il y a actuellement 47 équipes de rétablissement en place. Dix-sept plans de rétablissement ont été approuvés, trois attendent une approbation et 21 autres sont à l'état d'ébauche. En 1999-2000, 120 organismes ont fait des contributions financières afin d'appuyer les activités de rétablissement. Environ 14,4 millions de dollars ont été consacrés à des initiatives de rétablissement, touchant quelque 75 espèces. Ces initiatives ont fourni l'équivalent de 100 emplois et de 16 postes bénévoles à plein temps.
Les ministres ont convenu d'une approche relative aux programmes d'intendance pour les propriétaires fonciers et les gestionnaires de terres, en vue de la conservation des espèces en péril. Ils ont également convenu que des programmes améliorés d'intendance pour protéger les habitats des espèces sauvages sont un élément essentiel à une approche efficace à la protection des espèces en péril. Enfin, ils ont chargé les directeurs de la faune de mettre en place des organismes nationaux et régionaux de coordination, afin de mettre en oeuvre le Programme d'intendance des habitats du gouvernement fédéral.
Les ministres ont examiné les progrès réalisés jusqu'à présent dans la mise en oeuvre de la Stratégie canadienne pour la biodiversité, et ils ont réitéré leur engagement envers une collaboration fédérale-provinciale en ce sens. Les progrès réalisés dans le cadre de la Stratégie seront mis en lumière dans le deuxième rapport national du Canada en vertu de la Convention sur la diversité biologique au moment de la réunion Rio + 10 en 2002. Ils ont aussi discuté de l'Initiative de conservation des oiseaux de l'Amérique du Nord (ICOAN) et approuvé les orientations stratégiques que prend l'ICOAN, notamment la coordination de tous les programmes de conservation des oiseaux sous un seul et même cadre.
Le CCCEP a reçu le rapport annuel du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). C'est la première fois que le COSEPAC rend directement compte au CCCEP de ses conclusions. Le rapport annuel comprend la liste des espèces canadiennes en péril. La liste compte maintenant 353 espèces sauvages dans diverses catégories de risque, ce qui inclut les résultats de la réévaluation de 123 espèces, effectuée par le COSEPAC lors de sa réunion de mai. Les ministres ont félicité le COSEPAC pour son travail difficile en vue de terminer les évaluations.
Les ministres ont convenu d'intégrer les connaissances traditionnelles autochtones dans l'évaluation de la situation des espèces sauvages, en reconnaissance de leur pertinence et de leur importance. Ils ont noté que les réévaluations de la situation de plusieurs espèces, dont le caribou des bois et le bison des bois, demandaient des connaissances traditionnelles autochtones et communautaires supplémentaires.
« Les peuples autochtones sont des partenaires importants dans la protection des espèces sauvages, et il faut les faire participer directement », de dire le ministre Anderson. « Nous les consulterons étroitement sur la création d'un groupe de spécialistes des connaissances autochtones traditionnelles, afin qu'ils aient la possibilité d'apporter une contribution aux évaluations de la situation », d'ajouter le ministre Anderson.
Les ministres ont aussi discuté des questions relatives aux espèces sauvages avec des dirigeants autochtones de l'ensemble du pays. C'est la première fois que les deux groupes se rencontrent officiellement. « Le gouvernement fédéral, les provinces, les territoires et les peuples autochtones ont tous montré un désir sincère de travailler ensemble afin de protéger les espèces sauvages au Canada », a indiqué M. David Anderson.
L'Ontario accueillera les réunions de l'an prochain, qui auront lieu à Toronto.
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