Les résultats fournis dans le présent rapport sont strictement réservés à l’analyse interne.
Un résumé du rapport pourrait être rendu public.
Remerciements : Le Groupe de travail remercie tous les ministères et les gouvernements qui ont fourni des données, ainsi que les membres du sous-comité du Groupe de travail FPT sur la justice réparatrice – Collecte et évaluation des données pour leur aide et leurs conseils.
Le sous-comité du Groupe de travail (GT) fédéral-provincial-territorial (FPT) sur la justice réparatrice – Collecte et évaluation des données (GT) analyse l’utilisation par les gouvernements des processus de justice réparatrice (JR) dans le secteur de la justice pénale au Canada. L’analyse vise à suivre les progrès réalisés vers une augmentation de 5,0 % des processus de JR entre les exercices 2017-2018 et 2022-2023.1 Le présent rapport résume les résultats de l’exercice financier 2018-2019, un an après la collecte des données de référence en 2017-2018.2, 3
Les répondants de l’enquête comprenaient 24 ministères FPT membres du GT dans 14 gouvernements (voir la liste des gouvernements à l’annexe A). Il était demandé aux ministères FPT de fournir des données sur les programmes ou les services de JR qu’ils finançaient ou fournissaient, ainsi que des renseignements sur les mesures concrètes prises pour accroître les renvois à la JR. Chaque gouvernement participant a fourni des données, et 11 gouvernements ont donné des renseignements sur les mesures concrètes prises.
Les résultats de l’enquête indiquent d’importantes avancées vers la réalisation de l’objectif. Les gouvernements ont pris des mesures concrètes pour accroître les services de JR et améliorer la déclaration des données, et le sous-comité Collecte et évaluation des données a continué de perfectionner l’enquête afin de brosser un tableau plus précis des services de JR de l’ensemble du pays.
Les 24 ministères participants ont soutenu 393 programmes et 244 organismes responsables de l’exécution des programmes de JR dans tout le pays.4 En 2018-2019, 30 727 recommandations ont été reçues, ce qui représente une diminution de 10,5 % par rapport au niveau de référence. Le nombre de dossiers acceptés5 (28 669) a légèrement augmenté depuis 2017-2018 (28 057).
Les changements dans la collecte et la déclaration de données entre années limitent la capacité d’interprétation des changements globaux entre l’année de référence et l’année 1. Les différences entre les données de référence de 2017-2018 et les données de la première année, 2018-2019, ne doivent pas être interprétées comme une indication de changement dans les services de JR à l’échelle du pays, mais comme le reflet des améliorations apportées à la collecte et la déclaration de données.
Au moins 27 649 délinquants et 5 625 victimes ont participé à des processus de JR en 2018-2019. Cela représente un nombre légèrement inférieur de délinquants (1,5 % de moins) et un plus grand nombre de victimes (57,6 % de plus) par rapport à l’année de référence 2017-2018. Le nombre de ministères déclarant le nombre de victimes a considérablement augmenté entre l’année de référence (pour laquelle 55,0 % des ministères ont déclaré le nombre de victimes) et l’année 1 de l’enquête (pour laquelle 85,0 % des ministères ont déclaré le nombre de victimes). Cette augmentation du nombre de déclarations explique le nombre plus élevé de victimes participantes entre les deux années. Ces chiffres représentent un minimum, car les ministères ne peuvent pas tous recueillir des données sur la participation des délinquants et des victimes pour le moment. Dans l’ensemble, la déclaration s’est améliorée, car la majorité des gouvernements ont été en mesure de fournir des renseignements sur un plus grand nombre d’indicateurs que l’année précédente.
Au moment d’interpréter les résultats, il faut tenir compte d’un certain nombre de limites, notamment :
En raison de ces limites et des questions sur la façon dont les définitions normalisées s’appliquent à l’échelle nationale, il est impossible d’établir des comparaisons entre gouvernements. De plus, en raison des changements dans la collecte des données, seuls des renseignements limités concernant l’évolution de la JR entre l’année de référence et l’année 1 peuvent être fournis. Le rapport donne par conséquent les meilleures données disponibles à l’heure actuelle, afin de représenter les progrès réalisés en une année depuis les données de référence de 2017-2018.
En 2020, le sous-comité du Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur la justice réparatrice – Collecte et évaluation des données a mené une enquête pour recueillir des données sur l’utilisation des processus de justice réparatrice (JR) dans le secteur de la justice pénale au Canada. Le rapport vise aider le Groupe de travail (GT) FPT sur la justice réparatrice à respecter les orientations données en juin 2017 par les sous-ministres FPT responsables de la justice et de la sécurité publique, en vue de l’élaboration d’options pour accroître l’utilisation de la JR au Canada. Le présent rapport fait état des progrès réalisés dans la mise en œuvre des orientations des ministres et sous-ministres FPT.
L’enquête de 2020 fournit les données de l’année 1 pour mesurer les progrès réalisés vers l’objectif d’« une augmentation d’au moins 5 % par gouvernement du nombre de renvois à des processus de JR, et du nombre d’accusés ou délinquants et de victimes participant à ces processus, au cours des trois prochaines années ».6 En raison des effets de la COVID-19, les ministres FPT ont approuvé la recommandation du GT de prolonger le délai de deux ans7. L’objectif minimal de 5 % a été recommandé par le groupe de travail FPT comme mesure volontaire pour chaque gouvernement afin d’évaluer l’utilisation de la JR et les façons d’augmenter son utilisation. L’objectif a été approuvé par les sous-ministres FPT en juin 2018 et par les ministres en novembre 2018. Il est entendu que la réalisation de l’objectif suppose un engagement soutenu de la part des gouvernements et que tout changement de priorité de leur part risque d’influer sur sa réalisation. De plus, les gouvernements en sont à différents stades de l’élaboration et de la mise en œuvre de stratégies, de politiques et de programmes de JR, ce qui pourrait également avoir une incidence sur la capacité de chacun. Il sera demandé aux gouvernements de répondre à une enquête semblable chaque année pendant les trois prochaines années afin de connaître les progrès réalisés en vue de l’augmentation proposée.
Le présent rapport indique que des progrès importants ont été réalisés depuis l’enquête de référence. Cette année, les données sont disponibles pour tous les territoires et provinces, ainsi que pour les partenaires fédéraux. Les gouvernements ont pris des mesures concrètes pour améliorer la qualité de leurs données. De plus, malgré de nouvelles difficultés liées aux données, la majorité des gouvernements ont réussi à améliorer la qualité de la déclaration de données et ont communiqué les leçons qu’ils ont retenues et les pratiques exemplaires qu’ils ont élaborées pour surmonter ces difficultés.
En janvier 2010, les sous-ministres FPT ont demandé au GT8 de préparer un rapport initial sur la collecte de données sur la JR au Canada, ce qui a mené au rapport de 2016 intitulé « Justice réparatrice dans le secteur de la justice pénale au Canada ». Il s’agissait de la première action menée par les gouvernements FPT pour recueillir et analyser de façon exhaustive des données. Les sous-ministres FPT ont approuvé la publication du rapport. La principale conclusion du rapport de 2016 était que 411 programmes de JR étaient financés, appuyés ou assurés par les gouvernements FPT dans le secteur de la justice pénale en 2009-2010, et que ces programmes avaient facilité quelque 34 000 affaires criminelles relatives à des adultes et des jeunes. Ces affaires ont été facilitées à diverses étapes du système de justice, de l’étape antérieure à la mise en accusation à celle postérieure à la peine (voir la figure 1 ci-dessous).
En juin 2017, les sous-ministres FPT ont approuvé les orientations futures suivantes pour la JR :
En juin 2018, le GT a présenté aux sous-ministres un rapport préliminaire sur la promotion de la collecte et la déclaration systématiques de données sur les processus de JR. Avec les définitions des indicateurs clés de la JR, ces renseignements complètent les efforts de recherche et de collecte de données entrepris par Justice Canada, Statistique Canada et dans le cadre de l’initiative d’accélération de la JR menée par la Nouvelle-Écosse avec les gouvernements participants.
En janvier 2019, le sous-comité de la collecte et de l’évaluation des données du GT a mené une enquête de référence pour l’exercice 2017-2018 sur l’utilisation des processus de JR dans le secteur de la justice pénale au Canada. Pour obtenir une collecte de données fiables, la JR a été définie comme suit :
« Une approche de justice axée sur la réparation des torts causés par le crime, en tenant le délinquant responsable de ses actes et en donnant aux parties directement touchées par un crime – victimes, délinquants et collectivité – l’occasion de déterminer leurs besoins respectifs et d’y répondre à la suite de la perpétration d’un crime. La JR soutient la guérison, la réinsertion sociale, la prévention des torts futurs et la réparation, si possible. »9
Outre la définition de la JR, un certain nombre d’indicateurs clés de la JR ont été élaborés (voir les indicateurs à l’annexe B).10 Alors que l’intention du sous-comité était de recueillir des données sur de nombreux aspects de la JR (p. ex., les renvois et les participants), en raison des limites des processus de collecte et de déclaration de données, il a fallu se concentrer sur une quantité de données plus petite et plus facile à gérer. L’espoir reste de pouvoir enrichir à l’avenir les données pour revenir aux facteurs déterminés à l’origine.
