1) Pourquoi ces engagements ont-ils été élaborés?
Préoccupé par la quantité de matériaux d’emballage sur le marché canadien, les ministres ont annoncé, en juin 2011, que le CCME s’appuierait sur les initiatives existantes des gouvernements et de l’industrie au Canada et à l’étranger pour élaborer une approche pancanadienne en vue de réduire au maximum les emballages. Un groupe CCME-industrie sur la réduction des emballages a été établi pour aider à l’élaboration de cette approche.
2) Quels sont les engagements de l’industrie?
But : L’industrie s’engage à prendre des mesures qui se traduiront par une réduction de l’empreinte écologique des emballages:
3) Comment ces engagements concordent-ils avec l’orientation ministérielle
3.1) L’industrie s’engage à réduire l’impact de ses emballages.
Les efforts de l’industrie pour optimiser les emballages sur le marché canadien se traduisent aussi bien par une réduction de la quantité absolue d’emballages que par une réduction de l’empreinte écologique globale des emballages. Mentionnons, à titre d’exemples :
- La compaction du détergent à lessive, qui se traduit par une réduction de 43 % de l’emballage plastique.
- Les producteurs d’eau embouteillée utilisent un système en boucle fermée qui récupère les bouteilles rebutées pour les recycler et fabriquer de nouvelles bouteilles.
- La reformulation des emballages de luminaires, qui a permis de réduire les emballages de 36 % et d’éviter l’émission de 0,086 tonne métrique de GES.
- Cent-quinze produits de santé et de beauté, auparavant présentés dans des bouteilles en PVC chez le détaillant, sont maintenant emballés dans une matière recyclable.
3.2) L’établissement d’une base de référence permet à l’industrie et au gouvernement d’établir des cibles et des échéances de réduction des emballages.
Nous manquons de sources coordonnées d’information sur la quantité d’emballage présent sur le marché canadien. La quantité de produits et d’emballages importés rend la collecte de données encore plus complexe et coûteuse. La majeure partie du secteur de la vente au détail au Canada participe actuellement au développement d’une base de données en partenariat avec GS1 Canada pour permettre aux partenaires commerciaux de mettre en commun de l’information sur les qualités écologiques des produits, mesurées en fonction d’un ensemble commun de paramètres de « durabilité » des emballages décrits dans le Projet d’emballages du Bureau mondial de GS1; la base de référence de GS1 Canada devrait être en fonction d’ici 2013.La base de référence élargie mesurera la quantité d’emballage sur le marché canadien dans les secteurs suivants : les épiceries, les grandes surfaces, les fabricants de produits d’alimentation et de consommation, la restauration et les services de restauration rapide (c.-à-d. les secteurs représentés au sein du Groupe de travail). La base de référence sera établie à l’aide des éléments suivants :
- les meilleures données disponibles (p. ex. données disponibles sur la gestion responsable);
- les projets en cours pour recueillir de l’information sur les emballages écologiques (p. ex. GS1 Canada);
- les sources de nouvelles données pour garantir que tous les secteurs sont pris en compte dans la base de référence de l’industrie (p. ex. on compilera l’information des associations de l’industrie).
L’établissement de cette base de référence est un premier pas vers l’établissement de cibles quantitatives pour réduire l’empreinte écologique de l’emballage dans l’avenir. Une fois la base de référence établie en 2014, l’industrie et le gouvernement entameront des discussions sur des cibles pour réduire l’empreinte écologique de l’emballage par l’optimisation des emballages.
3.3) Une meilleure conception des emballages réduit l’empreinte écologique.
Un guide de conception national d’application volontaire présentera les bonnes pratiques de l’industrie pour optimiser les emballages. Le guide de conception, coordonné par le biais de l’initiative PAC NEXT de l’Association canadienne de l’emballage, sera en phase avec le Global Protocol on Packaging Sustainability 2.0 (GPPS 2.0) et s’appuiera sur d’autres produits connus, notamment le Code volontaire d’Éco Entreprises Québec (ÉEQ) et le guide de conception de la Sustainable Packaging Coalition. L’industrie appuie l’adoption de normes internationales comme le GPPS 2.0, qui peuvent servir de langue commune pour faciliter l’échange d’information sur les qualités écologiques des emballages entre les différents partenaires de la chaîne de production.3.4) L’élimination du PVC facilitera le recyclage des emballages en plastique rigide.
Le PVC est un important contaminant sur le marché des plastiques qui empêche le recyclage d’autres plastiques ne contenant pas de PVC. En 2009, environ 5,7 milliards de livres d’emballages en plastique rigide (p. ex. emballages double coque) ont été éliminés par enfouissement en Amérique du Nord. En s’engageant à abandonner les plastiques difficiles à recycler pour adopter des plastiques plus faciles à recycler, l’industrie sera en mesure de récupérer une plus grande partie de ses emballages plastiques et ainsi de réduire la pression exercée sur les décharges municipales.Les fournisseurs étrangers compliquent considérablement l’élimination du PVC du marché canadien, particulièrement pour les petites entreprises canadiennes qui n’ont pas l’information nécessaire pour éliminer le PVC de leurs emballages. L’industrie s’engage à déterminer d’abord la quantité de PVC sur le marché canadien par l’établissement d’une base de référence pour l’emballage (engagement no 1), puis à établir des échéances pour l’élimination du PVC et à promouvoir de bonnes pratiques auprès de ses fournisseurs pour faciliter l’élimination du PVC. Des solutions de rechange au PVC seront présentées dans le guide de conception national (engagement no 2).
3.5) Une meilleure stratégie de communication de l’industrie permettra de mieux faire connaître au public les succès de l’industrie en matière de réduction des emballages.
En collaboration avec PAC NEXT, l’industrie mettra sur pied un site Web qui présentera des histoires de réussite en réduction et en écologisation des emballages. Le site Web, qui sera régulièrement mis à jour, présentera également des exemples de stratégies novatrices d’emballage écologique mises de l’avant par l’industrie pour optimiser les réductions d’emballage.
4) Qui a participé à l’élaboration de ces engagements?
Les représentants de l’industrie membres du Groupe de travail étaient issus d’associations de divers secteurs – le commerce au détail de produits d’épicerie et d’articles d’usage courant (Conseil canadien du commerce de détail), le secteur de l’alimentation – produits de consommation emballés (Produits alimentaires et de consommation du Canada), le secteur de l’alimentation rapide (Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires) et le secteur de l’emballage en général (Association canadienne de l’emballage); de même que des entreprises individuelles qui représentent leurs associations industrielles. Ce groupe représente la majeure partie du secteur de l’emballage au Canada, mais ne représente pas 100 % du marché. Plus particulièrement, les fabricants d’articles d’usage courant et de vêtements ne faisaient pas partie de ce groupe. Le Groupe de travail CCME-industrie était coprésidé par le Manitoba et l’Association canadienne de l’emballage.