101e Réunion du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) (CMEC)

COMMUNIQUÉ – LES MINISTRES EN APPELLENT À UNE INNOVATION ACCRUE ET À UN ÉLARGISSEMENT DES POSSIBILITÉS À L’HEURE OÙ LES SYSTÈMES D’ÉDUCATION SE TOURNENT VERS L’AVENIR

La première réunion du CMEC à être tenue au Nunavut
s’attaque au legs des pensionnats

Iqaluit, 5 juillet 2013 – La meilleure façon de répondre au  besoin croissant de main-d’œuvre instruite et qualifiée au Canada et d’assurer  une reprise économique durable est d’élargir les possibilités d’études et d’améliorer  les résultats de l’apprentissage et du développement de la petite  enfance, de l’enseignement primaire et secondaire, de l’enseignement  postsecondaire, de l’apprentissage des adultes et du développement des  compétences. Tel est l’avis des ministres provinciaux et territoriaux de l’Éducation,  qui viennent de conclure la 101e réunion  du Conseil des  ministres de l’Éducation (Canada) [CMEC], à Iqaluit, Nunavut.

Les ministres ont confirmé que le Canada était très bien placé pour  relever les défis qui découlaient des tendances à long terme, telles que le  vieillissement de la population, l’intensification de l’économie du savoir et  l’accélération du changement technologique, mais ils ont également mis l’accent  sur le fait que les systèmes d’éducation devaient être durables et innover  davantage et qu’il fallait déployer de plus amples efforts pour venir en aide  aux Canadiennes et Canadiens qui, jusqu’à présent, tirent le moins parti des  possibilités d’apprentissage qu’offrent les systèmes d’éducation et de  formation des provinces et des territoires.

« Une période économique difficile, un milieu de travail plus  exigeant ainsi que le besoin pour le Canada de suivre le rythme dans un  environnement mondial plus concurrentiel suscitent un intérêt public accru à l’égard de l’efficacité avec laquelle  nos systèmes d’éducation préparent les Canadiennes et Canadiens à  l’avenir », a déclaré Mme Marilyn More, ministre  responsable du Conseil consultatif sur la condition féminine de la Nouvelle‑Écosse,  au nom de Mme Ramona Jennex, présidente du CMEC et  ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de la Nouvelle‑Écosse.  « Il ne suffit pas de savoir que nous affichons habituellement un solide  rendement par rapport aux normes internationales », a déclaré Mme More.  « Nous devons veiller à ce que nos systèmes d’éducation provinciaux et territoriaux  nous conduisent là où nous voulons nous situer dans les cinq, 10, voire 20 prochaines  années. »

Agir pour promouvoir la  réconciliation et la compréhension

À leur réunion, les ministres ont résolu de s’attaquer au legs  douloureux des pensionnats en veillant à ce que le curriculum de tous les  systèmes scolaires provinciaux et territoriaux permette aux élèves de comprendre  comment les pensionnats ont affecté les enfants autochtones, leurs familles,  leurs communautés et, en fin de compte, l’ensemble du pays. Les ministres ont  cherché à voir comment l’éducation pouvait promouvoir la réconciliation et la  compréhension mutuelle et, dans cet esprit, ils ont pris acte du nouveau  programme d’études sur l’histoire des pensionnats indiens au Canada, annoncé conjointement  par les Territoires du Nord‑Ouest et le Nunavut en 2012. « Il n’est  plus acceptable pour les Canadiennes et Canadiens de terminer leur scolarité  sans connaître ce sombre chapitre de l’histoire de notre pays », a déclaré  Mme Eva Aariak, première ministre et ministre de  l’Éducation du Nunavut. « Apprendre l’histoire des pensionnats peut  contribuer au processus de guérison collective et consolider la structure des  communautés de tout le pays. »

Les ministres ont convenu que le conseil continuerait à se concentrer sur  la nécessité de favoriser la réussite des élèves autochtones et ont demandé à  M. Jackson Lafferty, ministre de l’Éducation, de la Culture et de  l’Emploi des Territoires du Nord-Ouest, d’aider à orchestrer le travail du CMEC  dans ce domaine. Ils ont également souligné l’importance d’une coopération  accrue à ce chapitre entre tous les partenaires, y compris le gouvernement  fédéral, et ils ont réitéré la nécessité pour ce dernier de remplir ses propres  obligations pour ce qui est de financer et d’appuyer l’éducation des  Autochtones.

