Winnipeg, le 11 septembre 2007
Les ministres responsables des parcs ont publié aujourd’hui un rapport destiné à orienter leur travail en ce qui concerne la restauration des habitats, le contrôle des espèces envahissantes nuisibles et la réintroduction d’espèces fauniques disparues dans les parcs et les aires protégées du Canada. Il s’agit là d’une première série de lignes directrices produites par et pour les organismes responsables des parcs au Canada.
Les aires protégées et les parcs nationaux, provinciaux et territoriaux du Canada maintiennent la biodiversité, préservent le capital naturel et offrent des services écologiques, mais on y trouve rarement des écosystèmes entiers et intacts. Le document intitulé Principes et lignes directrices pour la restauration écologique dans les aires naturelles protégées du Canada souligne les avantages qui découlent de la restauration des valeurs écologiques d’une aire protégée, notamment l’amélioration de la biodiversité, l’augmentation des populations et l’expansion de l’aire vitale d’espèces rares et menacées, l’amélioration de la connectivité du paysage, la disponibilité accrue des biens et services environnementaux et enfin, l’amélioration du bien-être des Canadiens.
En approuvant les Lignes directrices, les ministres responsables des parcs ont reconnu que la restauration écologique permet d’obtenir un engagement réel du public à l’égard des valeurs naturelles aussi bien que spirituelles, esthétiques, récréatives, éducatives et sociales. La participation directe aux activités de restauration et les expériences mémorables qui en découlent sont des éléments clés pour conserver aux parcs et aux aires protégées leur pertinence aux yeux des Canadiens. Les ministres ont accepté d’examiner la possibilité d’utiliser les lignes directrices compte tenu du mandat, des politiques et des priorités de leur ministère, respectif.
Les ministres responsables des parcs ont aussi examiné une série d’études de cas faisant état de travaux menés de concert par les peuples autochtones et les organismes responsables des parcs au Canada. Partout au pays, les organismes responsables des parcs et les communautés autochtones collaborent à des activités de planification, de gestion et de prise de décisions. Ces études de cas proposent des réflexions et des leçons qui peuvent contribuer à bâtir et à consolider les liens de collaboration entre les peuples autochtones et les organismes responsables des parcs.
Au moment de la publication de ces études de cas, le ministre de l’Environnement du Nunavut, l’honorable Paterk Netser, faisait observer que : « Les parcs et les aires protégées du Canada mettent en vedette la beauté et l'histoire de notre pays et attirent des visiteurs du Canada et de l'étranger qui veulent découvrir notre patrimoine naturel et culturel. Partout au pays, les dépenses [gouvernementales] d’exploitation et de gestion des parcs et des aires patrimoniales protégées ont d’importantes retombées économiques dans les collectivités locales, souvent situées dans des régions rurales et éloignées, et offrent des possibilités d'emploi et de formation. »
Alex Peters de la Première nation de Pikangikum et Sophia Rabliauskas de la Première nation de la rivière Poplar ont assisté à la réunion pour discuter avec les ministres responsables des parcs d’une des études de cas particulière, soit celle portant sur Pimachiowin Aki, un secteur situé à la frontière de l’Ontario et du Manitoba qui a été proposé comme site du patrimoine mondial. Ce secteur comprend les territoires traditionnels des Premières nations de la rivière Poplar, de Little Grand Rapids, de Pauingassi et de Pikangikum, de même que le parc provincial Atikaki au Manitoba et le parc provincial Woodland Caribou en Ontario. D’une superficie de 42 000 kilomètres carrés, ce secteur est représentatif d’aspects naturels et culturels de la forêt boréale et, en ce sens, il vient combler une lacune au sein du réseau des sites du patrimoine mondial tout en faisant la démonstration d’une approche innovatrice de gestion des terres qui combine le savoir traditionnel anishinabe et les connaissances scientifiques occidentales. Le secteur possède une valeur écologique exceptionnelle en raison de ses vastes forêts intactes, de ses lacs et de ses terres humides qui illustrent des processus géologiques uniques et servent d’habitat essentiel à plusieurs espèces menacées ou en péril comme le caribou des bois, le pygargue à tête blanche et le carcajou. L’endroit témoigne aussi éloquemment du mode de vie traditionnel des Autochtones, fondé sur des liens étroits et durables avec la terre. Les ministres reconnaissent la valeur potentielle de Pimachiowin Aki et l’importance du leadership autochtone dans ce projet.
