Réunion fédérale-provinciale-territoriale des ministres responsables de la justice et de la sécurité publique

Groupe de travail concernant les femmes disparues – Rapport sommaire sur le plan de mise en oeuvre

Le  présent rapport fournit un résumé des travaux entrepris dans le but de mettre  en œuvre les 52 recommandations formulées dans le rapport sommaire du Groupe  de travail concernant les femmes disparues de septembre 2010 et le rapport  exhaustif de janvier 2012. Contexte : En 2006, les  sous-ministres fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) responsables de la  justice ont approuvé la constitution du Groupe de travail sur les femmes  disparues (GTFD) en vue d’examiner les questions relatives au grand nombre de  femmes assassinées ou disparues au Canada. Le GTFD est composé de membres de la  Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de  l’Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et du Canada et a tenu compte des  perspectives de policiers, de procureurs, d’analystes de politiques de droit  pénal et de chercheurs en sciences sociales. Le rapport sommaire du GTFD  formulant 52 recommandations a été rendu public par les ministres fédéral,  provinciaux et territoriaux responsables de la justice lors de la réunion  qu’ils ont tenue en octobre 2010. Lors de leur réunion de janvier 2012,  les ministres ont approuvé la publication du  rapport exhaustif, qui renfermait les mêmes 52 recommandations. Le rapport  sommaire peut être consulté à l’adresse suivante : 830992005_f1MAJ-2112011-5999.pdf Le rapport exhaustif  peut être consulté à l’adresse suivante : 831-016005-wf11HOP-1262012-364.pdf Le GTFD a ensuite  été chargé d’élaborer un plan de mise en œuvre pour les 52 recommandations  qu’il a formulées. Les membres du GTFD ont également été priés d’examiner la  nécessité de créer une infraction à l’égard des gestes préparatoires visant à  faciliter les infractions sexuelles, conformément  à la recommandation nº 8 du rapport du GTFD (voir ci-dessous). Les résultats de  cet examen ont été présentés aux sous‑ministres en juin 2013. Portée du rapport du Groupe de travail sur les  femmes disparues : Le GTFD a tenu  compte d’un vaste éventail de questions liées au repérage, aux enquêtes et aux  poursuites en justice efficaces des affaires concernant des femmes portées  disparues, dont certaines ont été victimes de tueurs en série. Le GTFD s’est  penché sur la vulnérabilité des femmes travaillant seules ou dans d’autres  situations à risque élevé, notamment de celles qui vivent du commerce du sexe. Le  GTFD a mis l’accent sur les meilleures façons de traiter les homicides non  résolus, le repérage précoce des tueurs en série potentiels, l’approche relative  au traitement de tels délinquants, les stratégies à adopter afin de protéger  les personnes qui courent un risque élevé d’être victimes de ces prédateurs, et  les mesures requises pour traiter efficacement les dossiers concernant des  femmes disparues. Les objectifs  cernés par les membres du GTFD étaient les suivants :
    • Échanger de l’information et de l’expertise avec les  membres du personnel de différents services de l’ensemble du Canada chargés de  dépister ces affaires, de mener les enquêtes et d’intenter des poursuites.
 
  • Élaborer des stratégies et des propositions visant à  surmonter les obstacles actuels qui nuisent au règlement de dossiers relatifs à  des victimes de prédateurs en série.
   
