Conférence des premiers ministres de l’Ouest du Canada, 2003

COMMUNIQUÉ – LES PREMIERS MINISTRES EXIGENT D’UN COMMUN ACCORD UN PROGRAMME D’ASSISTANCE POUR FAIRE FACE À LA CRISE DE l’EBS

KELOWNA, Colombie-Britannique

Le 9 juin 2003

La maladie de la vache folle est un problème extraordinaire qui appelle des mesures nationales extraordinaires. Les premiers ministres ont convenu que la crise actuelle exige une aide provisoire immédiate pour stabiliser le commerce et l’abattage des bovins. Les premiers ministres ont décidé d’entreprendre des démarches d’urgence auprès du gouvernement fédéral pour qu’il instaure un nouveau programme canadien d’assistance temporaire relativement à l’abattage de bovins.

Le Canada a été et continuera d’être un fournisseur de boeuf et d’aliments sains et de haute qualité sur les marchés mondiaux. Après un programme exhaustif et systématique de tests pour dépister les animaux atteints de l’EBS, un seul cas de vache folle a été trouvé au Canada et l’animal n’est pas entré dans la chaîne alimentaire.

Les premiers ministres ont fait observer que l’Agence canadienne d’inspection des aliments mérite des félicitations pour la manière dont elle s’est occupé du dossier et pour avoir engagé les provinces, les territoires et l’industrie dans le processus et les avoir tenus au courant de la situation. Nous continuons d’avoir confiance en notre industrie de l’élevage de bovins.

Les premiers ministres ont convenu que le nouveau programme d’assistance est conçu pour aider l’industrie de l’élevage à surmonter ses difficultés économiques et qu’il faudrait en discuter immédiatement avec le gouvernement fédéral. Les premiers ministres invitent le premier ministre Chrétien à participer aux discussions sur la proposition de l’Ouest à l’occasion d’une téléconférence demain matin.

Les premiers ministres ont également demandé à leurs ministres de l’Agriculture de discuter du programme avec le ministre fédéral de l’Agriculture demain. Au besoin, les premiers ministres appellent les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’agriculture à se rencontrer d’ici la fin de semaine pour discuter plus à fond de la mise en oeuvre du programme. Les premiers ministres ont souligné qu’il fallait mettre en place au cours des prochains jours un programme exhaustif visant à fournir du capital et des liquidités à l’industrie.

Le programme a été élaboré en collaboration avec l’industrie de l’élevage bovin. Dans le cadre de ce programme, l’industrie absorberait 10 % de ses pertes sur tous les bovins finis destinés à l’abattoir. Le reste ferait l’objet d’une indemnisation dont le versement serait assumé à 90 % par le fédéral et 10 % par les provinces. Le programme est conçu comme une mesure temporaire en vigueur jusqu’au 31 août 2003 ou jusqu’à la réouverture des marchés américains, si elle survient plus tôt. Le coût total du programme pourrait atteindre 400 millions de dollars à l’échelle nationale.

Les premiers ministres ont souligné que l’appui du fédéral est nécessaire et qu’il doit être équitable. Les premiers ministres enjoignent également Ottawa à faire en sorte que les travailleurs de l’industrie bovine soient traités équitablement pour l’accès aux prestations d’assurance-emploi.

En outre, le gouvernement fédéral doit prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires, en se basant sur des données scientifiques probantes, pour faire réouvrir l’accès aux marchés étrangers dès que possible. Les premiers ministres s’engagent à faire le nécessaire pour aider le gouvernement fédéral à ouvrir les marchés d’exportation, y compris les marchés de la viande de caribou et de boeuf musqué qui ont été également visés par la récente interdiction d’accès. Les premiers ministres reconnaissent également que l’interdiction touchant l’ensemble des ruminants a un impact non négligeable sur l’industrie de la chasse et de la transformation des viandes dans les trois Territoires.

Le gouvernement fédéral doit prendre l’initiative de démontrer à nos partenaires des marchés d’exportation que le Canada demeure déterminé à appliquer les normes les plus rigoureuses de salubrité des aliments. Le gouvernement doit continuer à défendre l’industrie bovine canadienne jusqu’à ce que le problème soit résolu et que les marchés de l’exportation soient réouverts.

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