Les ministres ont aussi convenu de consolider leur engagement à l’égard du Réseau de rivières du patrimoine canadien (RRPC) par la mise en œuvre d’un nouveau plan stratégique décennal. Ce plan guidera la croissance et le développement du programme national de conservation des rivières au Canada. Le RRPC fait connaître, protège et met en valeur le patrimoine des rivières du Canada en plus de voir à ce que les principaux cours d’eau du pays soient gérés de façon durable. Son éthique correspond à l’intendance responsable des rivières, et la coopération et le soutien du public sont les piliers sur lesquels il s’appuie. À l’heure actuelle, les 40 cours d’eau mis en candidature au titre de rivière du patrimoine canadien totalisent plus de 10 000 kilomètres. Le Québec est doté de ses propres mécanismes légaux de protection et de mise en valeur des rivières patrimoniales et n’entend conséquemment pas participer au RRPC.
Dans son mot de la fin, le président de la réunion, le ministre de la Conservation du Manitoba, l’honorable Stan Struthers, a déclaré : « Les parcs nationaux, provinciaux et territoriaux du Canada contribuent à la santé de l’environnement, au tourisme et au bien être économique des communautés voisines. Au cours de cette réunion, les ministres responsables des parcs au Canada ont convenu d’entreprendre différentes initiatives dans ces domaines prioritaires. Dans les années qui viennent, le Conseil canadien des parcs poursuivra son dialogue sur la planification et l’exploitation des parcs en collaboration avec les peuples autochtones. Les organismes responsables des parcs pourront aussi chercher ensemble des occasions d’amener les jeunes à s’impliquer dans les programmes des parcs, d’examiner les avantages des parcs sur la santé, d’élaborer des pratiques exemplaires en tourisme durable, de mener des recherches sur les retombées personnelles, sociétales et économiques des parcs et d’investir dans le perfectionnement des futurs leaders du réseau des parcs. »
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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Charles McDougall Attaché de presse du Cabinet, Communications du Cabinet Gouvernement du Manitoba, Palais législatif 204 945-1494 Charles.McDougall@leg.gov.mb.ca |
Documents d’information :
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Conseil canadien des parcs
Travaillons ensemble : Les organismes des parcs nationaux, provinciaux et territoriaux
Créé en 1962, le Conseil canadien des parcs a pour but de promouvoir l’excellence dans la planification et la gestion des parcs, de promouvoir l’intérêt des gens dans les parcs et les aires protégées et de faciliter la collaboration entre les organismes membres sur toute responsabilité ou préoccupation commune.
Les initiatives actuelles du CCP sont notamment :
Les ministres responsables des parcs se réunissent une fois par deux ans pour étudier les progrès réalisés et orienter le CCP, qui regroupe les dirigeants des réseaux de parcs nationaux, provinciaux et territoriaux au Canada.
Pour vous renseigner sur le Conseil canadien des parcs, visitez notre site web à l’adresse www.parks-parcs.ca
Ou adressez-vous à :
John Good, Directeur exécutif
705-652-6637
jgood@parks-parcs.ca
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Principes et lignes directrices pour la restauration écologique dans les aires
naturelles protégées du Canada
Les ministres responsables des parcs ont aujourd’hui rendu public le rapport intitulé Principes et lignes directrices pour la restauration écologique dans les aires naturelles protégées du Canada qui constitue le premier guide pancanadien sur les pratiques de restauration écologique.
Qu’est-ce que la restauration écologique?
La restauration écologique est un processus d’aide au rétablissement d’un écosystème dégradé, endommagé ou détruit. Elle se veut un moyen de stopper et de renverser la dégradation d’un écosystème. Récemment, elle est devenue une exigence de gestion pour ceux qui désirent participer à l’intendance des aires protégées.