  • Favoriser le perfectionnement des ressources et la  formation en vue d’aider les employés auxquels sont confiés les dossiers de  personnes disparues et assassinées.
  Pour appuyer la  mise en œuvre des recommandations à la suite de la publication du rapport exhaustif  en 2012, des représentants du GTFD ont fait des présentations aux responsables  des services correctionnels, aux chefs des poursuites, au Comité directeur fédéral/provincial/territorial  sur les services de police et la sécurité publique, au Comité directeur sur  l’efficacité et l’accès en matière de justice, et le rapport a été envoyé aux  directeurs fédéral/provinciaux/territoriaux et à l’Association canadienne des  chefs de police. Le présent  rapport fournit un résumé des mesures prises relativement à la mise en œuvre  des 52 recommandations selon les thèmes suivants : prévention de la  vulnérabilité (recommandations 1 à 4), lutte contre les prédateurs (recommandations  5 à 12), interventions policières (recommandations 13 à 29), enquêtes  criminelles (recommandations 30 à 42), prévention, soutien aux victimes et  planification en matière de sécurité (recommandations 43 et 44), rôle des  médias (recommandations 45 à 50), et déroulement du procès (recommandations 51 et  52). Les 52 recommandations sont jointes au présent rapport à l’annexe A. Prévention de la vulnérabilité  (recommandations 1 à 4) : Ces  recommandations portent sur les risques auxquels les travailleuses isolées sont  exposées, les risques associés aux déplacements en auto-stop, l’amélioration de  la sécurité personnelle des femmes, ainsi que la sécurité dans les  collectivités en général au moyen d’évaluations des risques et de plans de sécurité  communautaires. Mise en œuvre :
  • Certaines administrations ont       adopté des modifications législatives pour s’assurer que les employeurs       évaluent ou répondent aux besoins des employées qui travaillent dans des       lieux isolés (p. ex. des modifications apportées à cet égard à la Loi sur la santé et la sécurité au       travail de l’Ontario sont entrées en vigueur en juin 2010).   
  • Sécurité publique Canada a       appuyé l’élaboration de plans de sécurité communautaires portant sur       l’amélioration de la capacité en la matière à l’échelle locale et la       mobilisation de la collectivité. L’Association des femmes autochtones du       Canada (AFAC) a également fourni une formation à des femmes et à des       filles autochtones des quatre coins du pays. Les administrations       provinciales ont également appuyé cette approche (p. ex. le Groupe de       travail intégré pour les personnes exploitées qui sont disparues ou       assassinées au Manitoba – le projet Devote et le partenariat provincial de       la Saskatchewan sur les personnes portées disparues recommandent       l’adoption de plans de sécurité individuels et communautaires). 
Lutte contre les prédateurs  (recommandations 5 à 12) : Ces  recommandations encouragent la recherche permanente en matière de prédation  sexuelle criminelle, surveillance/évaluations des risques des délinquants  sexuels, support social et intervention, comportements préalables à la  perpétration d’infractions sexuelles, et formation relative à l’application de  la loi. Mise en œuvre :
  • Les recommandations du GTFD       concernant les questions relatives au système correctionnel, notamment celles       portant sur la surveillance et l’évaluation des risques, ont été       présentées aux responsables des services correctionnels.
  • Les membres du GTFD ont examiné       les mesures pouvant être prises à l’égard des comportements préalables à       la perpétration d’infractions sexuelles en réponse à la recommandation nº 8 du       rapport du GTFD, laquelle demande que les responsables fédéraux,       provinciaux et territoriaux envisagent la possibilité de fournir de       meilleurs outils d’intervention relativement aux comportements préalables       à la perpétration d’infractions sexuelles prévues au Code criminel. Les résultats de leur examen ont été présentés       aux sous-ministres lors de la réunion qu’ils ont tenue en juin 2013. 
Interventions policières  (recommandations 13 à 29) :   Ces recommandations portent sur les  réponses apportées par la police dans des dossiers concernant des femmes  disparues, notamment l’uniformité des pratiques policières, telles que le  signalement à l’échelle nationale, la coordination des plaintes relatives aux  personnes disparues, les enquêtes et la saisie de données dans les dossiers de  personnes disparues, les réponses adaptées au contexte autochtone, le soutien  aux familles des femmes disparues, l’élaboration de législation qui permettrait  à la police d’avoir accès aux renseignements personnels des personnes portées  disparues, et la création de bases de données nationales permettant à la police  de se renseigner sur les personnes disparues et d’identifier des restes  humains. Mise en œuvre :
  • À l’automne 2011, le Centre       national pour les personnes disparues et restes non identifiés (CNPDRN) a       été créé au sein du Centre canadien de police pour les enfants disparus et       exploités (CCPEDE) de la GRC. Le CNPDRN a conçu et gère un site Web       national externe, www.disparus-canada.ca /       www.canadasmissing.ca, qui donne de l’information sur des dossiers de       personnes et d’enfants disparus et de restes non identifiés. Le site Web constitue       pour le public un moyen de donner des renseignements sur des dossiers       particuliers pour faire avancer les enquêtes qui       s’y rapportent. Le site Web a été lancé       en janvier 2013.
  • Le site Web Disparus-Canada est conçu pour permettre au public       d’effectuer une recherche dans des profils publiés au moyen de facteurs       variés, notamment selon diverses données biométriques. Le public peut       également imprimer des affiches de profils publiés dans l’une ou l’autre       des langues officielles directement à partir du site Web, lesquelles       peuvent être placardées au sein d’une collectivité dans le but d’attirer       l’attention de la population sur des dossiers particuliers.
  • Le CNPDRN s’affaire  actuellement à établir la base de données nationale pour enfants/personnes  disparus et restes non identifiés (BD E/PDRN), la première base de données sur  les personnes disparues et les restes humains non identifiés.  Des centres d’enquêtes spécialement formés  seront chargés d’accéder à la BD E/PDRN de façon à fournir aux policiers  canadiens, aux médecins légistes et aux coroners en chef des renseignements  complets sur ces dossiers dans l’ensemble des administrations. Cette base de  données devrait être accessible en 2013.
  • Le CNPDRN travaille actuellement à une formation destinée aux       enquêteurs de la police. Celle-ci sera composée de modules en ligne et de       formation en classe. Les premiers modules en ligne de la formation, offerts       dans les deux langues officielles depuis janvier 2013 par le Réseau       canadien du savoir policier, sont les suivants :
      • 1. Personnes  disparues et restes non identifiés : Enfants disparus –    Alerte AMBER
 
