Réunion fédérale-provinciale-territoriale des ministres responsables de la faune

COMMUNIQUÉ – LES ESPÈCES EN PÉRIL Au cœur des préoccupations des ministres responsables de la faune au Canada

Québec, le 22 septembre 1999 --Réunis à Québec les 21 et 22 septembre 1999, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de la Faune ont convenu des priorités d'action pour la protection des espèces animales et végétales, tel que prévu dans l'Accord pour la protection des espèces en péril.

Rappelons que cet accord a été accepté en principe lors d'une réunion tenue à Charlottetown, en octobre 1996. L'Accord présente seize engagements pris par les gouvernements pour désigner les espèces en péril, pour protéger leurs habitats et pour élaborer des plans de rétablissement.

Lors de leur première réunion, les ministres membres du tout nouveau Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP) ont discuté de l'analyse des écarts effectuée par l'Institut canadien du droit et des politiques de l'environnement (ICDPE). Cet examen indépendant commandé par les ministres responsables de la Faune évalue les outils dont dispose chaque gouvernement pour respecter les engagements pris dans l'Accord. Le document souligne également les progrès notables réalisés dans la mise en œuvre de l'Accord et précise les écarts que chaque gouvernement doit combler.

Les ministres ont bien accueilli les conclusions du rapport, qui constitue un bon point de référence pour mesurer l'évolution des progrès. Trois priorités d'action se dégagent de l'analyse des écarts : la protection des habitats, la promotion de programmes d'intendance, notamment sur les terres privées, et l'élaboration de plans de rétablissement. À l'égard de la protection des habitats, le ministre responsable de la Faune et des Parcs du Québec, M. Guy Chevrette, a rappelé l'importance que tous accordent à cette responsabilité : " À cet effet, au Québec, nous avons adopté depuis déjà dix ans la Loi sur la protection des espèces menacées ou vulnérables. Par ailleurs, la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune permet depuis 1993 de protéger les habitats fauniques. "

" Je suis heureux que toutes les instances gouvernementales reconnaissent l'importance d'une coopération soutenue dans le cadre de cet Accord si nous voulons réaliser de nouveaux progrès, surtout au chapitre de la protection des habitats ", a déclaré le ministre fédéral de l'Environnement et coprésident de la réunion, M. David Anderson. " Tous les membres du Conseil doivent veiller à ce que les gouvernements disposent des outils voulus pour protéger les habitats essentiels à la survie des espèces. "

Les ministres ont également discuté d'une proposition visant à établir un filet de sécurité fédéral pour les habitats. Ils ont reconnu que des travaux plus poussés seront nécessaires pour en venir à une entente sur l'application de ce filet de sécurité sur les terres provinciales, territoriales et privées. Ils s'entendent sur le fait que toutes les dispositions législatives portant sur les espèces en péril doivent être complémentaires et éviter les dédoublements.

En 1998, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de la faune ont convenu d'instituer le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP) selon les dispositions de l'Accord pour la protection des espèces en péril. Le ministre fédéral des Pêches et des Océans et sa collègue responsable de Parcs Canada sont aussi membres du Conseil. Le CCCEP assume notamment des responsabilités particulières au chapitre de l'identification et du rétablissement des espèces en péril ainsi qu'un rôle d'harmonisation des actions entre les partenaires, de même que dans le règlement des litiges relatifs à l'Accord.

Le coprésident québécois de la conférence, le ministre Guy Chevrette, s'est déclaré satisfait du véritable esprit de coopération qui anime les travaux du Conseil : " C'est là la meilleure garantie de l'engagement actif de tous les gouvernements pour l'atteinte commune de la protection des espèces en péril, et ce dans le respect des devoirs et responsabilités de chacun d'entre nous. "

M. David Green, président du Comité sur le statut des espèces en péril au Canada (COSEPAC), a rencontré les ministres pour faire le point sur les relations entre le Conseil canadien et le Comité. Ce dernier continuera d'assumer les évaluations scientifiques indépendantes sur le statut des espèces en péril. À compter de l'an prochain, ses recommandations sur la liste des espèces à désigner seront présentées au Conseil afin que celui-ci prenne les mesures qui s'imposent. Par ailleurs le Conseil et le Comité s'entendent pour rendre publique cette liste.

" Il s'agissait d'une première étape importante en vue de définir les relations entre le Conseil et le Comité ", a indiqué le ministre Anderson. " Nous respectons tous au plus haut point le contenu scientifique qui sous-tend les décisions prises par le Conseil, et nous comptons bien collaborer avec le Comité durant de nombreuses années ", a-t-il ajouté.

Le Conseil des ministres responsables de la faune a salué les efforts déployés par tous les gouvernements et offert son aide dans la mise en oeuvre de l'Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté entre la Communauté européenne, le Canada et la Fédération de Russie. Il a aussi souligné le rôle important que joue l'Institut de la fourrure du Canada dans la coordination de ces travaux. Le Conseil a discuté d'un cadre stratégique d'intendance permettant de trouver et d'instaurer des mesures favorisant l'implication de la population dans la protection des espèces en péril et de leurs habitats.

Par ailleurs, les ministres ont salué la participation du représentant du nouveau territoire du Nunavut. L'Alberta organisera la rencontre de l'an prochain, qui aura toutefois lieu à Iqaluit, au Nunavut.

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Renseignements :

John Fraser
Cabinet du ministre fédéral de l'Environnement
(819) 997-1441

Esther Boily
Attachée de presse
Cabinet du ministre responsable de la Faune et
des Parcs du Québec
(418) 643-6980