Restauration dans les aires naturelles protégées
Au Canada, des aires naturelles protégées sont établies afin de préserver le patrimoine naturel pour que tous les Canadiens puissent dans l’avenir en profiter, le découvrir et apprendre à le connaître et à l’apprécier. Malgré ce but, l’intégrité écologique des aires protégées et, partant, leur capacité à conserver la biodiversité et le capital naturel, se dégradent. Les facteurs de stress tels les utilisations incompatibles du sol, la fragmentation des habitats, les espèces exotiques envahissantes, la pollution de l’air et de l’eau et les changements climatiques contribuent encore davantage à la dégradation de ces endroits spéciaux. Par le biais de la restauration écologique, on cherche à atténuer l’incidence de ces facteurs de stress et à rétablir la structure et la fonction des écosystèmes naturels. L’engagement direct du public, par exemple au moyen de programmes de bénévolat, permet aussi aux Canadiens d’accroître leur compréhension des systèmes naturels, des dangers qui les menacent ainsi que des défis liés à leur restauration. Grâce à la restauration écologique, les Canadiens peuvent vivre des expériences mémorables et de qualité et créer des liens avec leurs parcs et d’autres aires protégées.
Principes et lignes directrices
Les Principes et lignes directrices pour la restauration écologique dans les aires naturelles protégées du Canada ont été élaborés au nom du Conseil canadien des parcs par un groupe de travail multi-intervenants et multi-fonctions, présidé par Parcs Canada et réunissant des gestionnaires et experts canadiens et étrangers de multiples horizons. Ce groupe de travail est responsables d’aires protégées et de parcs, d’universités canadiennes et étrangères, du US National Park Service, de la Society for Ecological Restoration International (SER) et du groupe de travail Indigenous Peoples Restoration Network de la SER.
Le document établit des principes nationaux de restauration qui sont :
Il comprend des lignes directrices pratiques en ce qui concerne un éventail de mesures de restauration, notamment :
Les principes et lignes directrices sont complétés par un cadre de planification et de mise en œuvre en sept étapes qui sert de fondement à la prise de décisions éclairées, crédibles et cohérentes en matière de restauration écologique des aires naturelles protégées.
Cette approche de restauration a pour but d’assurer que les parcs et les aires protégées continuent de protéger l’intégrité écologique tout en favorisant les expériences et l’engagement significatifs afin que le public, les collectivités et les visiteurs puissent créer des liens avec ces endroits spéciaux et contribuer à assurer leur pertinence dans l’avenir.
Les prochaines étapes comprennent la préparation d’un document d’accompagnement qui contiendra des études de cas fournies par diverses provinces et territoires. Ces études de cas illustreront les pratiques exemplaires en vue de l’application des principes et lignes directrices sur le terrain.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :
Karen Keenleyside
Conseillère principale, Qualité de l’environnement
Direction de l’intégrité écologique
Direction générale des parcs nationaux
Parcs Canada
819 934-4797
karen.keenleyside@pc.gc.ca
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Études de cas sur les peuples autochtones et les parcs et aires protégées du Canada
Les ministres responsables des parcs ont aujourd’hui rendu publique une série d’études de cas mettant en évidence la collaboration entre les peuples autochtones et les organismes responsables des parcs au Canada. Ces études de cas illustrent les « pratiques exemplaires » en ce qui concerne la participation élargie des peuples autochtones à diverses activités liées aux parcs ainsi qu’à la gestion et à la planification des aires protégées partout au pays.
Ces études de cas reconnaissent la contribution spéciale que les peuples et collectivités autochtones ont apporté et continuent d’apporter aux parcs et aux aires protégées du Canada, et en particulier le savoir traditionnel des Autochtones relatif au paysages, aux écosystèmes, aux populations d’animaux sauvages et au patrimoine culturel.
Ces 25 études de cas portent sur six thèmes : chacun représente un secteur où des travaux majeurs ont été effectués en collaboration par les organismes responsables des parcs et les collectivités autochtones :
Les organismes responsables des parcs ont cerné trois grands facteurs ayant contribué au succès des initiatives décrites dans les études de cas :
Le recueil des études de cas est disponible en version anglaise et française sur le site suivant : http://www.parks-parcs.ca. Certaines études de cas font également l’objet d’une traduction en langue autochtone.
Pour des plus amples renseignements, communiquez avec :
Marc Johnson
Analyste, Relations intergouvernementales
Parcs Canada
819 953-7256
marc.Johnson@pc.gc.ca
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Projet patrimonial mondial Pimachiowin Aki
Les premières nations de Little Grand Rapids, Pauingassi, Pikangikum et Poplar River ainsi que les gouvernements du Manitoba et de l’Ontario travaillent de concert afin que des terres situées à l’est du lac Winnipeg, au Manitoba, et dans le nord-ouest de l’Ontario soient proclamées lieu du patrimoine historique mondial par l’UNESCO.