  • 2. Législation  applicable et directives pour dépôts d’accusations criminelles sur l’enlèvement  d’enfant.
   
  • Trois cours additionnels,       destinés aux enquêteurs de niveau 1 dans le domaine des enfants et adultes       disparus et des restes non identifiés sont en cours d’élaboration.
  • Le CNPDRN, en collaboration       avec le Collège canadien, a également mis à l’essai un cours avancé sur       les personnes disparues et les restes non identifiés à l’intention des       enquêteurs en mars 2012. Deux autres cours avancés seront offerts       lorsque le reste des modules offerts en ligne auront été élaborés.
  • Le personnel du CNPDRN comprend       un policier autochtone d’expérience lié aux Services nationaux de police       autochtones de la GRC afin de faire en sorte que la question des personnes       autochtones disparues constitue une priorité.
  • En consultation avec des       enquêteurs des services chargés des enquêtes sur les personnes disparues       et les restes non identifiés au Canada, le CNPDRN a créé un document sur       les meilleures pratiques pour favoriser une approche uniforme, dans le       cadre des enquêtes menées au Canada relativement aux personnes disparues.       Ce document, publié à l’automne 2013, est disponible auprès des       services de police canadiens, ainsi que des coroners et des médecins       légistes au Canada.
  • Les administrations ont       également pris des mesures visant à mettre en œuvre des pratiques       policières uniformes (p. ex., la Saskatchewan Police Commission a élaboré       une politique commune et des formulaires de signalement communs       applicables par tous les services de police de la Saskatchewan en 2013).
  • D’autres sites Web ont été       élaborés par des organismes qui fournissent des outils et des       renseignements aux familles des personnes disparues, notamment le Projet       Kare (Alberta), le site Web de la Saskatchewan Association of Chiefs of       Police www.sacp.ca, et celui de       l’Association des femmes autochtones du Canada www.nwac-hq.org.
  • Dans certaines administrations,       le mandat des services d’aide aux victimes a été élargi de manière à tenir       compte des familles des personnes disparues (p. ex. le service de liaison       avec les familles des Services aux victimes de Justice Manitoba, au       sein du Groupe de travail intégré pour les personnes exploitées qui sont       disparues ou assassinées au Manitoba – le projet Devote).
  • La Saskatchewan, l’Alberta et       le Manitoba ont adopté une législation provinciale qui permet à la police       d’avoir accès aux renseignements personnels des personnes rapportées       disparues afin d’appuyer l’enquête policière. On a demandé à la Conférence       pour l’harmonisation des lois au Canada de rédiger une législation       uniforme qui sera soumise pour examen à toutes les administrations.
  • Au sein de leur organisme, de       nombreux services de police affectent du personnel spécialisé à la gestion       et aux enquêtes relatives aux dossiers de personnes disparues.
Enquêtes criminelles (recommandations  30 à 42) : Ces  recommandations portent sur l’élaboration d’une formation normalisée destinée  aux policiers, l’échange de pratiques exemplaires par la police, la création  d’un fichier des personnes disparues en lien avec des échantillons d’ADN,  l’examen du système SALVAC en vue d’améliorer l’analyse des liens,  l’utilisation d’outils spécialisés concernant les délinquants en série,  l’utilisation de systèmes compatibles de gestion des dossiers, l’intervention  rapide du ministère public dans les dossiers de personnes disparues dans les  cas de mort suspecte, et le financement pour les dossiers non résolus. Mise en œuvre :
  • Les recommandations formulées       dans cette partie portent sur des questions opérationnelles en matière       d’application de la loi. Le document du CNPDRN sur les pratiques       exemplaires se penche sur des domaines qui se sont avérés problématiques en       matière d’enquêtes et d’activités qui ne sont pas nécessairement       appliquées de façon uniforme dans l’ensemble du pays.
  • En matière de « dossiers       non résolus », le CNPDRN planifie actuellement sa prochaine initiative       multidisciplinaire et multi-organismes (MMMII). L’initiative se fonde sur un       projet pilote mené en mars 2012 dans le cadre duquel des experts en la       matière et des enquêteurs de police ont été réunis pour cerner les issues       possibles dans des dossiers particuliers pour lesquels les enquêteurs       initiaux estimaient avoir utilisé toutes les avenues d’enquête possibles.       Le déploiement de l’initiative est prévu pour le début de 2014.
