Comme Canadiens et Canadiennes, nous avons le privilège de vivre sur un territoire riche en espaces naturels. La biodiversité de notre pays est la pierre angulaire de notre économie et de notre mode de vie. En effet, bon nombre de citoyens et de citoyennes, particulièrement les membres des peuples autochtones, dépendent de la santé et du bien-être de l'environnement naturel pour célébrer leur culture et maintenir leur mode de vie à long terme.
Devant la croissance de la population, l'urbanisation, le développement industriel et le changement climatique qui a cours à l'échelle mondiale, les aires protégées et les aires de conservation du Canada jouent un rôle important dans la préservation de la biodiversité. En tant que ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables des parcs, des aires protégées, de la conservation, de la faune et de la biodiversité, nous sommes déterminés à travailler ensemble pour atteindre l'un des objectifs que s'est fixé le Canada, soit de conserver au moins 17 % des zones terrestres et des eaux intérieures du pays d'ici 2020 [ www.conservation2020canada.ca/accueil], et à nous assurer que le réseau des aires conservées contribue à préserver efficacement la biodiversité.
Au cours des 17 derniers mois, nous avons discuté avec tous les secteurs de la société canadienne afin d'obtenir des conseils. Les recommandations du Comité consultatif national (CCN) et les observations transmises par les peuples autochtones, particulièrement le Cercle autochtone d'experts (CAE), éclaireront les mesures de conservation aidant à atteindre l'objectif 1 du Canada. Nous reconnaissons également la participation des fondations philanthropiques qui promeuvent l'occasion historique qui s'offre au Canada de faire preuve d'un leadership mondial au chapitre de la préservation de la biodiversité. En 2018, dans l'élan de cet investissement fédéral pour la nature, incluant un montant de $500 millions provenant du Fonds pour la nature du Canada qui sera égalé par des partenaires pour créer un fonds total pour la conservation des espèces et des aires protégés d'au moins $1 milliard, nous reconnaissons que nous devons agir dès maintenant.
Dans le cadre de notre travail collaboratif autour d'En route vers l'objectif 1 du Canada :
Grâce aux nouveaux outils de conservation et aux efforts de collaboration investis, l'initiative En route vers l'objectif 1 du Canada pourra faire de réels progrès dans l'atteinte de l'objectif 1 d'Aichi et de l'objectif 1 du Canada.
Maintenant qu'une collaboration a été établie entre tous les ordres de gouvernement, les fondations, les peuples autochtones et les parties prenantes, et dans le contexte des possibilités conjointes offertes par l'entremise du Fonds de la nature du Canada, il est temps d'appuyer, d'exploiter, de reconnaître et de bonifier notre réseau d'aires protégées et d'aires de conservation.
1 Pour sa part, le Québec, bien qu'il ne participe pas à la mise en œuvre de l'initiative de feuille de route vers l'objectif 1 du Canada, contribuera à l'effort pancanadien par l'atteinte d'une cible identique en matière de création d'aires protégées sur son territoire terrestre et ses eaux intérieures d'ici 2020. Le Québec a pris acte des buts et objectifs en matière de biodiversité du Canada d'ici 2020, mais il n'y a pas adhéré parce que, en vertu de ses compétences, il élabore ses propres instruments pour mettre en œuvre la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies et contribuer à l'atteinte des objectifs d'Aichi. Le Québec établit ses propres priorités et échéanciers en matière de conservation sur son territoire, et collabore avec le gouvernement fédéral et les provinces et territoires lorsqu'il le juge nécessaire. Le Québec n'a pas pris part à la création des nouveaux outils pour la conservation des terres et de l'eau douce au Canada et n'est donc pas lié par ceux-ci.
2 En raison de l'assermentation imminente d'un nouveau gouvernement, les représentants de l'Ontario ont participé à cette réunion à titre d'observateurs et ne sont pas parties à cette déclaration.