Lors de leur discussion sur l’éducation des Autochtones, les ministres  ont également signalé que l’offre de possibilités d’apprentissage à tous les jeunes  enfants était indissociable de l’amélioration des résultats de l’éducation.  « Nous avons une population étudiante diversifiée », a dit  M. Russ Marchuk, ministre de l’Éducation de la Saskatchewan.  « Veiller à ce que notre approche de la petite enfance soit inclusive en  utilisant une approche globale enracinée dans les perspectives des Premières  Nations et des communautés métisses et inuites est essentiel à la réussite des  élèves. »

Améliorer les résultats de  l’éducation

Les ministres de l’Éducation ont échangé sur leur vision commune de  systèmes d’apprentissage qui soient durables et de grande qualité et qui soient  intégrés, depuis l’éducation de la petite enfance jusqu’au développement des  compétences des adultes, et ont discuté des meilleurs moyens de concrétiser  cette vision, tant sur le plan du rendement scolaire que sur celui du bien-être  des élèves.

Ils ont convenu que la numératie était une priorité essentielle et que  les provinces et les territoires travailleraient ensemble pour recenser et  mettre en commun leurs pratiques exemplaires au chapitre des stratégies d’enseignement  et d’apprentissage novatrices afin d’améliorer la réussite scolaire dans ce  domaine. « Un avantage de notre approche de l’éducation est que chaque  instance peut apprendre des expériences des autres », a déclaré M. Sylvain Pagé,  adjoint parlementaire de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport du  Québec. « Les réunions du CMEC sont d’une valeur importante pour s’assurer  que toutes les parties du pays tirent avantage des avancées que chaque province  et chaque territoire réalise en éducation. »

Les ministres ont ensuite pris acte des défis particuliers que devaient  relever les enfants et les jeunes pris en charge par les services sociaux des  gouvernements et ont convenu de travailler pour améliorer les possibilités  d’apprentissage ainsi que les résultats globaux de ces enfants en éducation,  particulièrement les enfants autochtones, qui représentent une portion  importante de ce groupe.

Les ministres ont également réfléchi aux moyens par lesquels les  nouvelles technologies de communication et les principes sous-tendant les ressources  éducatives libres pouvaient servir à améliorer l’enseignement et  l’apprentissage tout en rendant l’éducation davantage accessible à un nombre  encore plus grand d’apprenantes et d’apprenants.

Enfin, les ministres ont  réaffirmé leur engagement à agir au sein du CMEC  pour veiller à ce que les gouvernements et les citoyennes et citoyens aient à  leur disposition les renseignements dont ils ont besoin pour évaluer le  rendement de leurs systèmes d’éducation et de formation professionnelle et  faire des choix éclairés.

Apprentissage et développement de la petite  enfance

Les ministres ont discuté du travail relatif à un cadre commun pancanadien  d’apprentissage et de développement de la petite enfance. Ce cadre constituerait  un guide pour l’élaboration de politiques et de programmes susceptibles de générer  des avantages de grande  portée pour les enfants, les parents et les familles. Ceci s’inscrit dans une  discussion en cours sur la transformation de l’éducation, une transformation qui  s’opère dans l’ensemble des provinces et des territoires et qui vise à offrir  aux enfants le meilleur départ possible dans la vie.