  • L’Ontario utilise actuellement       un système relié de gestion des cas graves et la GRC envisage d’employer       un système compatible de gestion des cas graves.
Prévention, soutien aux victimes et  planification en matière de sécurité (recommandations 43 et 44) : Ces recommandations portent sur la promotion de la mobilisation communautaire  dans les collectivités urbaines comptant une importante population de femmes et  de filles vulnérables, l’appui aux administrations qui envisagent de faire  appel à des officiers de liaison autochtones pour travailler avec les familles  autochtones le cas échéant, et l’élaboration et la mise en œuvre de protocoles  par la police et les organismes autochtones favorisant le travail de concert  avec les familles et les collectivités autochtones. Mise en œuvre :
  • Certaines       administrations, comme la C.-B., ont mis en œuvre des projets de       renforcement des capacités auprès de collectivités et de mobilisation       communautaire. Les administrations qui mettent cette approche en œuvre et qui       l’évaluent seront encouragées à continuer à faire part de leur expérience.
  • Le document sur les       pratiques exemplaires du CNPDRN met l’accent sur l’importance d’établir       des liens avec la famille et, le cas échéant, avec les dirigeants des       collectivités.   
Rôle des médias (recommandations 45  à 50) : Ces  recommandations portent sur l’établissement de plans médiatiques solides,  notamment quant à l’élaboration de pratiques exemplaires entre la police et les  médias, ainsi qu’entre la poursuite et les organismes d’aide aux victimes, l’établissement  d’une stratégie pour éviter les problèmes relatifs aux interactions entre le  délinquant et la presse, et l’établissement d’un cadre approuvé par la  magistrature relativement aux plans médiatiques dans le cadre de procès  complexes. Mise en œuvre :
  • Le document       sur les pratiques exemplaires du CNPDRN traite spécifiquement des facteurs       à prendre en considération dans l’élaboration de stratégies médiatiques       relatives à ce genre d’enquêtes.
  • La communication du rapport du       GTFD aux chefs des poursuites, au comité sur les services de police et la       sécurité publique et aux directeurs FPT des services aux victimes a amené       une prise de conscience quant à l’importance de la participation des       médias et la gestion de leurs activités à l’égard de ces cas de nature       délicate.
Déroulement du procès (recommandations 51 et  52) : Ces  recommandations portent sur le soutien aux victimes et aux témoins lors du  déroulement du procès et des traumatismes variés auxquels peuvent être  confrontés les enquêteurs et les poursuivants qui ont accès à du matériel  offensant. Mise en œuvre :
  • Le rapport du GTFD a été       transmis au comité directeur fédéral/provincial/territorial sur les       services de police et la sécurité publique, aux chefs des poursuites et au       groupe de travail des directeurs FPT des services aux victimes à titre de       suivi dans leurs champs de responsabilité respectifs.
  Annexe A – Recommandations du Groupe de travail concernant les femmes disparues Recommandation no 1 Le GTFD recommande  que les ministres FPT responsables de la justice encouragent les ministres  responsables de la santé et de la sécurité au travail à s’assurer que tous les  employeurs évaluent les facteurs de risque qui rendent les employées isolées  plus vulnérables aux prédateurs en série dans les milieux de travail et  établissent des plans de sécurité avec le personnel pour renforcer la sécurité  et réduire le risque de préjudice. Recommandation no 2 Le GTFD recommande  que les municipalités et les Premières nations, selon le cas, collaborent avec  les organismes communautaires pertinents et avec les services de police pour mettre  sur pied des programmes à des endroits clés où les femmes font beaucoup  d’auto-stop, et adoptent des stratégies, comme la mise sur pied d’un système de  bus navettes, tel que recommandé dans le rapport Highway of Tears. Recommandation no 3 Le GTFD recommande  que :
    • les gouvernements       travaillent avec les partenaires du système de justice, notamment les       policiers, les services de justice communautaire , les auxiliaires       parajudiciaires autochtones et les services aux victimes, à aider les collectivités       et les organisations autochtones à évaluer les risques pour la sécurité       des femmes autochtones et à établir des plans au niveau local en vue de       contrer ces risques;
 
