Conférence annuelle des ministres et des sous-ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture

COMMUNIQUÉ – LES MINISTRES FÉDÉRAL, PROVINCIAUX ET TERRITORIAUX (FPT) DE L’AGRICULTURE METTENT L’ACCENT SUR LES NOUVEAUX DÉBOUCHÉS POUR UN SECTEUR EN CROISSANCE DE L’ÉCONOMIE DU CANADA

Le 18 juillet 2014 – Winnipeg (Manitoba) – ministres  FPT de l’Agriculture

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux  (FPT) de l’Agriculture ont clos aujourd’hui leur réunion annuelle après avoir  discuté principalement de la création de débouchés pour un secteur agricole et  agroalimentaire dynamique au Canada. Les ministres continuent de planifier en  fonction du succès à long terme tout en prenant les mesures nécessaires pour  renforcer davantage le secteur, dont la contribution au PIB du Canada s’est  chiffrée à 106,9 milliards de dollars en 2013.

Les ministres FPT souhaitent améliorer la  collaboration entre les gouvernements, le milieu universitaire et l’industrie  afin de continuer à bâtir un secteur moderne et compétitif qui contribue à  l’économie et à la croissance économique du Canada. Les ministres poursuivront  leurs efforts pour améliorer l’infrastructure, renforcer le cadre de  réglementation, élargir l’accès aux marchés, améliorer le développement des  marchés et promouvoir l’investissement dans l’innovation.

Les ministres reconnaissent le travail accompli par le  gouvernement fédéral pour moderniser le système actuel d’enregistrement des  variétés selon les commentaires issus des consultations auprès du secteur. Ils  ont convenu de la nécessité de mettre en place un solide réseau de transport des  grains pour que les expéditeurs canadiens puissent demeurer compétitifs sur les  marchés nationaux et internationaux. Les ministres ont donné leur appui à  l’élaboration d’une approche globale et collaborative pour la gestion des  mesures d’urgence, notamment la gestion des risques phytosanitaires et  zoosanitaires. Afin d’attirer de nouveaux investissements et de maintenir les  agriculteurs canadiens à l’avant‑garde, les ministres ont discuté du plan  pancanadien visant à renforcer la protection des obtentions végétales tout en assurant  le privilège de l’agriculteur en ce qui concerne les semences conservées. À  l’échelle internationale, ils se sont dits favorables à l’élargissement des  débouchés commerciaux et à l’élimination des obstacles à l’accès au marché. Ils  continueront de travailler afin d’alléger les fardeaux réglementaires inutiles  et à éliminer les obstacles à l’innovation. Les ministres ont insisté sur l’importance de la  qualité des produits canadiens et importés (réciprocité des normes), de même que  sur l’importance des contrôles stricts auxquels tous les aliments sont  assujettis.

Les  ministres ont discuté des négociations commerciales en cours, dont celles entre  le Canada et l’Union européenne (UE) et celles avec le Partenariat  transpacifique (PTP). Ils ont souligné l’importance de signer des accords  commerciaux qui profiteront au secteur agricole et agroalimentaire, tout en  reconnaissant la nécessité de gérer l’offre au Canada. Pour ce qui est de  l’accès aux fromages que conférera à l’UE l’accord de libre‑échange avec le  Canada, les ministres ont reconnu l’importance de l’engagement du gouvernement  fédéral à surveiller l’incidence de l’accord et à dédommager les producteurs.  Ensemble, les gouvernements fédéral et provinciaux offrent leur soutien aux industries  canadienne et américaine afin de livrer un message  unifié sur les répercussions qu’ont, des deux côtés de la frontière, les  exigences des États-Unis sur l’étiquetage du pays d’origine (EPO).

Les ministres provinciaux et  territoriaux ont souligné l’importance vitale du Programme des travailleurs  étrangers temporaires (PTET) pour le secteur agricole et agroalimentaire, y  compris l’industrie de la transformation des aliments, et ils ont discuté de  l’importance d’agir pour relever les défis liés à la main-d’œuvre à court et à  long terme. Ils ont convenu de surveiller et de signaler les effets des  réformes fédérales et de travailler avec le gouvernement fédéral pour répondre  aux besoins actuels du secteur agricole et agroalimentaire.

Les ministres ont également abordé d’autres sujets  importants, tels que la santé des abeilles et l’acceptabilité sociale –  l’importance de maintenir la confiance du public dans les pratiques agricoles. Les  ministres se sont penchés sur la situation à laquelle font face les  agriculteurs de la Saskatchewan et du Manitoba en raison des récentes  inondations.