Le rapport préliminaire comprenait les données de 13 gouvernements et les mesures concrètes prises pour accroître le nombre de renvois à des processus de JR de 14 gouvernements. En janvier 2020, les ministres FPT ont approuvé le rapport sommaire préliminaire aux fins de publication. Les principales constatations du rapport de 2019 étaient que les gouvernements ont déclaré cumulativement avoir financé ou fourni 240 programmes et financé 242 organismes, qui ont déclaré avoir reçu un total de 22 576 renvois. Sur les 22 576 renvois, au moins 16 155 délinquants et 10 107 victimes ont participé, se sont engagés ou été acceptés dans un processus de justice réparatrice. Depuis la publication du rapport, quatre gouvernements ont révisé leurs données, un gouvernement a considérablement augmenté les chiffres en raison de la disponibilité de données supplémentaires, et d’autres gouvernements ont vu leurs chiffres diminuer. Les diminutions s’expliquent par des corrections apportées aux données et l’harmonisation des données avec la portée de l’enquête. De plus, un gouvernement et un ministère ont reclassé leurs dossiers impliquant à la fois une victime et un délinquant dans d’autres processus de JR (dossiers pour lesquels seul le délinquant participe et éventuellement une victime de substitution) puisqu’ils ne sont pas en mesure de vérifier le nombre d’affaires auxquelles participe la victime, ce qui a légèrement réduit le nombre estimé de victimes participantes déclaré pour l’exercice 2017-2018. Toutes les modifications ont été apportées à la suite d’une discussion et de l’obtention d’un consensus avec le sous-comité et visent à une plus grande harmonisation avec les données soumises par les autres gouvernements. Le tableau 1 présente un résumé des corrections apportées aux données publiées dans le rapport préliminaire de 2017-2018. Ces révisions ne modifient pas les recommandations du rapport préliminaire.
Variable | Valeur publiée | Valeur révisée |
---|---|---|
Nombre de programmes déclarés | 240 | 233 |
Nombre d’organismes déclarés | 242 | 258 |
Cas renvoyés | 22 576 | 34 346 |
Nombre de délinquants dans les dossiers de JR acceptés | 16 155 | 28 057 |
Nombre de victimes dans les dossiers de JR acceptés | 10 107 | 3 570 |
Dossiers acceptés avec un type connu de participation de victime | 2 831 | 2 738 |
Dossiers acceptés avec participation en personne | 1 053 | 985 |
Dossiers acceptés avec participation unilatérale | 1 305 | 1 334 |
Pour que soient prises en compte les modifications apportées aux données de référence, l’objectif de 5 % a également été mis à jour :
L’enquête a été envoyée à tous les ministères FPT membres du GT et portait uniquement sur les processus de JR exécutés ou financés par le ministère pendant l’exercice 2018-2019.11 Sept membres du GT ont indiqué qu’ils ne répondaient pas aux critères de participation à l’enquête (c.-à-d. qu’ils ne finançaient pas de programmes de JR relatifs à des affaires criminelles). L’enquête portait essentiellement sur les données au niveau du ministère plutôt qu’au niveau du gouvernement, du programme ou de l’organisme.12 Cela s’explique par le fait que de nombreux gouvernements comptent plusieurs ministères qui appuient la JR, chacun d’entre eux pouvant recueillir ses propres données. Cette méthode visait également à réduire le fardeau de déclaration des organismes communautaires, d’autant plus que certains gouvernements recueillent déjà de l’information auprès des responsables de programmes de JR. Les résultats ont été regroupés au niveau du gouvernement de manière à présenter l’information sur la JR dans chaque gouvernement.
La collecte de données a été réalisée de février 2020 à avril 2020. Cependant, certains gouvernements ont constaté des lacunes dans les données disponibles et ont été invités à mettre à jour leurs réponses après avoir reçu la plupart des données en 2021. Des réponses ont été reçues de 25 ministères dans 14 gouvernements FPT (voir l’annexe A). Bien que 25 enquêtes aient été reçues, un ministère a fait remarquer que toutes ses données étaient saisies dans une présentation distincte du Programme de justice autochtone (PJA) et qu’il n’avait par conséquent pas de données à déclarer. Ainsi, 24 ministères ont fourni des données. En ce qui concerne les données du PJA, le présent rapport comprend des données du PJA pour toutes les provinces et tous les territoires sauf une. Les données du PJA sont incluses dans celles du gouvernement PT concerné.
Les résultats présentés dans le présent rapport ne correspondent pas à toute la portée des processus de JR au Canada. Il existe d’autres processus de JR, qui ne sont pas financés par les gouvernements et donc non inclus dans l’enquête. De plus, les ministères déclarent souvent avoir des données limitées sur les programmes et organismes qu’ils financent et, à part les indicateurs évaluant le nombre de renvois, de victimes et de délinquants, les indicateurs ne sont pas comparables entre ministères.
Bien que des définitions convenues aient été établies, les ministères ne les appliquent pas tous de manière identique. Par conséquent, les processus de JR peuvent différer d’un gouvernement à l’autre. Il faut discuter du problème pour parvenir à appliquer uniformément les définitions. Compte tenu de ces limites, les comparaisons entre gouvernements sont impossibles, car les écarts entre gouvernements sont probablement aussi dus aux différences de définitions et de méthodes. Cette réalité montre clairement la nécessité de soutenir l’infrastructure de collecte de données à l’échelle du Canada.
Les résultats ci-dessous montrent les progrès réalisés par les gouvernements en vue d’atteindre l’objectif d’une augmentation de 5 %. Les principales constatations sont énumérées ci-dessous, accompagnées d’une analyse détaillée des données fournies plus loin dans le rapport.
Les différences entre les données de référence de 2017-2018 et les données de la première année, 2018-2019, ne doivent pas être interprétées comme une indication de changement dans les services de JR à l’échelle du pays, mais comme le reflet des améliorations apportées à la collecte et la déclaration de données.
Bien qu’une diminution du nombre de dossiers renvoyés ait été observée, le nombre de dossiers acceptés est passé de 28 057 en 2017-2018 à 28 669 en 2018-2019.16 Sur les dossiers pour lesquels des données sur l’achèvement (des dossiers) ont été recueillies, la majorité des dossiers acceptés ont été clos. Il importe aussi de noter qu’étant donné que ces données portent sur un exercice financier, il est possible qu’un dossier ait été ouvert en 2018-2019 mais ne soit pas « terminé » avant 2019-2020, et ne figure donc pas dans les données sur l’achèvement des dossiers.
Le tableau 2 fournit de l’information sur les dossiers renvoyés et acceptés, ainsi que quelques autres variables clés. Pour une ventilation par gouvernement, consultez l’annexe D. Veuillez noter que même si le nombre de processus de JR acceptés et le nombre de participants sont liés, la relation n’est pas toujours un rapport de 1:1. Les participants peuvent participer à plusieurs processus ou un processus peut comprendre plusieurs participants de la même catégorie. Bien qu’il soit demandé aux gouvernements de déclarer explicitement le nombre de victimes et de délinquants, certains gouvernements peuvent ne pas enregistrer le nombre de participants dans un dossier. Une approximation de 1:1 est utilisée quand les gouvernements ne peuvent déclarer que le nombre de dossiers. L’annexe D présente une ventilation par gouvernement du nombre de dossiers de JR acceptés (avec et sans participation de la victime), ce qui peut fournir un contexte supplémentaire concernant le nombre de participants déclaré au tableau 3.
Variables | Année 2017-2018 |
Année 2019-2020 |
Variation (en %) |
---|---|---|---|
Nombre de programmes de JR | 233 | 393 | 68,7 |
Nombre d’organismes de JR | 258 | 244 | -5,4 |
Dossiers renvoyés | 34 346 | 30 727 | -10,5 |
Nombre total de dossiers acceptés | 28 057 | 28 669 | 2,2 |
Nombre de délinquants participants | 28 057 | 27 649 | -1,5 |
Nombre de victimes participantes* | 3 570 | 5 625 | 57,6 |
* L’augmentation du nombre de victimes participantes est en partie due à la proportion nettement plus élevée de données déclarées pour la première année par rapport à l’année de référence.
Comme il a été indiqué plus haut, le nombre de renvois a baissé de 10,5 % pendant l’année 1, comparativement à l’année de référence. Cela pourrait s’expliquer par la tendance longue de diminution du nombre de jeunes accusés de crimes. Selon le Programme de déclaration uniforme de la criminalité de Statistique Canada, au cours des 10 dernières années, le nombre de jeunes inculpés d’un crime a diminué de 54,3 %, passant de 84 490 en 2009 à 38 603 en 2019, alors que le nombre d’adultes inculpés d’un crime est demeuré stable au cours de la même période de 10 ans.17 Étant donné que la majorité des dossiers renvoyés à des initiatives de JR en 2018-2019 concernent des jeunes âgés de 12 à 17 ans (56,1 % des dossiers pour lesquels l’âge était connu), cette tendance pourrait influer sur la diminution du nombre de renvois (voir le graphique ci-dessous). Il est recommandé dans les années à venir d’examiner la proportion des renvois par rapport aux accusations, en plus des chiffres bruts. Les proportions de renvois sont moins susceptibles d’être modifiées par la diminution des accusations criminelles.
Notes : 1Les jeunes non inculpés comprennent les jeunes qui ont été détournés du système de justice pénale officiel par le recours à des mesures extrajudiciaires, comme des avertissements, des mises en garde ou des renvois à des programmes communautaires. Les données sont fondées sur le nombre de jeunes âgés de 12 à 17 ans qui ont été inculpés (ou dont la mise en accusation a été recommandée) par la police, ou qui ont été détournés du système de justice pénale officiel au moyen d’avertissements, de mises en garde, de renvois à des programmes communautaires, etc.18
Comme l’année précédente, la majorité des gouvernements n’ont pu fournir qu’une quantité limitée de données sur les caractéristiques démographiques des délinquants et des victimes. Voir dans l’annexe E un résumé complet des données disponibles pour 2018-2019.
La plupart des dossiers renvoyés et acceptés dans les processus de JR concernent des délinquants de sexe masculin de moins de 18 ans.