  • soient financées en       priorité les organisations autochtones ou celles qui travaillent avec des       populations autochtones à risque élevé en vue de soutenir la       sensibilisation et l’engagement au regard de la planification de la sécurité       individuelle ou collective, compte tenu tout particulièrement des obstacles       auxquels se heurtent les femmes et leur manque de protection dans les       réserves ou en dehors de celles-ci.
  Recommandation no 4 Le GTFD recommande  que l’on demande au Groupe de travail FPT sur la sécurité communautaire et la  prévention du crime d’examiner s’il faut rendre prioritaire la sécurité personnelle  des femmes, en portant une attention particulière aux facteurs qui augmentent  le risque de violence perpétrée par les prédateurs. Recommandation no 5 Le GTFD recommande  que les ministres FPT responsables de la justice envisagent de mener des recherches  ou encouragent la poursuite de recherches sur l’escalade de la violence qui  accompagne la prédation sexuelle criminelle, dans le contexte des processus  d’évaluation des risques. Recommandation no 6 Le GTFD recommande  que les ministres FPT responsables de la justice, de concert avec d’autres  partenaires, continuent de fournir des niveaux appropriés de surveillance, de  soutien social et d’intervention aux délinquants sexuels pour briser les  schémas de prédation en série. Recommandation no 7 Le GTFD recommande  que les gouvernements appuient la recherche consistant à surveiller et à  évaluer s’il est efficace, comme moyen d’intervention, de mesurer les niveaux  de psychopathie chez les délinquants. Recommandation no 8 Le GTFD recommande  que les fonctionnaires FPT envisagent de fournir les instruments requis, en  vertu du Code criminel, pour intervenir en  cas de comportement préparatoire à la perpétration d’infractions sexuelles. Recommandation no 9 Le GTFD recommande  que les ministres FPT responsables de la justice demandent aux fonctionnaires  d’engager des discussions avec des spécialistes de la santé et d’autres  services professionnels pour s’assurer que les protocoles et les textes législatifs  en vigueur dans leur administration permettent des exemptions pour des motifs  de sécurité publique ou voir si des modifications législatives sont requises. Recommandation no 10 Le GTFD recommande  que les gouvernements appuient l’utilisation de l’évaluation des risques et de  la surveillance des contrevenants dangereux ainsi que le travail des autorités  dans le domaine correctionnel afin de continuer d’améliorer ces méthodes. Recommandation no 11 Le GTFD recommande  que les gouvernements encouragent les autorités responsables de la formation  des forces de l’ordre à inclure dans la formation destinée aux services de  police des renseignements sur les multiples facteurs qui caractérisent les  personnes qui commettent des infractions sexuelles en série. Recommandation no 12 Le GTFD recommande  que les gouvernements soutiennent les institutions judiciaires, notamment les  établissements correctionnels et les institutions de psychiatrie médico-légale,  en vue d’élaborer et d’appliquer des interventions thérapeutiques fondées sur  des recherches et susceptibles de mettre fin aux fantasmes paraphiliques et d’interrompre  l’escalade de la violence chez les délinquants sexuels. Recommandation no 13
    • Le GTFD recommande que       les ministres demandent à l’Association canadienne des chefs de police       d’envisager d’adopter une stratégie nationale pour assurer l’uniformité des       mécanismes de signalement des personnes portées disparues. Ceci pourrait être       élaboré conjointement à la mise en place d’une base nationale de données.
 
  • Le GTFD recommande que       les gouvernements collaborent avec les forces de l’ordre et les services       de police afin de faire en sorte que la population soit informée des       procédures pour signaler des personnes disparues dans leur ressort et afin       d’évaluer la pertinence des mécanismes de sensibilisation existants et       d’étudier comment rendre l’information plus accessible au moyen des sites       Web. Cela pourrait inclure une campagne nationale d’éducation pour faire       connaître les questions entourant les cas des personnes disparues et les       politiques et procédures des services de police afin d’éliminer les       fausses impressions.
  Recommandation no 14 Pour accroître la  probabilité que la disparition de femmes marginalisées soit signalée dans les  meilleurs délais, le GTFD recommande que les gouvernements encouragent la  police à mettre sur pied dans les services de police des postes spécialisés ou  des services particuliers de sorte que :
    • des membres du       personnel qui connaissent bien la question se voient confier des       responsabilités de communication bien définies avec les familles et la       population lorsque des personnes sont portées disparues;
 
  • des membres désignés du       personnel des services de police puissent établir des liens avec les       collectivités vulnérables afin de mieux faire connaître le besoin de       signaler les cas de personnes portées disparues, et plus particulièrement       :
   