Ce projet a déjà suscité beaucoup d’intérêt au niveau international puisque ce lieu, qui représente la forêt boréale, comblerait un vide dans l’ensemble des lieux du patrimoine mondial représentant les aires protégées, et parce qu’il suggère une démarche novatrice en matière de gestion des terres, combinant les connaissances traditionnelles Anishinabe et les connaissances scientifiques occidentales. Ce lieu présente une valeur écologique exceptionnelle, avec ses vastes forêts vierges, ses lacs et ses marais reflétant des processus géologiques uniques et représentant l’habitat de plusieurs espèces menacées comme le caribou des bois, le pygargue à tête blanche et le carcajou. Ce lieu représente également un bel exemple de vie traditionnelle autochtone fondée sur une relation étroite et durable avec la terre. Des indices archéologiques témoignent d’une occupation depuis plus de 6 000 ans par le peuple Anishinabe.
La zone en question comporte environ 42 000 kilomètres carrés et inclut les territoires des premières nations de Little Grand Rapids, Pauingassi, Pikangikum et Poplar River. La zone inclut le parc provincial Atikaki, au Manitoba, et le parc provincial Woodland Caribou, en Ontario.
Afin de faire progresser le dossier, des partenaires représentant les Premières nations et le gouvernement provincial ont créé la société sans but lucratif Pimachiowin Aki (terre qui donne la vie). Parcs Canada et l’Institut international du développement durable fournissent une aide technique pour la réalisation du projet. La candidature devrait être déposée en 2011/12.
Si l’opération réussit, Pimachiowin Aki deviendra l’un des rares lieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial qui soient reconnus pour en raison de la richesse naturelle et culturelle des lieux. Le statut de lieu du patrimoine mondial aidera à conserver cet écosystème de la forêt boréale ainsi que son cadre culturel vivant.
Pour plus de renseignements, adressez-vous à :
Bruce Bremner, Coprésident 204 945-4842
Alex Peters, Coprésident 807 773-5578
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Réseau des rivières du patrimoine canadien
Le Réseau des rivières du patrimoine canadien (RRPC) constitue le programme national de conservation des cours d’eau du Canada. Il s’agit d’un programme de coopération fédérale, provinciale et territoriale établi en 1984. Le RRPC a pour objectifs de promouvoir, protéger et améliorer le patrimoine fluvial du Canada, d’en favoriser l’intendance responsable et de s’assurer que les principaux cours d’eau du pays sont gérés de manière durable. Les citoyens locaux se font les champions du programme et ils se chargent en grande partie de la gestion des rivières du patrimoine canadien. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux apportent leur appui et leurs conseils et fournissent les approbations requises.
Le succès du programme du RRPC dépend de la participation bénévole, des partenariats, de la collaboration et de l’engagement des communautés. Dans cet esprit de confiance et de bonne volonté, les administrations publiques se sont engagées à travailler avec la population et avec les autres paliers de gouvernement pour bâtir un réseau des rivières du patrimoine canadien qui témoigne de la diversité et de la beauté des cours d’eau du Canada.
Quarante cours d’eau, représentant une longueur totale de plus de 10 000 km, ont jusqu’ici été mis en candidature pour faire partie du RRPC. Trente-six d’entre eux ont été désignés rivières du patrimoine canadien, ce qui signifie que des plans directeurs établissant en détail comment leur valeur patrimoniale sera préservée ont été soumis à la Commission des rivières du patrimoine canadien.
Le RRPC est régi par une charte et un plan stratégique qui définissent la vision, les principes et grandes priorités du programme. Le nouveau plan stratégique portant sur dix ans sert de plan directeur pour l’avenir du réseau. Il joue en outre un rôle de catalyseur, incitant les gouvernements, les communautés locales et les particuliers à prendre des mesures pour préserver et conserver ces modèles exemplaires du patrimoine fluvial du Canada, les faire reconnaître comme tels à l’échelle du pays et promouvoir leur utilisation durable.
Le Québec est doté de ses propres mécanismes légaux de protection et de mise en valeur des rivières patrimoniales et n’entend conséquemment pas participer au RRPC.
Pour obtenir plus d’information au sujet du Réseau des rivières du patrimoine canadien, veuillez consulter notre site Web, à l’adresse suivante : www.chrs.ca
ou communiquer avec :
Don Gibson
Gestionnaire national
Programme du RRPC
819-994-2913
donald.gibson@pc.gc.ca