L’âge des délinquants était le renseignement démographique le plus régulièrement disponible. La plupart des gouvernements ont déclaré l’âge des délinquants pour les dossiers renvoyés et acceptés (87,5 % et 79,2 % respectivement, voir l’annexe E). Cependant, dans certains gouvernements, ce renseignement manquait pour certains dossiers. Pour ce qui est de l’âge, 87,5 % des dossiers renvoyés et 80,7 % des dossiers acceptés contenaient des renseignements sur l’âge. Cela représente une amélioration significative par rapport aux données de référence, où seulement 50,2 % et 45 % des dossiers renvoyés et acceptés fournissaient l’âge du délinquant (voir le tableau 3). Bien que la plupart des gouvernements aient également été en mesure de déclarer le genre des délinquants (91,7 % des dossiers renvoyés et 79,2 % des dossiers acceptés, voir l’annexe E), ce renseignement manquait dans une forte proportion des dossiers des gouvernements : le genre du délinquant était déclaré pour seulement 45,5 % des dossiers renvoyés et 25,8 % des dossiers acceptés (voir le tableau 3).
Comme l’indique le tableau 3, pour l’exercice 2018-2019, l’âge et le genre des délinquants étaient semblables aux données de référence. Les jeunes délinquants représentaient 56,1 % des dossiers renvoyés et 61,3 % des dossiers acceptés. De plus, la plupart des dossiers renvoyés et acceptés concernaient un délinquant de sexe masculin (54,5 % des dossiers renvoyés et 61,4 % des dossiers acceptés).
Dossiers renvoyés (2017–18) |
Dossiers renvoyés (2018–19) |
Dossiers acceptés (2017–18) |
Dossiers acceptés (2018–19) |
|||||
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No | % | No | % | No | % | No | % | |
Âge | ||||||||
Jeunes (12-17 ans) | 10 218 | 59,2 | 15 067 | 56,1 | 7 856 | 62,2 | 14 185 | 61,3 |
Adultes (18 ans et plus) | 7 031 | 40,8 | 11 812 | 43,9 | 4 770 | 37,8 | 8 959 | 38,7 |
Nombre total de dossiers comportant des données sur l’âge | 17 249 | 50,2 | 26 879 | 87,5 | 12 626 | 45 | 23 144 | 80,7 |
Nombre total de dossiers pour lesquels l’âge est manquant | 17 097 | 49,8 | 3 848 | 12,5 | 15 431 | 55 | 5 525 | 19,3 |
Gendre | ||||||||
Femmes | 6 941 | 36,7 | 5 370 | 38,4 | 4 065 | 34,0 | 2 751 | 37,2 |
Hommes | 11 920 | 63,1 | 8 345 | 59,7 | 7 859 | 65,8 | 4 532 | 61,4 |
Diverses identités de genre | 36 | 0,2 | 252 | 1,8 | 26 | 0,2 | 104 | 1,4 |
Nombre total de dossiers comportant des données sur le genre | 18 897 | 55,0 | 13 967 | 45,5 | 11 950 | 42,6 | 7 387 | 25,8 |
Nombre total de dossiers où le genre est manquant | 15 449 | 45,0 | 16 760 | 54,5 | 16 107 | 57,4 | 21 282 | 74,2 |
Les antécédents ethnoculturels des délinquants sont encore souvent inconnus des ministères.
Comme l’année précédente, les antécédents ethnoculturels du délinquant étaient le renseignement démographique le moins déclaré : il était indiqué pour moins du tiers (29,5 %) des dossiers renvoyés et 20,7 % des dossiers acceptés en 2018-2019. L’an dernier (2017-2018), les antécédents ethnoculturels et le genre des délinquants ont été déclarés dans 31,0 % des dossiers renvoyés et dans 22,5 % des dossiers acceptés.
La déclaration de toutes les données concernant les caractéristiques démographiques des victimes s’est légèrement améliorée.
Bien qu’il soit difficile pour la plupart des ministères de fournir de l’information sur les victimes (voir à l’annexe E l’aperçu du nombre de ministères qui ont été en mesure de fournir de l’information sur les victimes), une légère amélioration des déclarations est constatée. Concernant les dossiers renvoyés, en 2018-2019, des renseignements sur le genre ont été fournis pour 5,7 % des victimes (comparativement à 3,8 % en 2017-2018), des renseignements sur l’âge ont été fournis pour 4,4 % des victimes (comparativement à 3,5 % en 2017-2018) et des renseignements sur les antécédents ethnoculturels ont été fournis pour 3,2 % des victimes (comparativement à 1,7 % en 2017-2018). Concernant les dossiers acceptés, en 2018-2019, l’information sur le genre était disponible pour 5,5 % des dossiers (comparativement à 2,6 % en 2017-2018), l’information sur l’âge était disponible pour 4,4 % des cas (comparativement à 3,1 % en 2017-2018) et l’information sur les antécédents ethnoculturels était disponible pour 3,4 % des cas (comparativement à 1,9 % en 2017-2018). Bien qu’il n’y ait pas suffisamment d’information pour déclarer de façon fiable les données démographiques sur les victimes ou les tendances, l’augmentation du nombre de déclarations montre clairement que les gouvernements apportent des améliorations à leurs processus de collecte de données.
Les infractions contre les biens représentent environ la moitié des dossiers renvoyés et acceptés.
Pour 2018-2019, tous les ministères, sauf deux (sur 24), ont fourni des renseignements sur la catégorie d’infraction visée par les dossiers renvoyés. Il y a eu peu de changements entre cette année et l’année de référence 2017-2018. Comme l’indique le tableau 4, lorsque la catégorie d’infraction est déclarée, les infractions contre les biens représentent encore environ la moitié (51,0 %) des dossiers, suivis des infractions contre la personne (37,9 %).
La répartition des catégories d’infractions dans les dossiers acceptés est semblable à la répartition des catégories d’infractions dans les dossiers renvoyés, ce qui donne à penser que la catégorie d’infraction du dossier influe peu sur son acceptation ou sa non-acceptation dans un processus de justice réparatrice19. Comme l’indique le tableau 4, les infractions contre la personne et les infractions contre les biens constituent la catégorie d’infractions la plus courante, représentant 36,2 % et 50,6 % des dossiers acceptés. La répartition des catégories d’infractions dans les dossiers acceptés est semblable à la répartition des catégories d’infractions dans les dossiers renvoyés, ce qui donne à penser que la catégorie d’infraction du dossier influe peu sur son acceptation ou sa non-acceptation dans un processus de justice réparatrice.
Dossiers renvoyés | Dossiers acceptés | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Catégories d’infraction | 2017-2018 | 2018-2019 | 2017-18 | 2018-19 | ||||
No | % | No | % | No | % | No | % | |
Infractions contre la personne | 6 972 | 38,1 | 7 060 | 37,9 | 4 938 | 39,4 | 6,202 | 36,2 |
Infractions contre les biens | 9 290 | 50,8 | 9 507 | 51,0 | 6 238 | 49,7 | 8 662 | 50,6 |
Infractions liées aux stupéfiants | 766 | 4,2 | 470 | 2,5 | 557 | 4,4 | 404 | 2,4 |
Infractions au Code de la route | 1 222 | 6,7 | 1 490 | 8,0 | 784 | 6,3 | 1 764 | 10,3 |
Infractions contre l’administration de la justice | 52 | 0,3 | 122 | 0,7 | 23 | 0,2 | 88 | 0,5 |
Nombre total de dossiers comportant des données sur les catégories d’infraction | 18 302 | 53,3 | 18 649 | 60,7 | 12 540 | 44,7 | 17 120 | 59,7 |
Nombre total de dossiers où la catégorie d’infraction est manquante | 16 044 | 46,7 | 12 078 | 39,3 | 15 517 | 55,3 | 11 549 | 40,3 |
En plus de s’efforcer d’atteindre l’objectif de 5 %, les gouvernements ont apporté d’importantes améliorations à leurs processus de collecte de données. Par exemple, la disponibilité de l’information descriptive sur les dossiers renvoyés et acceptés s’est considérablement améliorée au cours de la dernière année. Bien que tous les ministères déclarants aient été en mesure de fournir le nombre de renvois, tous ne peuvent pas déclarer toutes les variables. Pour tenir compte de cette variation, les tableaux ne présentent que les dossiers pour lesquels la variable en question était connue. Voici des précisions sur les principales variables fournies.
Presque tous les dossiers déclarés sont renvoyés avant ou après la mise en accusation.
Les données de cette année montrent une amélioration significative du nombre de dossiers pour lesquels l’étape du renvoi a été fournie. L’année précédente, l’étape du renvoi n’était connue que pour 57,9 % des dossiers renvoyés, alors que cette année, elle était connue pour 95,1 % des renvois provenant de 22 des 24 ministères participants et de la totalité des 14 gouvernements. Au cours de la première année (2018-2019), la majorité (98,4 %) des cas ont été renvoyés à l’étape antérieure ou postérieure à la mise en accusation, comme dans les résultats de l’année de référence (où 98,3 % des cas ont été renvoyés à l’étape antérieure ou postérieure à la mise en accusation). Les chiffres globaux dépendent fortement des gouvernements dans lesquels le nombre de renvois est plus élevé. Par exemple, le Québec représente 48,7 % des renvois pour lesquels l’étape du système de justice pénale était connue et compte une forte proportion de dossiers de renvoi avant la mise en accusation. C’est pourquoi les résultats sont présentés par gouvernement dans le tableau 5 ci-dessous.