    • pour que les gens        comprennent que ce ne sont pas uniquement les membres de la famille        immédiate qui peuvent signaler la disparition d’une personne;
 
  • pour assurer aux        personnes susceptibles d’avoir des modes de vie criminels pour leur faire        comprendre qu’elles peuvent faire appel aux services de police et        signaler une disparition sans crainte d’une arrestation.
    Recommandation no 15 Le GTFD appuie le  rapport de la Saskatchewan et exhorte les services de police à communiquer continuellement  avec les familles des personnes disparues afin de constamment faire le point  avec elles sur l’évolution du dossier. Recommandation no 16 Le GTFD appuie la  recommandation faite dans le rapport final du Provincial Partnership Committee on Missing  Persons de la Saskatchewan, voulant que soientcréés des outils destinés à servir de sources  d’information pour les familles depersonnes disparues ou assassinées, par exemple,  une simple liste de contrôle quidécrit les mesures que peuvent prendre les familles durant l’enquête et  dans lecadre de la  poursuite judiciaire. Recommandation no 17 Le GTFD recommande,  en s’appuyant sur les recommandations contenues dans le rapport de la  Saskatchewan, que les gouvernements envisagent l’élargissement du mandat des  services aux victimes afin d’y inclure un soutien aux familles des personnes  disparues et que des protocoles soient établis entre les services de police et  les services aux victimes pour assurer leur engagement et le soutien des  familles, lorsqu’un tel besoin est établi. Recommandation no 18 Le GTFD incite les  ministres FPT responsables de la justice à veiller à ce que les normes  policières applicables dans leur gouvernement respectif incluent des normes appropriées  relatives aux cas de personnes disparues, et prévoient notamment :
    • qu’un rapport soit       immédiatement établi quand l’information est portée à l’attention de la       police, peu importe le temps qui s’est écoulé depuis la disparition de la       personne ou l’endroit où elle se trouvait,
 
  • qu’on utilise un formulaire       de consignation normalisé et spécialisé des cas de personne disparue et       une liste de contrôle spécialisée aux fins d’enquête.
  Recommandation no 19 Le GTFD recommande  que les gouvernements soutiennent et encouragent la police pour qu’elle mette au  point, ainsi que l’a recommandé le rapport du Provincial Partnership Committee on Missing Persons de la Saskatchewan :
    • un outil d’évaluation       commun pour aider à évaluer la priorité à accorder à l’enquête;
 
  • une méthode pour saisir       les affaires dans la base du CIPC au plus tôt dès qu’il est établi que la       personne est disparue.
  Recommandation no 20 Le GTFD recommande  que les autorités fédérales, provinciales et territoriales examinent si des  modifications législatives sont nécessaires, afin de permettre aux services de  police d’accéder à des renseignements personnels concernant les personnes  portées disparues. Recommandation no 21 Le GTFD recommande  que les autorités fédérales, provinciales et territoriales appuient la  formation des membres du personnel responsable des dossiers dans les ministères de la  santé et de l’aide sociale et d’autres organismes publics afin qu’ils comprennent la  nécessité pour les services de police de pouvoir accéder rapidement à ces dossiers  lorsque des personnes sont portées disparues et afin d’encourager l’établissement de  protocoles permettant l’échange de cette information dans le cadre d’exceptions  législatives permissibles, telles que les « fins d’application de la loi ». Recommandation no 22 Le GTFD recommande  que les ministres FPT responsables de la justice appuient, en tant que  priorité, les efforts déployés dans le cadre de la stratégie regroupant plusieurs  provinces portant sur les personnes disparues et les dépouilles non identifiées  visant à créer une base de données nationale sur les personnes disparues, qui  renfermerait à la fois des renseignements sur les personnes disparues, détenus  par la police, ainsi que sur les restes humains non identifiés. Cette base de  données devrait être accessible et pouvoir être consultée à la fois par les  services de police et les coroners ou médecins légistes, et devrait comporter  des sections désignées qui seraient accessibles au public sur un site Web. Recommandation no 23 Pour assurer une  utilisation plus ciblée des ressources policières, le GTFD recommande que les  gouvernements appuient l’idée que, dans les cas appropriés, la police devrait  envisager de prendre les mesures ci-après :
    • établir des approches       ciblant les jeunes à haut risque;
 
  • définir des approches       de collaboration avec des organismes non policiers pertinents pour évaluer       le degré d’intervention policière requis dans des cas particuliers de       personnes disparues, comme les fugueurs et fugueuses chroniques;
   
  • établir des politiques       et procédures ayant trait à la participation des organismes non policiers       pertinents et tenant compte des conseils formulés par ceux-ci;
   
