TORONTO, 1e 17 novembre 2007
Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture se sont réunis cette semaine à Toronto et ont annoncé qu’ils avaient accompli des progrès importants dans la conception des programmes faisant partie de la nouvelle série de mesures de gestion des risques de l’entreprise (GRE) à l’intention des producteurs agricoles; ils ont aussi progressé dans l’élaboration des autres éléments de Cultivons l’avenir, le nouveau cadre stratégique pour le secteur canadien de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des produits agro-industriels.*
Conscients de l’importance d’assurer une transition en douceur vers Cultivons l’avenir, les ministres ont aussi annoncé qu’ils comptaient obtenir les autorisations nécessaires à la reconduction des programmes du Cadre stratégique pour l’agriculture (CSA) non liés à la GRE pour au plus une autre année. Les producteurs agricoles pourront ainsi bénéficier d’une période de transition en attendant que les programmes du cadre Cultivons l’avenir soient élaborés et mis en oeuvre.
La série de programmes de GRE
Les gouvernements ont annoncé en juin les programmes Agri-investissement, Agri-stabilité, Agri-relance et Agri-protection, qui forment la nouvelle série de programmes de GRE à l’intention des producteurs agricoles.
Les ministres se sont entendus pour obtenir les autorisations nécessaires de leurs gouvernements respectifs et, en attendant la finalisation et l’approbation de ces mesures, pour mettre en œuvre ce qui suit :
Agri-investissement a été mis au point en étroite collaboration avec les producteurs et leurs associations. Il remplacera la protection que le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA) offrait aux producteurs pour les baisses de 15 p. 100 ou moins de leur marge. Grâce aux contributions que les gouvernements et les producteurs verseront à leurs comptes, ces derniers jouiront d’une protection flexible contre les baisses légères de revenu et pourront faire des investissements afin d’atténuer les risques ou d’améliorer le revenu qu’ils tirent du marché. Suite à une entente sur le programme Agri-investissement, le fonds fédéral de démarrage de 600 millions de dollars commencera à être versé dans le compte des producteurs au début de 2008.
Les provinces sont à l’étape de l’approbation des modalités de ce programme par leurs gouvernements respectifs. Au titre de ce programme, les producteurs qui feront un dépôt dans leur compte Agri-investissement recevront une contribution gouvernementale de contrepartie qui correspondra à un pourcentage de leurs ventes nettes recevables de produits admissibles. Agri-investissement répond ainsi au désir longtemps exprimé par les producteurs de disposer d’un programme qui leur permettra de mieux prédire la contribution gouvernementale à leur compte une année donnée.
Agri-stabilité est un programme amélioré, fondé sur la marge, qui viendra en aide aux producteurs agricoles dans les situations de baisse plus marquée de leur revenu. Il remplace la protection qu’offrait auparavant le PCSRA, en indemnisant les producteurs lorsque leur marge de l’année du programme accuse un recul de plus de 15 p. 100 par rapport à leur marge de référence, c’est-à-dire leur marge moyenne des années précédentes.
Les ministres ont convenu d’obtenir les autorisations nécessaires de leur gouvernement pour le programme Agri-stabilité. Les producteurs agricoles qui ont pris part au PCSRA 2006 recevront automatiquement un avis et de l’information sur les droits qu’ils ont à acquitter. Les autres sont incités à communiquer avec leurs administrateurs du programme pour se renseigner sur le mode de participation. Le délai d’inscription et de versement des droits est fixé au 31 décembre 2007.
Les ministres se sont entendus sur les modalités d’Agri-relance, le cadre d’aide en cas de catastrophe qui assure aux producteurs agricoles un soutien rapide dans les situations de catastrophes naturelles de moins grande envergure, c’est-à-dire celles de portée régionale qui ont une incidence relativement faible sur le secteur canadien, qui peuvent être facilement contenues et qui ont peu de répercussions sur le commerce. Les ministres se sont engagés à obtenir les autorisations nécessaires pour financer conjointement de telles catastrophes à raison de 60-40 p. 100 (fédéral/provinces et territoires).