Renvoi par étape du système de justice pénale et gouvernement
Avant la mise en accusation | Après la mise en accusation | Avant la peine | Après la peine | Total No |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
# | % | # | % | # | % | # | % | # | |
Yn | 23 | 63,9 | 0 | 0 | 0 | 0 | 13 | 36,1 | 36 |
T.N.O. | 105 | 77,2 | 31 | 22,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 136 |
Nt | 97 | 57,7 | 71 | 42,3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 168 |
C.-B. | 1 219 | 76,5 | 312 | 19,6 | 0 | 0 | 62 | 3,9 | 1 593 |
Alb. | 28 | 1,8 | 1 525 | 98,2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 553 |
Sask. | 289 | 8,8 | 3 000 | 91,2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 289 |
Man. | 1 161 | 28,8 | 2 869 | 71,2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 030 |
Ont. | 984 | 36,7 | 1 696 | 63,3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 680 |
Qc | 4 013 | 93,5 | 280 | 6,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 293 |
N.-B. | 20 | 43,5 | 26 | 56,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 46 |
N.-É. | 569 | 30,3 | 1 231 | 65,7 | 57 | 3,0 | 18 | 1,0 | 1 875 |
Î.-P.-É. | 7 | 41,2 | 10 | 58,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 17 |
T.-N.-L. | – | – | – | – | – | – | – | – | – |
SCC | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 144 | 100 | 144 |
Tous* | 8 387 | 42,6 | 11 020 | 56,0 | 57 | 0,3 | 224 | 1,1 | 19 688 |
Tous: : Yn = Yukon; T.N.-O. = Territoires du Nord-Ouest; Nt = Nunavut; C.-B. = Colombie-Britannique; Alb. = Alberta; Sask. = Saskatchewan; Man. = Manitoba; Ont. = Ontario; Qc = Québec; N.-B. = Nouveau-Brunswick; N.-É. = Nouvelle-Écosse; Î.-P.-É. = Île-du-Prince-Édouard; T.-N.-L. = Terre-Neuve-et-Labrador; SCC = Service correctionnel du Canada (fédéral).
*Tous = Nombre total de renvois pour lesquelles des données sur l’étape de renvoi sont disponibles
Avant la mise en accusation | Après la mise en accusation | Avant la peine | Après la peine | Total | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
No | % | No | % | No | % | No | % | No | |
Yo | 14 | 11,6 | 101 | 83,5 | 0 | 0 | 6 | 5 | 121 |
T.N.-O. | 18 | 37,5 | 30 | 62,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 48 |
Nt | 51 | 38,6 | 81 | 61,4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 132 |
C.-B. | 1 051 | 76,0 | 281 | 20,3 | 23 | 1,7 | 28 | 2,0 | 1 383 |
Alb. | 108 | 9,3 | 1 033 | 88,6 | 8 | 0,7 | 17 | 1,5 | 1 166 |
Sask. | 317 | 10,1 | 2 807 | 89,9 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 124 |
Man. | 751 | 20,1 | 2 976 | 79,8 | 0 | 0 | 1 | 0 | 3 728 |
Ont. | 880 | 27,6 | 2 304 | 72,4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 3 184 |
Qc | 10 062 | 70,7 | 4 128 | 29,0 | 0 | 0 | 45 | 0,3 | 14 235 |
N.-B. | 6 | 7,1 | 70 | 82,4 | 0 | 0 | 9 | 10,6 | 85 |
N.-É. | 435 | 22,4 | 1 398 | 72 | 81 | 4,2 | 29 | 1,5 | 1 943 |
Î.-P.-É. | 3 | 14,3 | 16 | 76,2 | 0 | 0 | 2 | 9,5 | 21 |
T.-N.-L. | 0 | 0 | 8 | 9,1 | 80 | 90,9 | 0 | 0 | 88 |
SCC | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 140 | 100 | 140 |
Tous* | 13 664 | 46,7 | 15 102 | 51,7 | 192 | 0,7 | 271 | 0,9 | 29 229 |
Notes : : Yn = Yukon; T.N.-O. = Territoires du Nord-Ouest; Nt = Nunavut; C.-B. = Colombie-Britannique; Alb. = Alberta; Sask. = Saskatchewan; Man. = Manitoba; Ont. = Ontario; Qc = Québec; N.-B. = Nouveau-Brunswick; N.-É. = Nouvelle-Écosse; Î.-P.-É. = Île-du-Prince-Édouard; T.-N.-L. = Terre-Neuve-et-Labrador; SCC = Service correctionnel du Canada (fédéral).
*Tous = Nombre total de renvois pour lesquelles des données sur l’étape de renvoi sont disponibles
La majorité des dossiers de JR ont été renvoyées par la Couronne ou les poursuites pénales.
Des améliorations substantielles des données disponibles au sujet de la source du renvoi sont aussi constatées. Pour l’année de référence, la source du renvoi était connue pour un peu plus du quart (27,8 %) des dossiers, tandis que près des trois quarts (71,7 %) des dossiers en 2018-2019 avaient une source de renvoi connue. Par conséquent, toute différence entre l’année de référence et l’année 1 s’explique en partie par la couverture accrue de l’indicateur et ne doit pas être interprétée comme une indication de changement des sources de renvoi.
En 2018-2019, la proportion de dossiers renvoyés par la Couronne/les poursuites pénales a diminué de 9,6 %, passant de 61,9 % en 2017-2018 à 52,3 % en 2018-2019, mais elle est demeurée la source de renvoi la plus courante (voir le tableau 6). La proportion de dossiers renvoyés par la police a augmenté de 8,3 % entre l’année de référence et l’année 1. L’augmentation des renvois par la police est attribuable à la plus grande couverture de l’indicateur dans certains gouvernements plutôt qu’à une augmentation proportionnelle des renvois par la police entre l’année de référence et l’année 1 (voir dans le tableau 7 la ventilation par gouvernement).
2017–18 | 2018–19 | |||
---|---|---|---|---|
Source du renvoi | No | % | No | % |
Police | 2 915 | 30,5 | 8 548 | 38,8 |
Couronne/poursuites pénales | 5 920 | 61,9 | 11 522 | 52,3 |
Défense/Aide juridique/Barreau | 0 | 0,0 | 4 | 0,0 |
Cours | 127 | 1,3 | 726 | 3,3 |
Services correctionnels | 393 | 4,1 | 397 | 1,8 |
Délinquant | 102 | 1,1 | 369 | 1,7 |
Victime | 30 | 0,3 | 27 | 0,1 |
Organisation communautaire ou membre de la collectivité | 73 | 0,8 | 443 | 2,0 |
Renvois dont la source était connue | 9 560 | 27,8 | 22 036 | 71,7 |
Renvois pour lesquels il manque des données sur la source | 24 786 | 72,2 | 8 691 | 28,3 |
Référence (2017-2018) | Année 1 (2018-2019) | |||
---|---|---|---|---|
Gouvernement | No | % | No | % |
Nunavut | 97 | 56,7 | 55 | 41,7 |
Territoires du Nord-Ouest | 105 | 77,2 | 20 | 41,7 |
Yukon | 13 | 52,0 | 16 | 12,0 |
Colombie-Britannique | 1 071 | 60,5 | 715 | 52,9 |
Alberta | 21 | 1,4 | 149 | 8,4 |
Manitoba | 169 | 13,9 | 192 | 5,1 |
Ontario | 860 | 34,6 | 785 | 26,1 |
Québec | – | – | 6 187 | 43,4 |
Nouveau-Brunswick | 27 | 58,7 | 6 | 7,0 |
Nouvelle-Écosse | 551 | 29,6 | 422 | 21,7 | Île-du-Prince-Édouard | – | – | 1 | 4,8 |
Renseignements limités sur le type de participation des victimes
Cette année, le type de participation des victimes a été déclaré par cinq ministères représentant cinq gouvernements. La façon la plus courante pour les victimes de participer à la JR était de rencontrer le délinquant en personne, ce qui représente plus de la moitié (58,8 %) des dossiers pour lesquels la participation de la victime était connue. Dans environ le cinquième (21,7 %) de ces dossiers, les victimes ont utilisé des formes indirectes de communication (p. ex., communication par navette, aller-retour par l’intermédiaire de l’intervenant).
Cela représente un changement important par rapport à l’année de référence. Cette situation est probablement attribuable aux différences dans les déclarations, car les ministères ont présenté des déclarations pour des années différentes et un petit nombre de ministères seulement ont été en mesure de déclarer des données. De plus, des changements plus importants peuvent se produire si le nombre de participants est plus petit et cet indicateur a une couverture limitée. L’année précédente, le type le plus courant de participation de victimes était la participation unilatérale, représentant un peu moins de la moitié (48,7 %) des dossiers, suivi des réunions en personne, à 36,0 %.
Les conférences et la médiation sont le type le plus courant de modèles de JR employés
Dans le rapport de 2016, le sous-comité a demandé aux ministères de déclarer les types de modèles de justice réparatrice utilisés. L’enquête de 2017-2018 ne comprenait pas cette question contrairement à celle de 2018-2019. Vingt des 24 ministères participants ont été en mesure de fournir cette information. La moitié (50,0 % soit 10) de ces ministères ont déclaré avoir recours à un type de conférence, le type le plus courant étant les conférences sur la responsabilité (déclarées par les 10 ministères), mais aussi les conférences de groupes familiaux et les conférences des comités de justice pour la jeunesse. La médiation et les cercles de guérison étaient également très courants, et utilisés par au moins neuf ministères. Les résultats de cette année sont semblables à ceux de 2016, où la médiation entre la victime et le délinquant, les cercles de guérison et les conférences sur la responsabilité étaient les trois modèles les plus couramment utilisés. Parmi les autres modèles communs mentionnés par les ministères, mentionnons les forums de justice communautaire et culturelle, les processus particuliers culturels et de programmes et les cercles de détermination de la peine.
Des questions étaient posées sur deux types de dossiers de JR : ceux qui ont bénéficié de la participation des délinquants et de la victime directement (VD), et ceux qui n’ont pas bénéficié de la participation directe de la victime (AJR). Six ministères participants (25 %) ont été en mesure de présenter des déclarations sur ces deux types de cas. Puisque ces données proviennent d’un petit nombre de ministères, elles ne doivent pas être considérées comme représentatives des dossiers de JR. Comme l’indique le tableau 8 ci-dessous, les dossiers pour lesquels la proportion de participation directe de la victime est plus grande sont les dossiers d’infraction contre la personne. Les données ne sont déclarées que pour 5 des 6 gouvernements, car 1 gouvernement n’a pas été en mesure de déclarer la catégorie d’infraction. La proportion d’autres infractions est plus forte pour les dossiers sans participation directe de la victime, malgré des différences d’un gouvernement à l’autre.