Enseignement  postsecondaire

Pendant leur séjour à Iqaluit, les ministres ont examiné les données  probantes témoignant de l’importance croissante d’un grade, d’un diplôme ou  d’un certificat d’études postsecondaires dans le contexte d’un marché du  travail toujours plus exigeant. « Les travailleuses et travailleurs ayant  suivi des études postsecondaires ont été les moins affectés par le ralentissement  économique, et la plupart des nouveaux emplois créés depuis la récession nécessitent  un parcours postsecondaire », a déclaré M. Brad Duguid, ministre  de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario. « Le message  que nous adressons aux Canadiennes et Canadiens est clair : l’importance  des études postsecondaires au Canada est grandissante et continuera de croître dans  les années à venir. »

Les ministres ont reconnu la nécessité de changements profonds et continus  dans les systèmes d’éducation postsecondaire pour répondre aux besoins en  rapide évolution de l’économie et du marché du travail, ainsi que pour relever  les défis financiers auxquels sont aux prises tous les gouvernements. Parmi les  questions précises à examiner, il y a notamment la durabilité, la  différenciation, l’amélioration de la transférabilité des crédits au sein des  provinces et des territoires et entre ceux-ci, le rôle de la technologie dans  un apprentissage engagé de même que la coopération avec l’industrie au chapitre  des programmes d’études, de l’élaboration des programmes et de la recherche  appliquée.

Les ministres ont discuté de la nécessité de travailler en partenariat  avec les établissements postsecondaires sur l’élaboration d’indicateurs  pancanadiens afin de mesurer de manière comparative les résultats de  l’éducation postsecondaire et de promouvoir la coopération entre ces  établissements.  

Éducation  internationale

Les ministres ont renouvelé leur engagement à jouer un rôle de chef de  file en matière d’éducation internationale par l’entremise du CMEC. Ils ont  approuvé en outre les plans en vue de la Troisième Consultation  à haut niveau sur une coopération en éducation entre les provinces et les territoires  du Canada et la République populaire de Chine, qui se tiendra en Alberta dans les prochains  mois. « La possibilité de plonger dans une autre culture enrichit immensément  le parcours éducatif d’une étudiante ou d’un étudiant », a déclaré  M. Jeff Johnson, ministre de l’Éducation de l’Alberta. « Qu’il  s’agisse de Canadiennes et de Canadiens qui vont à l’étranger ou d’étudiantes  et d’étudiants internationaux qui viennent au Canada, ces échanges resserrent  nos liens personnels et nos relations avec nos partenaires des  quatre coins du monde et consolident nos communautés et notre économie. »

Au cours de leurs discussions sur l’éducation internationale, les  ministres ont demandé de nouveau au gouvernement fédéral de travailler selon  des paramètres fondés sur un réel partenariat avec le CMEC afin d’approfondir  la collaboration entre les secteurs de l’éducation, du commerce et de l’immigration,  qui ont tous un rôle important à jouer dans la promotion des systèmes d’éducation  du Canada à l’étranger pour s’assurer que l’attrait du Canada comme destination  de choix pour les étudiantes et étudiants et les personnes immigrantes continue  à croître.

Première réunion du CMEC au Nunavut

Les ministres ont conclu en remerciant Mme Eva Aariak,  première ministre et ministre de l’Éducation du Nunavut, pour avoir accueilli la  toute première réunion du CMEC dans le territoire le plus récent du Canada. « Je suis ravie que mes  collègues aient eu l’occasion de visiter le Nunavut et de découvrir son peuple et  sa culture », a-t-elle déclaré. « Bon nombre des défis en matière d’éducation  auxquels nous faisons face dans le Nord et, en particulier, dans les communautés  inuites sont singuliers, mais je crois néanmoins que tous les membres du conseil  tirent un très grand bénéfice du temps que nous passons ensemble à échanger nos  idées et nos expériences. En tant que ministres de l’Éducation, il est tout à  fait opportun que nous montrions l’exemple aux apprenantes et apprenants,  partout où ils se trouvent, en apprenant les uns des autres. »

Au sujet du CMEC

Fondé en 1967, le CMEC donne aux ministres de  l’Éducation au Canada une voix collective et leur permet d’assumer leur  leadership en éducation aux échelons pancanadien et international. L’organisme  aide les provinces et les territoires à exercer leur compétence exclusive en  éducation. Pour de plus amples renseignements, consultez notre site Web au www.cmec.ca.

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Renseignements

M. Colin Bailey
Directeur,  Communications
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