  • évaluer les approches       appliquées actuellement pour déterminer, le cas échéant, les gains       d’efficience et d’efficacité pouvant être obtenus dans le cadre des       mesures prises pour donner suite aux rapports de personne disparue;
   
  • partager les résultats       des évaluations concernant l’établissement de politiques opérationnelles       visant à assurer une collaboration avec les autres services de police       intéressés.
  Recommandation no 24 Le GTFD recommande  que les gouvernements appuient les recommandations du Provincial Partnership Committee on Missing  Persons de la Saskatchewan, voulant que la police établisse des protocoles pour la  communication avec la presse et la population en vue de mettre en oeuvre des  méthodes exemplaires de diffusion de l’information au sujet des personnes  disparues et de sollicitation d’aide du public pour retrouver une personne  disparue. Recommandation no 25 Le GTFD recommande  que les gouvernements soutiennent la recommandation suivante du Provincial Partnership Committee on Missing  Persons de la Saskatchewan :
  • que, conjointement à la       recommandation 14 qui vise à établir une unité particulière dans les       services de police, tous les services de police affectent un policier à la       coordination des dossiers des personnes disparues et établissent une       procédure pour suppléer aux lacunes dans les mesures visant à répondre       avec efficacité aux signalements de personnes disparues.
Recommandation no 26 Le GTFD recommande que  les ministres responsables de la justice soutiennent l’examen plus approfondi  de la recommandation formulée par le Provincial Partnership Committee on Missing Persons de la Saskatchewan,  voulant que l’on adopte une démarche plus systématique et plus complète de  collecte des données ayant trait aux personnes disparues au Canada et qu’ils  demandent à l’ACCP d’envisager l’adoption des méthodes suivantes pour la saisie  et la collecte des données :
    • utilisation de       formulaires communs de déclaration et d’enquête;
 
  • enregistrement accru       des cas de personnes disparues dans la base de données du CIPC;
   
  • création de rapports       consolidés à partir des rapports de police au niveau local,       provincial/territorial ou national, en fonction des ressources.
  Recommandation no 27 Le GTFD recommande  que les gouvernements :
    • examinent       l’intervention des services de police en réponse aux cas des personnes       autochtones disparues pour comprendre les obstacles (culturels et       systémiques) qui gênent la déclaration de ces cas et les enquêtes sur ceux-ci       et afin d’établir comment on pourrait améliorer les mesures prises par       eux.
 
  • incitent les services       de police à examiner le besoin de créer des formulaires normalisés de       déclaration et des critères d’évaluation appropriés reposant sur le profil       de risque des femmes autochtones et des autres femmes marginalisées afin       d’assurer une intervention policière appropriée et uniforme.
  Recommandation no 28 Le GTFD recommande  aux gouvernements d’inciter les services de police à collaborer avec les  organisations autochtones à mettre au point et à diffuser des outils et des  renseignements au sujet du processus de signalement des femmes disparues, qui  tiennent compte des divers niveaux d’alphabétisation et qui peuvent être  consultés dans un éventail de langues/formats. Recommandation no 29 Le GTFD recommande  que les gouvernements encouragent la formation des policiers pour les enquêtes  sur les personnes disparues de façon à intégrer des renseignements précis sur  les peuples autochtones et particulièrement les femmes autochtones, afin  d’accroître la sensibilité culturelle et d’atténuer tout risque de méfiance que  les familles pourraient avoir à cause de rapports antérieurs. Recommandation no 30 Le GTFD recommande  que, lorsqu’une disparition est signalée, les cas de femmes particulièrement  vulnérables à des prédateurs en série soient classés comme prioritaires. Recommandation no 31 Le GTFD recommande  que les gouvernements encouragent les services de police, comme le recommande  le Provincial Partnership  Committee on Missing Persons de la Saskatchewan, à élaborer une formation et  des guides de procédures normalisés sur la façon de consigner les affaires de  personnes disparues et de gérer les enquêtes. Recommandation no 32 Le GTFD recommande  que les services de police canadiens envisagent d’adopter un logiciel  compatible avec la GCG en vue de coordonner leurs efforts dans les enquêtes  importantes. Recommandation no 33 Le GTFD recommande  que les gouvernements incitent les services de police, quand ils apportent des  améliorations à la GCG, à examiner aussi des stratégies favorisant l’échange  entre eux de pratiques exemplaires, en temps opportun. Recommandation no 34 Le GTFD recommande  que les gouvernements mènent une étude visant à déterminer la faisabilité de la  création d’une base de données à inscription volontaire comportant des  renseignements sur les personnes considérées comme fortement susceptibles de  disparaître, qui inclurait la formulation de critères relatifs à cette base de  données, et que l’administration fédérale dirige cette étude, qui comprendrait  un examen des pouvoirs législatifs requis pour recueillir et utiliser ces données. Recommandation no 35 Le GTFD recommande  que les gouvernements appuient la poursuite de l’examen concernant la  faisabilité et l’utilité d’un fichier de personnes disparues, y compris de solutions  éventuelles en réponse aux préoccupations liées à la protection des renseignements  personnels, dans le contexte du recoupement possible des sous-fichiers, et sous  réserve des résultats de l’examen continu du fonctionnement de la Banque  nationale de données génétiques. Recommandation no 36 Le GTFD recommande  que les ministres recommandent à l’ACCP d’appuyer les services de police locaux  et nationaux dans l’élaboration d’une stratégie pour mieux faire connaître et  utiliser toutes les bases de données existantes en envisageant la création  d’une ressource électronique nationale pour les services de police, telle qu’une  page Web, qui renfermerait de l’information à jour sur toutes les bases de données  existantes et les ressources utilisées notamment par les coordonnateurs du système  national de repérage de délinquants précis afin de pouvoir s’en servir dans le  cadre d’enquêtes portant sur des homicides en série, et qui inclurait une description  de chacune des ressources accompagnée de coordonnées servant à obtenir des renseignements  supplémentaires. Recommandation no 37 Le GTFD recommande  que les gouvernements encouragent :
    • le cas échéant, les       forces de police à examiner les ressources et les politiques ayant un lien       pertinent avec le SALCV afin d’accroître et de maintenir l’inclusion des       crimes graves dans le système et pour assurer l’accès à des spécialistes       qualifiés en mesure de fournir des analyses aux enquêteurs;
 