Personne | Infractions contre les biens | Infractions contre l’administration de la justice | Narcotiques | Infractions au Code de la route | Total | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernement | No | % | No | % | No | % | No | % | No | % | No |
Yn VD | 10 | 31,3 | 16 | 50,0 | 1 | 3,1 | 0 | 0,0 | 5 | 15,6 | 32 |
Yn AJR | 3 | 42,9 | 2 | 28,6 | 0 | 0,0 | 0 | 0,0 | 2 | 28,6 | 7 |
C.-B. VD | 130 | 31,6 | 268 | 65,2 | 3 | 0.7 | 7 | 1,7 | 3 | 0,7 | 411 |
C.-B. AJR | 3 | 42,9 | 2 | 28,6 | 0 | 0,0 | 0 | 0,0 | 2 | 28,6 | 7 |
Sask. VD | 519 | 28,8 | 1 240 | 68,9 | 36 | 2,0 | 6 | 0,3 | 0 | 0,0 | 1 801 |
Sask. AJR | 510 | 16,7 | 1 322 | 43,4 | 969 | 31,8 | 244 | 8,0 | 0 | 0,0 | 3 045 |
N.-B VD | 29 | 51,8 | 22 | 39,3 | 5 | 8,9 | 0 | 0,0 | 0 | 0,0 | 56 |
N.-B AJR | 7 | 36,8 | 7 | 36,8 | 4 | 21,1 | 1 | 5,3 | 0 | 0,0 | 19 |
N.-É. VD | 390 | 23,9 | 1 125 | 69,0 | 92 | 5,6 | 8 | 0,5 | 16 | 1,0 | 1 631 |
N.-É. AJR | 5 | 2,3 | 18 | 8,3 | 140 | 64,5 | 47 | 21,7 | 7 | 3,2 | 217 |
Total VD | 1 078 | 27,4 | 2 671 | 67,9 | 137 | 20,3 | 21 | 2,5 | 24 | 17,3 | 3 931 |
Total AJR | 530 | 16,0 | 1 369 | 41,3 | 1 113 | 33,6 | 292 | 35,0 | 9 | 31,8 | 3 313 |
Notes : Yn = Yukon; C.-B. = Colombie-Britannique; Sask = Saskatchewan; N.-B. = Nouveau-Brunswick; N.-É. = Nouvelle-Écosse; VD = victime directe, victime-délinquant; AJR = autre justice réparatrice sans participation directe de la victime
Des données démographiques sur le genre du délinquant étaient disponibles pour cinq des six ministères et l’âge du délinquant dans quatre des six ministères. Dans la plupart des dossiers, le genre du délinquant était assez équilibré entre types de dossiers. Il y a certaines différences en Ontario, car il y en avait qui étaient de genre différent ou de genre manquant dans les dossiers sans participation directe de la victime. Les dossiers du Yukon ne présentaient pas non plus le même équilibre, mais cela peut être attribuable à leur petit nombre. En ce qui concerne l’âge, la proportion d’adultes dans les dossiers avec participation directe de la victime était plus élevée, comme le montre le tableau 9 ci-dessous.
Gouvernement selon la participation directe de la victime : | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Données démographiques | C.-B. VD |
N.-B. VD |
N.-É. VD |
Ont. VD |
Yn VD |
Total VD |
Genre : | ||||||
masculin No | 324 | 31 | 771 | 12 | 20 | 1 158 |
% | 51,8 | 60,8 | 58,3 | 54,6 | 71,4 | 56,5 |
Femme No | 293 | 17 | 552 | 10 | 8 | 880 |
% | 46,8 | 33,3 | 41,7 | 45,5 | 28.6 | 42,9 |
Autre/données manquantes No | 9 | 3 | – | 0 | – | 12 |
% | 1 4 | 5 9 | – | 0 | – | 0,6 |
Âge : | ||||||
Adulte No | 315 | 29 | 1 002 | 16 | – | 1 362 |
% | 56,4 | 60 4 | 75,7 | 4,1 | – | 58,6 |
Jeune No | 244 | 19 | 321 | 377 | – | 961 |
% | 43,7 | 39,6 | 24,3 | 95,9 | – | 41,4 |
continuer le tableau 9
Gouvernement selon la participation directe de la victime : | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Données démographiques | C.-B. AJR |
N.-B. AJR |
N.-É. AJR |
Ont. AJR |
Yn AJR |
Total AJR |
Genre : | ||||||
masculin No | 136 | 13 | 286 | 351 | 2 | 788 |
% | 51,9 | 59,1 | 75,9 | 66,4 | 40 | 65,9 |
Femme No | 126 | 9 | 91 | 97 | 3 | 326 |
% | 48,1 | 40,9 | 24,1 | 18,3 | 60,0 | 27,3 |
Autre/données manquantes No | 0 | 0 | – | 81 | – | 81 |
% | 0,0 | 0,0 | – | 15,3 | – | 6,8 |
Âge : | ||||||
Adulte No | 212 | 13 | 189 | 425 | – | 839 |
% | 65 | 100,0 | 66,6 | 22,5 | – | 33,4 |
Jeune No | 114 | 0 | 95 | 1 467 | – | 1 676 |
% | 35,0 | 0,0 | 33,5 | 77,5 | – | 66,5 |
Notes : C.-B. = Colombie-Britannique; N.-B. = Nouveau-Brunswick; N.-É. = Nouvelle-Écosse; Ont. = Ontario; Yn = Yukon; VD = participation directe de la victime, victime-délinquant; AJR = autre justice réparatrice, sans participation directe de la victime.
La dernière comparaison concerne le taux d’achèvement des dossiers. Dans l’ensemble, le taux d’achèvement des dossiers avec participation directe de la victime était de 95,0 %, tandis que celui des dossiers sans participation directe de la victime était de 71,2 %.
En raison des effets négatifs considérables de la COVID-19 sur tous les gouvernements, les ministres FPT ont approuvé, en juin 2020, la recommandation du GT de prolonger de deux ans le délai de réalisation de l’objectif de 5 % d’augmentation.20 De plus, des modifications ont été apportées aux données de référence (2017-2018) pour qu’elles reflètent mieux l’état des processus de JR au Canada. Les données de 2018-2019 et les données de référence révisées de 2017-2018 concernant le nombre de renvois, le nombre de délinquants participants et le nombre de victimes participantes sont fournies dans le tableau 10 ci-dessous. Soulignons que ces données ne sont pas destinées à établir des comparaisons entre gouvernements, mais à illustrer les progrès réalisés par les gouvernements pour accroître l’utilisation des processus de JR. Bien que les données ne soient pas exhaustives, cet instantané de la situation actuelle devrait permettre de mieux connaître les défis et les lacunes en matière de collecte de données, puis de suivre les améliorations de l’exactitude et de la collecte des données dans les années à venir.
Chaque gouvernement sera responsable de la réalisation de son objectif. Comme cela a été indiqué précédemment, si chaque gouvernement réussissait, cela signifierait que, collectivement, et en tenant compte uniquement des gouvernements qui ont pu fournir des données de référence, le nombre de renvois déclarés passerait de 34 346 en 2017-2018 à 36 063 en 2022-2023, et le nombre déclaré de délinquants et de victimes participants passerait de respectivement 28 057 et 3 570 en 2017-2018 à 29 460 et 3 749 en 2022-2023.
Nombre de dossiers renvoyés | Nombre d’accusés ou de délinquants participants | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernement | 2017-18 | 2018-19 | Variation (en %) | Objectif No | 2017-18 | 2018-19 | Variation (en %) | Objectif No |
Alberta | 1 591 | 1 779 | 11,8 | 1 671 | 1 541 | 1 628 | 5,7 | 1 618 |
Colombie-Britannique | 1 813 | 1 439 | -20,6 | 1 904 | 1 729 | 1 103 | -36,2 | 1 815 |
Manitoba | 4 777 | 3 780 | -20,9 | 5 016 | 902 | 881 | -2,3 | 947 |
Nouveau-Brunswick | 44 | 86 | 95,4 | 46 | 46 | 72 | 56,5 | 48 |
Terre-Neuve-et‑Labrador | ND | 89 | – | 93** | ND | 79 | – | 83** |
Territoires du Nord-Ouest | 136 | 48 | -22,8 | 143 | 65 | 30 | -53,9 | 68 |
Nouvelle-Écosse | 1 876 | 132 | Sans object | 1 970 | NR | 1 914 | Sans object | Sans object |
Nunavut | 171 | 48 | -64,7 | 180 | 171 | 67 | -60,8 | 180 |
Ontario | 3 145 | 3 607 | 14,7 | 3 302 | 2 914 | 2 626 | -9,9 | 3 060 |
Prince Edward Island | 17 | 59 | 247,1 | 18 | 14 | 38 | 171,4 | 15 |
Quebec | 17 296 | 14 335 | -17,1 | 18 161 | 17 296 | 14 219 | -17,8 | 18 161 |
Saskatchewan | 3 293 | 3 157 | -4,1 | 3 458 | 3 325* | 4 847 | 45,8 | 3 491* |
Yukon | 43 | 126 | 193,0 | 45 | 27 | 120 | 344,4 | 28 |
Federal: CSC | 144 | 140 | -2,8 | 151 | 27 | 25 | -7,4 | 28 |
Total | 34 346 | 1 779 | – | 36 157 | 28 057 | 27 649 | – | 29 543 |
Notes : SCC = Service correctionnel du Canada, – = données non disponibles; ND = données non déclarées par le gouvernement.
*La Saskatchewan déclare le nombre de dossiers de renvois et le nombre d’accusations portées contre le délinquant et les participants. Il en résulte un plus grand nombre de participants que de dossiers.