Les faits en bref

       
  • L’agriculture  est un domaine de compétence partagée au Canada : les gouvernements  fédéral, provinciaux et territoriaux travaillent en étroite collaboration pour  élaborer et administrer des politiques et des programmes.
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  • Le système  agricole et agroalimentaire canadien est une chaîne d’approvisionnement  complexe et intégrée qui comprend des fournisseurs d’intrants et de services,  des producteurs primaires, des transformateurs d’aliments et de boissons, des  détaillants et grossistes de produits alimentaires et des fournisseurs de  services de restauration. Les activités le long de cette chaîne  d’approvisionnement procurent des avantages économiques importants aux échelons  fédéral et provincial-territorial.
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  • Le secteur  agricole et agroalimentaire canadien a employé plus de 2,1 millions de  personnes, soit un emploi sur huit au Canada, en 2012.
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  • Le Canada se  classe au cinquième rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles et  agroalimentaires, et ses exportations ont totalisé 50,4 milliards de  dollars en 2013.

Citations
« La  collaboration et les partenariats entre le gouvernement fédéral et les  gouvernements provinciaux et territoriaux sont essentiels pour assurer la  prospérité à long terme de l’agriculture canadienne. Nous continuons d’établir  un cadre moderne axé sur des principes scientifiques, qui fera du Canada une  destination de choix pour les investissements dans la recherche-développement  et la transformation à valeur ajoutée. En mettant l’accent sur l’accès aux  marchés en croissance et les nouveaux débouchés, nous ferons en sorte que le  secteur demeure un moteur de la croissance économique au Canada. » - Gerry Ritz,  ministre fédéral de l’Agriculture

« L’agriculture, qui repose sur l’innovation, est  la pierre angulaire de l’économie. Nous continuerons de travailler avec nos  homologues de partout au pays pour créer des débouchés ici, chez nous, et à  l’échelle mondiale pour les producteurs, les transformateurs et tous les  intervenants de la chaîne de valeur grâce à des investissements stratégiques.  Parallèlement, nous devons continuer de centrer nos efforts sur les questions  importantes aux yeux des producteurs, comme la gestion intégrée de l’eau, les  échanges commerciaux, la gestion des risques de l’entreprise, la salubrité des  aliments et le transport. » - Ron Kostyshyn, ministre de l’Agriculture, de  l’Alimentation et du Développement rural du Manitoba

Liens additionnels

DOCUMENT D’INFORMATION

 Les  présentations et les discussions au cours de la conférence annuelle des  ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture ont porté sur  les thèmes suivants :

Innovation
Les ministres ont discuté de la nécessité d’accroître  la productivité agricole pour répondre à la demande mondiale croissante en  adoptant de nouvelles technologies, en améliorant les pratiques de production  et d’exploitation, en intensifiant la recherche et le développement et en  investissant dans la main-d’œuvre. En se fondant sur la politique et les  programmes actuels du cadre quinquennal Cultivons  l’avenir 2 (CA 2), les ministres ont examiné les enjeux, les tendances et  les stratégies à long terme qui détermineront la réussite du secteur. Dans ce  contexte, les ministres ont été mis au courant des recommandations formulées  par le Comité des innovateurs en agriculture dans leur rapport qui sert de  fondement à la prise de mesures gouvernementales et sectorielles dans des  domaines clés pour aider le secteur à connaître du succès à l’échelle mondiale.

Réglementation
La modernisation de la réglementation renforcera  davantage la compétitivité du secteur et assurera le maintien d’un système de  classe mondiale visant à protéger la santé et la sécurité des Canadiens avec un  niveau approprié de surveillance. Les ministres reconnaissent l’importance des  initiatives de transformation axées sur les résultats proposées par l’Agence  canadienne d’inspection des aliments (ACIA) pour alléger les fardeaux  réglementaires inutiles et éliminer les obstacles à l’innovation, tout en assurant  et la complémentarité des interventions FPT.

Enregistrement des variétés de cultures
Les ministres ont pris connaissance des progrès  accomplis dans la modernisation du système d’enregistrement des variétés du  Canada et des résultats de la consultation du secteur. Les fonctionnaires  fédéraux responsables établiront des plans pour transformer le système actuel  tout en préservant ses avantages, à savoir l’assurance de la qualité et la  réputation internationale du Canada comme producteur de céréales, d’oléagineux  et de grandes cultures de qualité supérieure.

