Conseil canadien des ministres de l’environnement

Documents d’information – Le climat, la nature, la population : Indicateurs d’évolution du climat au Canada

Tous les aspects de la nature et de la vie humaine, ou presque, subissent l’influence du climat. Les plantes et les animaux dépendent largement des conditions climatiques de leur territoire, tout comme la quantité d’eau dans les rivières et l’étendue des littoraux. D’une façon ou d’une autre, notre santé et notre sécurité, notre confort et notre mobilité, notre approvisionnement en nourriture et notre accès aux ressources en eau sont aussi tributaires du climat, comme bon nombre de choses dont nous avons besoin et auxquelles nous tenons. Lorsque le climat change, tous ces éléments sont touchés à divers degrés, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.

Le climat canadien a commence à changer de plusieurs façons dont certaines sont déjà perceptibles. En tant que citoyens, nous devons être attentifs à ces changements et leurs conséquences sur notre environnement. C’est pourquoi le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME) a commandé le rapport intitulé Le climat, la nature, les gens : Indicateurs d’évolution du climat au Canada. L’objectif du rapport n’est pas de prédire de quelle façon les changements climatiques se manifesteront, mais de donner aux Canadiens et aux Canadiennes une idée de l’influence qu’exerce déjà un climat changeant sur leur vie et sur leur environnement.

Voici quelques faits saillants qui figurent dans le rapport Le climat, la nature, les gens : Indicateurs d’évolution du climat au Canada :

Le climat

       
  • Presque toutes les régions du sud du Canada étaient plus chaudes à la fin du vingtième siècle que 100 ans auparavant. Le nord-ouest du pays a également connu un réchauffement marqué pendant les 50 dernières années, mais le nord-est est devenu plus frais.
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  • Les précipitations ayant augmenté de 5 à 35 %, la plupart des régions canadiennes sont devenues plus humides.
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  • À cause de l’augmentation des précipitations, il y avait en général plus de neige au Canada à la fin du XXe siècle qu’au début de celui-ci. Cependant, au cours des 50 dernières années, la proportion des précipitations de neige a diminué dans certaines régions du sud du Canada en raison de températures printanières plus élevées.
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  • La température à la surface des océans s’est élevée considérablement sur la côte ouest du Canada, mais elle semble avoir peu changé sur la côte est.

La nature

       
  • La hausse du niveau des océans rend certaines régions côtières de l’Atlantique, du Pacifique et de la mer de Beaufort plus vulnérables aux inondations et à l’érosion.
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  • La glace des lacs et des rivières se fragmente plus tôt au printemps, un peu partout au pays. Durant les 30 à 50 dernières années il y a une tendance dans presque tout le Canada vers des gelées plus hâtives à l’automne.
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  • La plupart des glaciers canadiens rétrécissent.
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  • La portion des eaux nordiques canadiennes couvertes de glace de mer en permanence a diminué d’environ 25 % depuis la fin des années 1960. Comparativement à il y a 30 ans, la période durant laquelle la baie d’Hudson est dépourvue de glace est en moyenne plus longue d’une semaine.
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  • Du côté ouest de la baie d’Hudson, la survie des ours polaires est plus difficile en raison d’une saison des glaces plus courte.
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  • Des étapes déterminantes du développement des plantes, comme le bourgeonnement, la feuillaison et la floraison, se produisent plus tôt, principalement en raison des printemps hâtifs et plus doux.
Les gens
       
  • À cause des conditions météorologiques plus variables et des changements du rythme des phénomènes saisonniers, il est devenu plus difficile pour les peuples autochtones de se fier à leurs connaissances ancestrales. Dans le nord du Canada, la saison des glaces étant plus courte et moins prévisible, les déplacements hivernaux, la chasse et la pêche sont plus problématiques et plus hasardeux.
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  • Bien que les dernières années aient été marquées par de graves sécheresses dans les Prairies, les données à long terme ne montrent pas d’augmentation de leur fréquence.
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  • Depuis 1900, les données portant sur les Grands Lacs laissent entendre que le niveau des eaux a connu des cycles de hausse et de baisse. Les bas niveaux enregistrés récemment ont cependant eu des effets importants sur le transport maritime, la production hydroélectrique et la faune.
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  • Dans la plupart des régions du Canada, la saison exempte de gel s'est allongée parce que les derniers gels printaniers se produisent maintenant plus tôt.
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  • On utilise probablement moins d’énergie pour chauffer les édifices, mais on devra vraisemblablement en utiliser davantage pendant l’été pour la climatisation.
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  • Même si les années 1990 ont été le théâtre des catastrophes les plus désastreuses et les plus coûteuses de toute l'histoire du Canada, l'augmentation de la fréquence des événements météorologiques extrêmes au Canada n'a pas encore été démontrée de façon probante.