**L’objectif se fonde sur les données de l’année 1, en l’absence de données disponibles.
Enfin, les gouvernements ont été interrogés au sujet de leurs plans visant à augmenter le nombre de renvois ainsi que le nombre de victimes et de délinquants participant à des processus de JR pendant la période établie. Comme le montre le tableau 11, sur les 11 gouvernements ayant répondu à cette question, la majorité d’entre eux prévoient utiliser plusieurs stratégies pour atteindre l’objectif. La réponse la plus fréquente pour l’exercice 2017-2018 a été une augmentation du financement, tous les gouvernements sauf un indiquant qu’elles cherchent activement à obtenir des fonds supplémentaires pour les programmes et les organismes qu’ils supervisent. Sur les 10 gouvernements qui ont demandé des financements supplémentaires, 80,0 % ont déjà pris des mesures concrètes pour obtenir des financements supplémentaires et certains ont trouvé de nouvelles possibilités de financement. En plus du financement, les stratégies fréquemment déclarées sont : une plus grande sensibilisation du public, une plus grande sensibilisation et éducation des groupes travaillant avec les victimes ou les délinquants, une plus grande sensibilisation et éducation des professionnels du système de justice pénale, et des partenariats de collaboration entre les organismes de justice réparatrice et les organisations du secteur de la justice, ainsi que d’autres organisations.
Stratégie | Nombre de gouvernements ayant défini une stratégie | Nombre de gouvernements ayant pris des mesures concrètes pour mettre en œuvre leur stratégie | ||
---|---|---|---|---|
No | % | No | % | |
Augmentation du financement | 10 | 90,9 | 8 | 80,0 |
Sensibilisation accrue du public | 9 | 81,8 | 8 | 88,9 |
Sensibilisation/éducation accrue des groupes qui travaillent avec les victimes ou les délinquants | 9 | 81,8 | 8 | 88,9 |
Sensibilisation/éducation accrue des professionnels du système de justice pénale | 9 | 81,8 | 7 | 77,8 |
Offre d’un plus grand nombre de programmes | 8 | 72.7 | 6 | 75,0 |
Partenariats de collaboration entre les organismes de JR, les organisations du secteur de la justice et d’autres groupes pour augmenter le nombre de renvois ou de dossiers comportant un processus de JR (p. ex., projet Blueprint de la Colombie-Britannique) | 9 | 81,8 | 6 | 66,7 |
Plus de formation pour les programmes et les praticiens en JR | 8 | 72,7 | 4 | 50,0 |
Établissement de normes ou de lignes directrices ou amélioration des normes ou des lignes directrices | 8 | 72,7 | 4 | 50,0 |
Élaboration de politiques ou de protocoles ou modification des politiques ou des protocoles | 5 | 45,5 | 2 | 40,0 |
Autres :
|
2 | 18,2 | 1 | 50,0 |
Note : Il a été demandé aux répondants de cocher toutes les réponses qui s’appliquaient, ce qui explique pourquoi les totaux dépassent 100 %. Si plus d’un ministère a répondu pour un même gouvernement, les réponses ont été combinées et, si elles avaient été cochées par un ministère, elles ont été comptées pour le gouvernement en question.
Comme dans le cadre de l’enquête préliminaire, il a été demandé aux gouvernements de commenter leurs progrès, les mesures concrètes prises, les mesures futures, les défis et les leçons retenues pour ce qui concerne chaque stratégie pertinente. Dans l’ensemble, les gouvernements ont fait état de progrès comme en témoignent diverses mesures concrètes, notamment :
Voir à l’annexe G les mesures concrètes définies par gouvernement.
Malgré les mesures concrètes prises pour accroître la JR depuis l’année de référence 2017-2018, de nombreux gouvernements ont déclaré que les ressources limitées (p. ex., manque de financement ou de capacités, roulement du personnel) constituaient une difficulté majeure dans la mise en œuvre de leurs stratégies. Pour l’avenir, les gouvernements ont continué d’insister sur l’importance des partenariats entre le gouvernement et les collectivités et d’ententes de financement pluriannuelles qui permettront non seulement d’accroître, mais aussi de maintenir le nombre de renvois et de dossiers acceptés.
On a également demandé aux gouvernements de produire de nouveaux rapports sur les leçons retenues et les pratiques exemplaires qu’ils pourraient proposer. Dans l’ensemble, les gouvernements ont mis en évidence des pratiques clés et leçons retenues identiques à celles de 2017-2018 :
Voir à l’annexe H les pratiques exemplaires et les leçons retenues par gouvernement.
Le but de l’exercice de collecte de données était de mieux comprendre les dossiers de JR à l’échelle nationale et, la collecte de données étant répétée chaque année sur une période de cinq ans, de suivre l’évolution des dossiers au fil du temps. Malgré le faible taux de déclaration pour certains indicateurs, un certain nombre de constatations intéressantes sont ressorties.
Bien que des progrès aient été réalisés depuis le rapport préliminaire de 2017-2018, le présent rapport démontre qu’il faut continuer d’accroître la capacité en matière de collecte de données (soit directement dans les programmes de JR, soit au moyen des techniques de collecte et de stockage de données utilisées par les ministères qui supervisent la JR). Même s’ils ont reçu un plus grand nombre de questionnaires cette année, de nombreux ministères n’ont pas été en mesure de fournir des renseignements sur bon nombre des indicateurs. Les indicateurs pour lesquels des renseignements ont été déclarés étaient encore souvent partiellement incomplets, et ce, pour diverses raisons. Par exemple, un certain nombre de ministères ont fait remarquer que les renseignements sur une variable donnée ne reflétaient que certains de leurs programmes/organismes visés parce que ces derniers ont tous recueilli et déclaré des données séparément. Bien que bon nombre des principaux indicateurs (nombre de renvois, dossiers acceptés, délinquants) soient bien représentés, la plupart des éléments de données supplémentaires (p. ex., type d’infraction, données démographiques) n’ont été fournis que pour un petit échantillon, et les données ne sont par conséquent pas représentatives des processus de JR et des participants au Canada. Tout comme dans le rapport préliminaire, cela était particulièrement évident pour les données sur les victimes, car elles étaient rarement disponibles. Bien que des progrès aient été réalisés depuis le rapport préliminaire, il faut continuer de mettre l’accent sur cette question21. Les ressources nécessaires à de tels efforts continuent aussi de représenter un défi pour de nombreux gouvernements. Il faut absolument des données pour déterminer les progrès et, idéalement, chaque gouvernement serait en mesure de fournir les statistiques en question régulièrement. Par exemple, les données sur les antécédents ethnoculturels des délinquants et des victimes qui ont recours à des processus de JR peuvent permettre de déterminer les collectivités mal desservies; les tendances dans la répartition des types d’infractions traitées dans les programmes de JR, comme l’augmentation des crimes contre la personne, indiqueraient comment la JR évolue au fil du temps. Nous devons également tenir compte de tout fardeau de déclaration accru éventuel pour les organismes communautaires, et mettre davantage l’accent sur une meilleure collaboration entre les partenaires FPT en matière de collecte de données (particulièrement dans les situations de cofinancement).
Afin d’assurer l’exactitude des données recueillies, il est essentiel d’établir des définitions des données recueillies. En consultation avec le Groupe de travail, et comme en fait foi le rapport de 2016, il est évident qu’un vaste éventail de processus de JR sont mis en œuvre et que la définition établie par consensus fait l’objet de diverses interprétations. Idéalement, nous présenterions des données sur toutes les catégories de processus de JR, mais pour les fins du présent rapport, nous avons seulement fait la distinction entre les processus ayant fait participer les victimes et les processus n’ayant pas fait participer les victimes, puisque le nombre de victimes participantes constituait l’un des indicateurs de l’objectif d’augmentation de 5 %.
Au nombre des principales réalisations de l’exercice, mentionnons l’établissement de définitions dont tous les gouvernements peuvent se servir. Néanmoins, bien que ces définitions aient été établies, de nombreux termes importants sont encore interprétés ou définis différemment d’un ministère à l’autre, et il faut encore plus de temps et de discussion pour qu’ils soient utilisés de façon uniforme. Comme pour l’année de référence, de légères modifications ont été apportées à l’enquête de cette année afin que les définitions et les questions soient plus claires, ce qui, idéalement, a donné lieu à une collecte de données plus exactes.
Dans le cadre de l’exercice de 2016, le Groupe de travail a également dû examiner les types de processus de JR qui peuvent être mis en œuvre et discuter de la meilleure façon de les catégoriser de manière à pouvoir les mesurer avec exactitude. À mesure que nous progresserons et que les ministères continueront d’améliorer la déclaration de leurs données, il sera utile de pouvoir catégoriser et saisir des données sur tous les types de processus (c.-à-d. dialogue entre la victime et le délinquant, cercles de guérison, cercles de détermination de la peine, conférences) et d’examiner les résultats.
Une option pour l’avenir pourrait être la mise en œuvre d’un « projet de feuille de route », une étude qui engloberait un examen approfondi des pratiques de collecte et de stockage de données pour les renseignements et les caractéristiques sur les dossiers dans les programmes communautaires de JR. L’étude pourrait comprendre un examen des différences entre les gouvernements dans les processus et les procédures de collecte de données, de même qu’un examen des définitions et de la disponibilité de données permettant de créer des variables (p. ex., renseignements démographiques, activités prévues dans un plan de gestion de cas, etc.). La conclusion du rapport pourrait prendre la forme d’une feuille de route permettant d’améliorer la capacité des programmes et des organisations de chaque PT participant de déclarer des données, et de progresser vers une plus grande normalisation des indicateurs et des définitions à l’échelle du Canada.
Bien que les victimes soient au cœur du processus de JR22, leur participation n’est pas toujours possible, pour de nombreuses raisons. Premièrement, de nombreuses victimes ne veulent pas participer au processus de JR. Deuxièmement, il peut y avoir des dossiers où aucune victime directe n’est identifiée. Troisièmement, il est parfois impossible ou inapproprié de localiser la victime ou de la rejoindre. Dans tous ces cas, les dossiers sont souvent acceptés dans les processus de JR sans la participation de la victime directe.
