Réunion fédérale-provinciale-territoriale des ministres responsables de la faune

COMMUNIQUÉ – Les ministres accroissent la protection des espèces sauvages

Victoria, 28 septembre 1998 - La ministre de l'Environnement de la Colombie-Britannique, Cathy McGregor, a ouvert aujourd'hui la rencontre des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de la faune et de la flore en soulignant le progrès réalisé depuis la signature de l'Accord national pour la protection des espèces en péril, en 1996. « Aujourd'hui, notre tâche était d'approuver un plan de mise en oeuvre, ce que nous avons mené à bien, afin que cet accord donne des résultats concrets », a précisé la ministre. Les ministres ont également entamé des discussions sur un Plan d'action national de gérance de la biodiversité, pour protéger les habitats et aider les populations d'espèces sauvages à demeurer en santé.

« Le rétablissement de plusieurs espèces depuis quelques années, dont le faucon pèlerin, le renard véloce, le cygne trompette et le bison des bois, montre l'efficacité du cadre qui a été mis en place pour protéger les espèces sauvages au Canada », a dit la ministre Stewart. Les ministres ont commenté le Rapport marquant le 10e anniversaire et souligné que 27 millions de dollars avaient été investis dans les efforts de rétablissement au cours des dix dernières années, dont 4 millions pendant les douze derniers mois. Ils ont accepté de poursuivre ces efforts, par le biais de plans améliorés de surveillance et de rétablissement. « En effectuant une surveillance et une évaluation systématiques de la situation de toutes les espèces, a poursuivi la ministre, nous pouvons anticiper les mesures à prendre pour protéger efficacement la faune, plutôt que d'être obligés de prendre des mesures radicales à la dernière minute pour sauver les espèces en péril. »

Les ministres ont apporté des modifications à l'Accord, afin de mettre plus d'emphase sur l'intendance qui, selon eux, est essentielle pour prévenir la disparition des espèces. Ils ont également convenu d'établir un processus national de surveillance régulière de la situation de toutes les espèces sauvages et se sont engagés à publier un rapport national sur la situation de la faune d'ici l'an 2000.

Il a également été question d'un filet de sécurité national, lequel fournirait une législation nationale interdisant de tuer ou de blesser volontairement toute espèce en danger de disparition ou menacée au Canada, à moins qu'il n'y ait un plan de gestion en place. Comme l'a souligné la ministre fédérale de l'Environnement, Christine Stewart, « Ce filet de sécurité créerait un réseau homogène pour protéger les espèces à risque. Les espèces sauvages se moquent des frontières provinciales ou territoriales, et une étroite collaboration est essentielle à la conservation et à la protection des espèces en péril. Les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral, conjointement avec la participation active de milliers de bénévoles, de propriétaires fonciers et d'organisations à travers le Canada, feront en sorte qu'aucune espèce ne sera oubliée. »

Les ministres ont approuvé de nouvelles attributions pour le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), qui étudie les données scientifiques sur la faune que l'on croit en danger, et évalue les espèces en péril. Bien que le COSEPAC fera rapport directement au nouveau Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP), dont les membres sont les ministres canadiens de la Faune, il continuera à établir le processus scientifique indépendant d'établissement d'une liste. Ces changements rehausse le status du COSEPAC puisqu'il relèvera directement des ministres de la Faune. Ceci augmentera sa responsabilité, puisqu'il devra faire rapport directement à ceux qui sont en mesure d'agir quand une espèce est inscrite sur la liste.

Les ministres se sont entendus pour exiger l'élaboration, d'ici deux ans, de plans de rétablissement des espèces figurant sur la liste des espèces en péril ou menacées du CSEMDC. « Une fois qu'il y a une liste, le sentiment d'urgence est plus pressant, a ajouté la ministre McGregor. En vertu de ce nouveau système, les plans de rétablissement des espèces qui ont grandement besoin d'aide, comme la marmotte de l'île de Vancouver, pourront être établis et mis en oeuvre beaucoup plus rapidement. »

Les ministres ont accepté de poursuivre des consultations extensives avec les Canadiens intéressés sur le rôle que les gouvernements, les intervenants et les particuliers pourraient jouer dans la protection des espèces en péril.

Un rapport intitulé « La conservation de la diversité des espèces sauvages », qui fait état du progrès de la mise en oeuvre de la stratégie canadienne sur la biodiversité, a été diffusé aujourd'hui.

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Renseignements :

Michael Barluk
Bureau de la ministre de l'Environnement
(819) 997-1441

Beth Wilhelm
Ministère de l'Environnement, des Terres et des Parcs
(250) 953-4577
Tél. cell (250) 213-6880