Lac Delage (Québec), le 17 septembre 2003 – Réunis à Lac Delage (Québec), les membres du Conseil canadien des ministres des pêches et de l’aquaculture sortent satisfaits de leur rencontre à laquelle assistaient tous les ministres des pêches des provinces, des territoires et du gouvernement fédéral. La rencontre coprésidée par l’honorable Françoise Gauthier, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, et l’honorable Robert G. Thibault, ministre fédéral des Pêches et des Océans a permis de mettre au point des stratégies pour s’assurer de la compétitivité des entreprises tant sur les marchés d’ici que ceux d’ailleurs dans le monde.
« J’ai été agréablement surprise de constater que malgré la grande diversité de nos provinces et territoires respectifs, nous avons réussi à convenir d’orientations répondant à nos attentes et générant des retombées bénéfiques pour les collectivités que nous représentons » a affirmé Mme Françoise Gauthier.
« Je suis très heureux de la grande collaboration soutenue des ministres dans le cadre du processus du CCMPA. En travaillant en équipe, nous obtenons de vrais résultats pour les Canadiens » a affirmé le ministre Thibault. « À la réunion d’aujourd’hui, nous avons réaffirmé notre engagement en vue de renforcer ce partenariat. »
Les ministres ont été saisis des conclusions de l’examen de l’Entente de coopération intergouvernementale sur laquelle est fondé le CCMPA. Les résultats démontrent qu’il y a eu, dans l’ensemble, une amélioration des relations intergouvernementales depuis la signature de l’Entente en 1999, et que le CCMPA propose une approche structurée au travail d’équipe sur des préoccupations communes à l’échelle nationale exigeant un haut niveau de responsabilité. Les problèmes relevés incluent la diffusion en temps opportun des plans de gestion des pêches et la nécessité d’avoir des consultations judicieuses avec les provinces, les territoires et les intervenants et d’améliorer le processus. L’examen a déterminé les améliorations à apporter et les ministres ont approuvé une série de recommandations visant à renforcer le processus du CCMPA.
Les ministres ont pris connaissance des rapports sur les réalisations à ce jour présentés par les groupes de travail et ils ont demandé à ces derniers de prendre des mesures précises pour régler des problèmes touchant les secteurs des pêches et de l’aquaculture et intéressant tous les Canadiens d’un océan à l’autre. Les sujets visés incluent les espèces aquatiques envahissantes, la gestion des océans, la pêche récréative et la pêche en eaux douces et l’aquaculture.
Les ministres ont également entendu un certain nombre d’experts dans différents domaines. Michael Reader, directeur exécutif de l’Ontario Federation of Anglers and Hunters, a fait ressortir les partenariats établis entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et l’industrie pour promouvoir les partenariats dans le secteur des pêches récréatives. Angus Reid, directeur du Centre for Public Opinion and Democracy (centre de l’opinion publique et de la démocratie) de l’Université de la Colombie Britannique, a discuté de la perception publique de l’industrie de l’aquaculture.
Après discussion, les ministres ont confirmé qu’ils appuyaient l’aquaculture à titre de moyen innovateur, et respectueux de l’environnement, de gérer la production du poisson et autres produits comestibles de la mer et qu’ils souscrivaient aux efforts déployés par l’industrie en vue d’élaborer un code de déontologie.
Les ministres ont convenu de l’importance de communiquer aux Canadiens l’information factuelle sur les retombées positives de l’industrie de l’aquaculture ainsi que de la nécessité de bien cibler et coordonner les recherches pour appuyer le processus décisionnel.
Les ministres ont également rencontré un haut fonctionnaire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Les États-Unis ont proposé une nouvelle réglementation en vertu de leur loi sur le bioterrorisme (Bioterrorism Act) en raison de préoccupations liées à la sécurité alimentaire, dans la foulée des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Les ministres ont fait connaître leur position sur la réglementation proposée et sur les répercussions que celle ci pourrait avoir sur le transport des produits alimentaires entre le Canada et les États-Unis, notamment les poissons et produits de la mer vivants. Ils ont souligné l’importance du commerce des ressources halieutiques marines et d’eau douce avec les Etats Unis et que le transport de ces denrées périssables d’un côté à l’autre des frontières devait se faire sans heurt.
« J’ai déjà rencontré plusieurs fois des fonctionnaires des États-Unis et je continuerai de m’entretenir avec eux des défis particuliers que doivent relever les exportateurs canadiens de poissons et de produits de la mer, en raison des mesures américaines visant à accroître la sécurité des frontières », a affirmé le ministre Thibault. « Il est essentiel que les produits de la mer puissent continuer de franchir les frontières de nos deux pays de façon sécuritaire et ordonnée ».
Une présentation faite à la réunion d’aujourd’hui sur la mise en œuvre de la Loi sur les espèces en péril (LEP) a permis aux ministres de mieux comprendre et de se préparer aux répercussions que la Loi pourrait avoir sur les pêches. Les ministres ont appuyé avec conviction l’intention de la Loi, mais ils ont souligné l’incidence négative que la Loi pourrait avoir sur la pêche commerciale et l’aquaculture, de même que sur l’économie en général. Par la suite, ils ont convenu que des mesures de consultation et d’étroite collaboration entre les gouvernements, l’industrie de la pêche et d’autres intervenants seront nécessaires pour veiller à ce que la LEP soit mise en œuvre de façon à permettre la prise continue et durable d’espèces marines et d’eau douce.
La prochaine réunion annuelle du CCMPA aura lieu au Yukon, en septembre 2004.
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Source :
Caroline Quinn Nicolas Rochette
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Steve Outhouse Élise Amyot |