Étant donné que les gouvernements n’ont pas tous été en mesure de présenter les données en question, les données qui ont été présentées indiquent que les victimes ont participé au processus de JR à des degrés divers dans au moins 42,8 % de tous les dossiers acceptés en 2018-2019. En raison des limites liées à la collecte et à la déclaration des données, il est difficile de déterminer si ce pourcentage représente bien le désir des victimes de participer à la JR. Le plus important, c’est que les victimes aient toujours l’occasion de participer; si elles décident de ne pas le faire, cependant, d’autres types de processus de JR peuvent quand même donner des résultats positifs pour les délinquants et les collectivités. Par exemple, l’expérience de la Saskatchewan et de quelques autres gouvernements montre que les processus auxquels les victimes ne participent pas directement peuvent donner des résultats qui sont appréciés par les victimes et les collectivités, comme des sommes importantes versées directement aux victimes à titre de dédommagement et des heures de service communautaire effectuées par les délinquants. Cela dit, selon les recherches, les processus auxquels participe la victime réduiront davantage la récidive du délinquant que les processus auxquels la victime directe ne participe pas (Maxwell et Hayes, 2006; Umbreit et Coates, 2005). De plus amples recherches sont nécessaires pour mieux décrire les divers résultats qui découlent des différentes catégories de processus de JR.
Lorsque nous examinons les données, il est aussi important de tenir compte du fait que la majorité des dossiers de déjudiciarisation avant et après la mise en accusation sont des crimes contre les biens. Ce facteur peut être pertinent en ce qui concerne la participation des victimes, car celles-ci peuvent être moins susceptibles de vouloir participer à des processus de JR lorsque l’impact du crime est relativement mineur et que le processus n’a pas d’incidence sur la peine. Les recherches démontrent que les victimes semblent bénéficier de leur participation aux processus de JR dans les dossiers de crimes contre la personne, particulièrement dans les dossiers de crimes graves.
Selon la philosophie de la JR, les programmes devraient être axés sur la participation des victimes, des délinquants et, lorsque cela est approprié, des collectivités, et mettre l’accent à la fois sur le rétablissement et la guérison des victimes, et sur la responsabilisation et la réadaptation des délinquants. De nombreux programmes décrivent des efforts notables pour obtenir la participation de la victime et, même lorsqu’elle refuse de participer, des efforts sont déployés pour mettre la victime au courant et recueillir ses commentaires au sujet des répercussions de l’infraction et de la façon dont, selon elle, l’affaire devrait être réglée. De plus, la participation de la victime peut se faire de plusieurs façons, notamment par la participation en personne, le recours à un intermédiaire qui fait la navette entre les parties ou la communication de ses points de vue à l’intervenant. Les victimes de substitution et les victimes indirectes peuvent également participer au processus. Si les victimes ne voudront pas toutes participer aux processus de JR, les programmes de JR devraient néanmoins continuer de s’efforcer de leur donner l’occasion d’y participer si elles le souhaitent.
La collecte annuelle de données a donné lieu à un certain nombre de recommandations.
Afin d’améliorer notre compréhension de la JR au Canada, nous encourageons les ministères à évaluer leurs propres processus de collecte de données (forces, points à améliorer) et, dans la mesure du possible, à envisager de mettre en œuvre des améliorations. Le Groupe de travail recommande également l’établissement d’un dialogue national sur les pratiques exemplaires en matière de collecte de données afin que des données plus exactes et plus complètes puissent être obtenues. Ce dialogue permettrait en outre de faciliter la normalisation de la collecte de données sur la JR dans l’ensemble du pays, et il pourrait être animé par le sous-comité Collecte et évaluation des données. Les gouvernements pourraient devoir investir dans leur capacité de recueillir des données si l’objectif est de continuer de produire des instantanés annuels et un tableau complet de l’état de la JR au Canada.
Il sera également important de poursuivre les efforts visant à faire participer les collectivités à la JR et à accroître leur sensibilisation aux processus de JR. Le Groupe de travail envisagera de faire circuler de nouveau les documents publics préparés précédemment sur la participation des collectivités.
Conformément aux demandes des ministres et des sous-ministres FPT, certains progrès ont été réalisés en vue de l’accroissement de l’utilisation de la JR et de la collecte de données. Des définitions ont été établies pour la collecte des données, des enquêtes ont été créées pour permettre de recueillir des données à l’échelle nationale, et les difficultés et les lacunes en matière de données ont été cernées. Le présent rapport présente des données sur une année et, au cours de cette année-là, les gouvernements ont réalisé des progrès importants sur plusieurs fronts pour appuyer l’utilisation accrue de la JR et mesurer les progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif. Bien que le nombre de renvois ait diminué, passant de 34 346 à 30 707, la participation des victimes a déjà dépassé l’objectif de 5 %, passant de 3 570 à 5 625 (ce qui représente une augmentation de 57,6 %). De plus, la participation des délinquants a diminué légèrement (passant de 28 057 en 2017-2018 à 27 649 en 2018-2019), et la déclaration des données a connu une amélioration pour la plupart des variables que nous avons sélectionnées. Le présent rapport démontre que les ministères sont déterminés à accroître les processus de JR partout au pays, et les étapes essentielles que nous mettons en œuvre aideront les gouvernements FPT à progresser vers l’atteinte de notre objectif.
Gouvernement | Ministère |
---|---|
Colombie-Britannique | Sécurité publique et Solliciteur général |
Alberta | Justice et Solliciteur général (deux présentations de données distinctes) |
Saskatchewan | Ministère de la Justice – Services de justice intégrés |
Manitoba | Justice |
Ontario | Ministère du Procureur général |
Quebec | Ministère de la Justice |
Nouveau-Brunswick | Ministère de la Sécurité publique |
Nouvelle-Écosse | Ministère de la Justice |
Île-du-Prince-Édouard | Ministère de la Justice et de la Sécurité publique |
Terre-Neuve-et-Labrador | Ministère de la Justice et de la Sécurité publique |
Nunavut* | |
Territoires du Nord-Ouest | Ministère de la Justice |
Yukon | Santé et Services sociaux |
Fédéral* | Service correctionnel du Canada |
Fédéral* | Justice – Programme de justice autochtone (PJA) (13 présentations de données) |
Note : Les données du ministère de la Justice du Nunavut ont été pleinement recueillies dans la présentation du PJA. *Bien que le PJA soit de compétence fédérale, ses données sont intégrées à celles des provinces et des territoires où il exerce ses activités.
Justice réparatrice (JR; dans le secteur de la justice pénale)
Approche de justice axée sur l’examen des torts causés par le crime et tenant le délinquant responsable de ses actes, et donnant aux parties directement touchées par le crime – victime(s), délinquant et collectivité – l’occasion de déterminer leurs besoins respectifs et d’y répondre à la suite de la perpétration du crime.
Programme23
Programme unique qui fournit des services et des processus de JR, selon la définition de JR.
Organisme
Organisation unique qui fournit des services et des processus de JR, selon la définition de JR.
Renvoi
Action de renvoyer un dossier pour examen en vue d’une participation au programme ou au service de JR.
Dossier
Incident/ensemble de circonstances/crime touchant une ou plusieurs personnes. Un dossier comporterait généralement un incident (c.-à-d. un crime), un délinquant et au moins une victime identifiable. Il pourrait y avoir une série d’incidents dans un dossier.
Victime
Personne ayant subi des dommages physiques ou psychologiques, matériels ou financiers à la suite d’un crime. En l’occurrence, les victimes sont définies comme des personnes qui ont été personnellement lésées, directement ou indirectement, par le délinquant en cause dans le dossier ou le renvoi.
Organisation
Une organisation comprendrait des entreprises, des organisations sans but lucratif, des écoles, etc.
Dossier accepté avec la participation d’une victime et d’un délinquant
Incident/ensemble de circonstances/crime touchant une ou plusieurs personnes qui est accepté dans un programme de JR et pour lequel les parties concernées acceptent de participer à un processus de JR. Pour être inclus dans cette section, un dossier accepté comprendrait au moins un délinquant qui accepte la responsabilité et consent à participer ET au moins une victime qui consent à participer d’une façon ou d’une autre (comme la participation à un processus de justice réparatrice en personne ou par des moyens indirects comme l’échange de lettres ou de vidéos, ou en fournissant des commentaires écrits ou oraux à l’intervenant). Un dossier accepté répondrait aux critères d’admissibilité du programme.
Les victimes sont définies comme des personnes qui ont été personnellement lésées, directement ou indirectement, par le délinquant en cause dans le dossier ou le renvoi. Les programmes qui font appel à des victimes de substitution (c.-à-d. les victimes d’un délinquant différent de celui qui participe au processus de JR) ne seraient pas comptés dans cette section (ils seraient inclus dans la section C).
Dossier terminé comportant une victime et un délinquant
Un dossier est considéré comme « terminé » lorsque le processus de JR a eu lieu, ou lorsque l’activité principale est terminée (p. ex., le processus de JR a eu lieu, des ententes ont été conclues, ou il n’y aura plus ou presque plus de contacts avec les participants; le programme considère le dossier fermé). Un dossier peut être considéré comme terminé même si un suivi peut être effectué par la suite.
Dossier fermé sans être terminé
Dossiers qui ont été fermés mais qui ne sont pas considérés comme terminés (p. ex., la victime ou le délinquant décède, la victime ou le délinquant retire sa participation).
Représentant de la collectivité
Quelqu’un qui a pour rôle de représenter la collectivité dans le but de discuter de l’impact du crime sur la collectivité en général, d’explorer le rôle de la collectivité lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux causes profondes de la criminalité, et de favoriser la réinsertion de la victime et du délinquant dans la collectivité. Par exemple, il peut s’agir de membres d’un organisme communautaire autre que l’organisme de JR, ou encore de personnes préoccupées par l’impact du crime sur la victime, le délinquant ou la collectivité dans son ensemble. Les intervenants en JR, les chargés de dossiers de JR, les membres de la famille et les personnes jouant un rôle de soutien ne seraient pas considérés comme des représentants de la collectivité.
