Réunion des ministres responsables des forêts, de la faune, des espèces en péril et des pêches et de l’aquaculture et du Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril

COMMUNIQUÉ – Les ministres se penchent sur les maladies des espèces sauvages

Lac Delage, Québec, le 18 septembre 2003 – Reconnaissant que les maladies infectieuses des espèces sauvages peuvent entraîner d’importants coûts économiques, environnementaux et sociaux, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux de la faune, de la flore, des forêts, des pêches et de l’aquaculture ont convenu aujourd’hui de la nécessité d’une démarche plus coordonnée pour gérer les maladies des espèces sauvages au Canada.

David Anderson, ministre de l’Environnement et président de la réunion, a déclaré : « Les maladies des espèces sauvages ont des conséquences non seulement sur la santé des êtres humains et des espèces sauvages, mais aussi sur la sécurité alimentaire, le commerce et le tourisme, la conservation des espèces sauvages et la protection de l’environnement. »

Le Dr Frank Plummer, directeur scientifique du Laboratoire national de microbiologie de Santé Canada, a fait une présentation aux ministres. Bien que le virus du Nil occidental soit perçu principalement comme une menace à la santé des êtres humains, il peut être transmis par de nombreuses espèces de moustiques. Nous savons qu’il infecte également des oiseaux et d’autres vertébrés, y compris les chevaux et les reptiles. Le ministre Anderson a ajouté : « Le fait que le virus du Nil occidental a continué à se propager cet été dans l’ensemble du Canada montre bien que nous devons comprendre les maladies des espèces sauvages. En plus de leurs répercussions sur la santé des êtres humains, ces maladies peuvent avoir un effet délétère sur de nombreuses espèces, y compris sur des espèces en péril. Grâce à une meilleure coordination de nos activités, nous devrions pouvoir mieux informer le public sur la gestion des maladies des espèces sauvages. »

L’apparition de nouveaux virus au Canada est symptomatique d’un problème plus général dans l’environnement, soit celui des espèces étrangères envahissantes. Par exemple, les moules zébrées et les longicornes étoilés de la Chine sont des espèces étrangères envahissantes qui représentent une menace croissante pour les écosystèmes et des coûts évalués à plusieurs millions de dollars pour l’économie canadienne.

Dans leur examen des progrès au titre de la Stratégie canadienne de la biodiversité (SCB), les ministres ont approuvé un document de travail qui établit la base d’un plan national sur les espèces étrangères envahissantes. Le plan devrait être prêt aux fins d’approbation en 2004.

Les ministres se sont aussi penchés sur les progrès réalisés dans les domaines de la science de la biodiversité, de la gestion de l’information ainsi que des capacités de présentation de rapports sur la situation et les tendances, lesquels devraient améliorer l’habileté des gouvernements à prévoir les répercussions des menaces, telles que celles que représentent les espèces étrangères envahissantes, et à préparer des mesures d’intervention précoces et coordonnées. Les ministres ont bien accueilli un rapport qui souligne des initiatives de l’intendance en matière de biodiversité réalisées dans toutes les régions afin de mettre en oeuvre le Programme d’intendance du Canada ainsi que les initiatives des autres provinces et territoires. Ils ont également convenu que le public devait être mieux informé des initiatives en cours visant à protéger la biodiversité au pays.

Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril (CCCEP) s’est également réuni à Lac Delage. Les ministres ont fait le point sur l’état des lois et des autres mesures visant la protection des espèces sauvages relevant de leur compétence respective. Le ministre Anderson a indiqué que le gouvernement du Canada souhaite mettre en œuvre la nouvelle Loi sur les espèces en péril avec l’entière collaboration les provinces et territoires. Selon le ministre : « Il est urgent de protéger les espèces en péril, et nous avançons rapidement pour mettre en œuvre la nouvelle Loi. »

Les ministres ont aussi approuvé un projet-pilote de deux ans portant sur un système national de classification qui permettra de définir les priorités en matière de rétablissement. Le nouveau système devrait aider les gouvernements à tous les niveaux à prendre des décisions sur l’orientation de leurs activités de rétablissement afin qu’elles profitent aux espèces qui ont le plus besoin de mesures de conservation.

Les ministres ont approuvé le rapport annuel du COSEPAC et celui du RESCAPÉ; ces rapports contiennent des renseignements sur l’état de la planification et de la mise en œuvre du rétablissement au Canada.

Le ministre Anderson a conclu de la façon suivante : « La protection des espèces en péril est une responsabilité commune. Je suis satisfait de l’engagement que tous les intéressés ont pris en vue de continuer à collaborer sur tous les sujets discutés aujourd’hui. Nous pourrons ainsi éviter le chevauchement des interventions et améliorer le rapport coût-efficacité de nos programmes et de initiatives afin qu’aucune espèce ne disparaisse. »

Le Yukon sera l’hôte de la réunion ministérielle de 2004, laquelle aura lieu à Whitehorse.

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