Les ministres ont également discuté de la façon dont leurs gouvernements interviendraient dans les cas de catastrophes naturelles plus importantes, c’est-à-dire celles qui entraînent des coûts relativement élevés pour les gouvernements, sont de portée nationale, influent considérablement sur la compétitivité du secteur agricole canadien, posent des risques éventuels pour la santé des Canadiens et ont des répercussions importantes sur les échanges commerciaux. Les ministres se sont engagés à faire en sorte que leurs gouvernements collaborent entre eux pour faire face rapidement à ces catastrophes particulières et répondre aux besoins des producteurs.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux poursuivent leur travail afin d’améliorer les régimes d’assurance-production en vigueur dans le cadre d’Agri-protection pourmieux répondre aux besoins des producteurs.
Collaborer avec les intervenants et assurer une transition en douceur vers Cultivons l’avenir
Les ministres ont reconnu que la meilleure approche consiste à répondre aux besoins des producteurs agricoles et de l’ensemble du secteur. Pour donner au secteur voix au chapitre dans l’élaboration des nouveaux programmes de Cultivons l’avenir et assurer une transition harmonieuse du CSA actuel, les ministres ont convenu d’obtenir les autorisations nécessaires à l’établissement d’une période de transition d’au plus un an, à compter du 1 er avril 2008, au cours de laquelle les programmes du CSA seraient reconduits jusqu’à la mise en place des nouveaux programmes du cadre Cultivons l’avenir. Les ministres auront d’autres discussions sur les questions de financement.
Les gouvernements collaboreront étroitement avec les producteurs agricoles et les organismes sectoriels à la conception des programmes. Les ministres se sont engagés à donner aux producteurs agricoles et aux autres membres du secteur un préavis bien avant l’apport de tout changement aux programmes.
Les gouvernements provinciaux et territoriaux ont mobilisé les intervenants au cours des derniers mois pour l’élaboration du cadre Cultivons l’avenir. D’autres apports sont prévus par le biais de consultations provinciales et territoriales, et celles-ci seront suivies de consultations à l’échelle nationale au début de la prochaine année. Au cours de ces séances additionnelles de consultation, l’accent sera mis sur la conception des nouveaux programmes de Cultivons l’avenir en respectant les objectifs suivants :
Le plan d’action FPT
Les ministres ont discuté à fond des pressions exercées sur l’industrie du bovin et du porc qui s’accentuent rapidement. Ils ont convenu d’élaborer un plan d’action conjoint industrie-gouvernement pour répondre à ces pressions afin d’appuyer la rentabilité à long terme de l’industrie. Les ministres se sont entendus sur un ensemble de principes visant à les guider dans leurs discussions avec l’industrie de l’élevage. Ces principes sont les suivants :
Les ministres se sont entendus pour :
Les ministres demandent aux fonctionnaires des deux échelons de gouvernement de rencontrer dès que possible les intervenants de l’industrie de l’élevage selon une approche nationale concertée en mettant l’accent sur la façon dont ces mesures peuvent appuyer leurs stratégies à long terme. Les ministres demandent également aux fonctionnaires d’examiner des enjeux similaires auxquels fait face l’industrie de l’horticulture en Ontario.
L’Organisation mondiale du commerce
Les ministres ont également examiné la situation des négociations en agriculture de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et ont pris note des efforts intenses que déploient les pays membres depuis septembre pour faire progresser les pourparlers en vue d’une conclusion fructueuse du cycle de Doha. Ils ont affirmé que le Canada continuait d’être vivement intéressé à exercer des pressions pour que les négociations aboutissent aux résultats ambitieux recherchés dans l’intérêt de l’ensemble du secteur agricole canadien, y compris les industries soumises à la gestion de l’offre et les industries axées sur l’exportation.
Accord sur le commerce intérieur
Les ministres ont demandé aux fonctionnaires de continuer la mise au point finale du libellé du chapitre sur les produits agricoles et les produits alimentaires de l’Accord sur le commerce intérieur.
Les ministres tiendront un appel conférence en décembre et une autre réunion au début de 2008.