Dossier accepté sans la participation d’une victime ou d’un délinquant
Incident/ensemble de circonstances/crime touchant une ou plusieurs personnes qui est accepté dans un programme de JR et pour lequel au moins l’une des parties concernées accepte de participer à un processus de JR. Cette section s’applique aux dossiers dans lesquels le délinquant ET la victime directe ne participent pas tous les deux. Donc, par exemple, les dossiers acceptés comprendraient au moins un délinquant qui accepte la responsabilité et consent à participer OU au moins une victime qui consent à participer. Les processus qui intègrent des victimes de substitution et des délinquants seraient visés par cette section. Un dossier accepté répondrait aux critères d’admissibilité du programme.
Dossier terminé
Un dossier est considéré comme « terminé » lorsque le processus de JR a eu lieu, ou lorsque l’activité principale est terminée (p. ex., le processus de JR a eu lieu, des ententes ont été conclues, ou il n’y aura plus ou presque plus de contacts avec les participants; le programme considère le dossier fermé). Un dossier peut être considéré comme terminé même si un suivi peut être effectué par la suite.
Dossier fermé sans être terminé
Dossiers qui ont été fermés mais qui ne sont pas considérés comme terminés (p. ex., la victime ou le délinquant décède, la victime ou le délinquant retire sa participation).
Gouvernement-Ministère (nombre de membres) | Données ou réponse concernant les indicateurs | Données ou réponse concernant la mise en œuvre de la stratégie |
---|---|---|
AB – Justice et Solliciteur général (2) | Données | Réponse |
CB – Ministère de la Sécurité publique et du Solliciteur général (1) | Données | Réponse |
MB – Justice (1) | Données | Réponse |
NB – Ministère de la Justice et de la Sécurité publique (2) | Données | Réponse |
TNL – Ministère de la Justice et de la Sécurité publique (3) | Données | Réponse |
NÉ – Ministère de la Justice (2) | Données | Réponse |
TNO – Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (1) | Données | Réponse |
NU – Ministère de la Justice (3) | Réponse | Réponse |
ON – Ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires (2) | Aucune réponse | Aucune réponse |
ON – Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (1) | Aucune réponse | Aucune réponse |
ON – Ministère du Procureur général (5) | Données | Réponse |
ÎPÉ – Ministère de la Justice et de la Sécurité publique (1) | Données | Réponse |
QC – Ministère de la Justice (1) | Données | Réponse |
SK – Ministère des Services de justice intégrés (2) | Données | Réponse |
YK – Santé et Services sociaux (1) | Données | Réponse |
YK – ministère de la Justice (2) | Données | Réponse |
Fédéral – Service correctionnel du Canada (2) | Données | Réponse |
Fédéral – Ministère des Pêches et des Océans (3) | Sans objet | Sans objet |
Federal – Justice Canada (5) | Données | Response |
Fédéral – Sécurité publique Canada (2) | Sans object | Réponse partielle |
Fédéral – Gendarmerie royale du Canada (5) | Sans object | Réponse |
Fédéral – Statistique Canada (1)) | Sans object | Aucune réponse |
Gouvernement | Données fournies (dans l’ensemble) 2017-18 |
Nombre de ministères déclarants 2017-18 |
Nombre de programmes de JR 2017-18 |
Nombre d’organismes de JR 2017-18 |
Dossiers renvoyés 2017-18 |
Dossiers acceptés 2017-18 |
---|---|---|---|---|---|---|
YK | Oui | 2 | 4 | 9 | 43 | 27 |
TNO | Oui | 1 | 30 | 30 | 136 | 65 |
NU | Oui | 1 | 25 | 1 | 171 | 171 |
CB | Oui | 2 | 76 | 37 | 1 813 | 1 729 |
AB | Oui | 2 | 16 | – | 1 591 | 1 541 |
SK | Oui | 1 | 2 | 37 | 3 293 | 3 295 |
MB | Oui | 2 | 13 | 13 | 4 777 | 902 |
ON | Oui | 2 | 59 | 80 | 3 145 | 2 914 |
QC | Oui | 1 | 3 | 33 | 17 296 | 17 296 |
NB | Oui | 1 | 2 | 7 | 44 | 45 |
NÉ | Oui | 1 | 1 | 9 | 1 876 | 0 |
ÎPÉ | Oui | 1 | 1 | 1 | 17 | 14 |
TNL | Non | 0 | – | – | 0 | |
SCC | Oui | 1 | 1 | 1 | 144 | 28 |
Total | 13 | 18 | 233 | 258 | 34 346 | 28 057 |
Nombre de gouvernements qui ont présenté des données Pour la variable |
13 | 12 | 13 | 14 |
Gouvernement | Données fournies (dans l’ensemble) 2018-19 |
Nombre de ministères déclarants 2018-19 |
Nombre de programmes de JR 2018-19 |
Nombre d’organismes de JR 2018-19 |
Dossiers renvoyés 2018-19 |
Dossiers acceptés 2018-19 |
---|---|---|---|---|---|---|
YK | Oui | 2 | 14 | 1 | 126 | 123 |
TNO | Oui | 1 | 32 | 1 | 48 | 46 |
NU | Oui | 1 | 8 | 1 | 132 | 113 |
CB | Oui | 2 | 106 | 40 | 1 439 | 1 294 |
AB | Oui | 3 | 48 | 18 | 1 779 | 1 631 |
SK | Oui | 1 | 2 | 39 | 3 157 | 4 847 |
MB | Oui | 2 | 14 | 0 | 3 780 | 881 |
ON | Oui | 2 | 96 | 69 | 3 607 | 3 321 |
QC | Oui | 2 | 61 | 58 | 14 335 | 14 263 |
NB | Oui | 2 | 4 | 6 | 86 | 94 |
NÉ | Oui | 2 | 2 | 8 | 1 950 | 1 914 |
ÎPÉ | Oui | 2 | 2 | 1 | 59 | 38 |
TNL | Oui | 1 | 3 | 1 | 89 | 79 |
SCC | Oui | 1 | 1 | 1 | 140 | 25 |
Total | 14 | 24 | 393 | 244 | 30 727 | 28 669 |
Nombre de gouvernements qui ont présenté des données Pour la variable |
14 | 13 | 14 | 14 |
Note : : YK = Yukon; TNO = Territoires du Nord-Ouest; NU = Nunavut; CB = Colombie-Britannique; AB = Alberta; SK = Saskatchewan; MB = Manitoba; ON = Ontario; QC = Québec; NB = Nouveau-Brunswick; NÉ = Nouvelle-Écosse; ÎPÉ = Île-du-Prince-Édouard; TNL = Terre-Neuve-et-Labrador; SCC = Service correctionnel du Canada (fédéral).
Variable | Ministères répondants (N = 24) Nombre |
Ministères répondants (N = 24) % |
---|---|---|
Nombre de dossiers renvoyés | 24 | 100 |
Catégorie d’infraction | 23 | 95,8 |
Genre – Délinquant | 22 | 91,7 |
Genre – Victime | 13 | 54,2 |
Origine ethnique – Délinquant | 21 | 87,5 |
Origine ethnique – Victime | 12 | 59,0 |
Âge – Délinquant | 21 | 87,5 |
Âge – Victime | 11 | 45,8 |
Étape du système de justice pénale | 22 | 91,7 |
Nombre de victimes approchées | 18 | 75,0 |
Organisation en tant que délinquant | 0 | 0,0 |
Organisation en tant que victime | 10 | 41,7 |
Nombre de dossiers acceptés | 22 | 91,7 |
Nombre de participants – Victimes | 8 | 33,3 |
Nombre de participants – Délinquants | 14 | 58,3 |
Catégorie d’infraction | 21 | 87,5 |
Genre – Délinquant | 19 | 79,2 |
Genre – Victime | 13 | 54,2 |
Origine ethnique – Délinquant | 19 | 79,2 |
Origine ethnique – Victime | 12 | 50,0 |
Âge – Délinquant | 19 | 79,2 |
Âge – Victime | 11 | 45,8 |
Nombre de dossiers terminés | 19 | 79,2 |
Nombre de représentants de la collectivité | 4 | 16,7 |
Note : Bien que le graphique indique le nombre de ministères qui ont été en mesure de déclarer des données sur une variable donnée, il est important de souligner que cela ne signifie pas que tous les ministères qui ont déclaré des données sur une variable ont été en mesure de présenter des données complètes pour la variable. Par exemple, certains ministères ont un certain nombre de programmes et peuvent uniquement déclarer des données provenant d’un sous-ensemble de leurs programmes pour certains indicateurs. De plus, certains ministères ont été en mesure de déclarer des renseignements pour un indicateur, mais pas pour toutes les options de réponse. Par exemple, dans le cas des données sur l’origine ethnique, certains répondants n’ont pu déclarer que « Autochtone » ou « Non-Autochtone », ce qui signifie que les données sont encore quelque peu limitées.
Note : Le graphique ne comprend que les gouvernements qui ont déclaré des projets de recherche ou des descriptions. De plus, bien que seuls les Territoires du Nord-Ouest aient déclaré participer à l’étude sur la récidive du Programme de justice autochtone, des représentants de X gouvernements participent à l’étude.
Alberta
Colombie-Britannique
Manitoba
Nouveau-Brunswick
Terre-Neuve-et-Labrador
Nunavut
Territoires du Nord-Ouest
Ontario
Île-du-Prince-Édouard
Québec
Saskatchewan
Fédéral
Note : Le tableau ne comprend pas toutes les mesures concrètes prises, mais met en évidence des exemples uniques fournis par chaque gouvernement.
Alberta
Manitoba
Terre-Neuve-et-Labrador
Territoires du Nord-Ouest
Ontario
Île-du-Prince-Édouard
Québec
Saskatchewan
Note : Le graphique ne comprend que les gouvernements qui ont déclaré des pratiques exemplaires et des leçons apprises.