Transport des grains
Le gouvernement fédéral a pris des mesures concrètes  dans le cadre du projet de loi C-30 afin de gérer l’arriéré du transport des  grains et aider le réseau de transport à répondre à la demande de pointe  future. Ces mesures consistaient à accroître la transparence de la chaîne  d’approvisionnement, à renforcer les contrats entre les producteurs et les  expéditeurs et à mettre en place une réglementation sur le transport  ferroviaire et les grains le 1er août, pour le début de la campagne  agricole. Étant donné que les gouvernements et l’industrie s’efforcent  d’améliorer la productivité et les rendements, il est essentiel d’avoir un  solide système de logistique en expansion pour que les expéditeurs demeurent  compétitifs sur les marchés nationaux, continentaux et outre-mer.

Stratégie  internationale et commerce
Comme près de la moitié de la production agricole du  Canada est destinée à l’exportation, le potentiel de croissance du secteur  dépend de la capacité de ce dernier à augmenter ses débouchés à l’étranger, ce  qui en fait une grande priorité pour le secteur et les gouvernements. En 2013,  la valeur des exportations du secteur canadien de l’agroalimentaire et des  produits de la mer a atteint un niveau record de 50,4 milliards de dollars. Les  ministres continuent de soutenir les efforts déployés pour stimuler  l’innovation et créer un avantage concurrentiel qui viendra compléter les  initiatives gouvernementales de développement de marchés axés sur le commerce, en  reconnaissant la gestion de l’offre. Les ministres continuent de favoriser un  programme international ambitieux, y compris des négociations commerciales, des  activités d’accès aux marchés et de développement des marchés, ainsi qu’une  collaboration soutenue pour tirer le maximum des efforts internationaux.  L’industrie canadienne du vin a fait une présentation sommaire qui mettait en  relief l’importance de ce sous-secteur agricole en croissance pour les marchés  intérieurs et extérieurs.

Gestion des risques de l’entreprise (GRE)
Le portrait global des risques évolue au gré de la  transformation et de la croissance du secteur agricole dynamique du Canada.  Pour réduire les coûts économiques des événements défavorables, les  gouvernements ont grandement amélioré les programmes d’assurance de Cultivons l’avenir 2 pour  qu’ils servent de première ligne de défense aux producteurs. Ils ont notamment  apporté des améliorations à l’assurance récolte et ont mis en place le  Programme d’assurance des prix du bétail dans l’Ouest. En outre, le cadre CA 2  prévoit un ensemble de programmes de gestion des risques de  l’entreprise (GRE) pour aider les producteurs à composer avec  l’instabilité extrême des marchés et les catastrophes naturelles. Les  gouvernements FPT continueront de surveiller et d’évaluer les programmes de  GRE, ainsi que de consulter le secteur, pour s’assurer qu’ils répondent aux  besoins des producteurs et pour éclairer le prochain cadre stratégique.

Gestion des mesures d’urgence
Les ministres ont approuvé la prise de mesures  proactives pour mitiger les risques selon une approche axée sur les divers  éléments de la gestion des situations d’urgence, à savoir la prévention, la  préparation, l’intervention et la relance. Une partie de ces mesures iront de  pair avec les efforts déployés par les gouvernements FPT afin d’améliorer la  collaboration entre les gouvernements, le milieu universitaire et le secteur  dans l’examen de solutions pour prévenir les risques zoosanitaires et  phytosanitaires qui menacent la viabilité et le bien-être économique du  secteur. En outre, les ministres ont pris note des travaux importants entrepris  avec le secteur pour établir une stratégie en cas de perturbation des marchés  du bétail et ont réitéré leur appui à ce projet afin d’en assurer l’achèvement  en 2015.                      

Sujets d’actualité
Les ministres se  sont engagés à continuer de collaborer avec les apiculteurs et le secteur des  cultures pour assurer la santé de la population d’abeilles. En ce qui concerne  le dossier du virus de la diarrhée épidémique porcine, les ministres ont  reconnu l’importance des efforts concertés qui sont déployés pour contenir le  virus et encouragé les intervenants à continuer de mettre l’accent sur  l’application de mesures de biosécurité d’un bout à l’autre de la chaîne de  valeur pour protéger l’industrie porcine. Les ministres ont également discuté  de l’importance de pratiques de gestion intégrée de l’eau pour favoriser une  croissance soutenue et atténuer les risques.

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