  • les enquêteurs des       services de police qui obtiennent un rapport provenant du SALCV faisant       état d’un « lien potentiel » à faire le suivi en ouvrant une enquête       supplémentaire dans les meilleurs délais;
   
  • les enquêteurs des       services de police et le personnel des laboratoires médico-légaux recevant       un avis qu’un lien a été établi entre un ADN et un cas non résolu à en       informer les préposés au SALCV afin qu’ils puissent mettre à jour la base       de données.
  Recommandation no 38 Le GTFD recommande  que les gouvernements incitent les services de police canadiens à réfléchir à  l’adoption :
    • de stratégies pour       promouvoir la mise à l’essai empirique d’outils spécialisés visant à       limiter le nombre des suspects dans les cas impliquant des prédateurs en       série;
 
  • de mécanismes pour       partager les résultats des recherches effectuées et les méthodes       prometteuses ayant un rapport avec ces outils spécialisés, et notamment       avec les méthodes de profilage et les instruments aidant à évaluer les       suspects potentiels dans des cas de meurtres en série.
  Recommandation no 39 : Le GTFD recommande  que les gouvernements envisagent de fournir des crédits ciblés aux services de  police pour garantir qu’il existe des ressources suffisantes pour traiter les  dossiers d’affaires classées. Recommandation no 40 Le GTFD recommande  que les gouvernements incitent les services de police à étudier les lignes  directrices sur la communication de renseignements sur les affaires classées à  la presse et aux co-victimes, afin de décider des meilleures stratégies pour  déterminer comment et quand communiquer ces renseignements pour faire  progresser les enquêtes et assurer aux familles et aux amis que l’affaire reçoit  l’attention qui convient. Recommandation no 41 Le GTFD recommande  que les gouvernements examinent leurs lignes directrices relatives à la  conservation des dossiers s’appliquant aux services de police, aux services des  poursuites et aux tribunaux, afin d’évaluer dans quelle mesure l’accès aux  anciens dossiers aiderait à résoudre des affaires, par exemple l’identification  menant à la collecte de nouveaux échantillons d’ADN pour des affaires anciennes  et à la mise en rapport de ces échantillons avec les échantillons d’ADN  prélevés sur les lieux du crime dans d’autres affaires non résolues. Recommandation no 42 Le GTFD recommande  que les gouvernements envisagent de faire participer le ministère public tôt  dans les affaires de personnes disparues où l’on estime que la disparition est  suspecte. Recommandation no 43 Le GTFD recommande  que les gouvernements envisagent de mettre à l’essai et d’évaluer des processus  de mobilisation de la collectivité, notamment en adaptant l’initiative Community Solutions to Gang Violence (solutions  communautaires à la violence des gangs), dans les collectivités urbaines où  l’on trouve une forte concentration de femmes vulnérables. Recommandation no 44 S’appuyant sur la  recommandation formulée par le Groupe de travail sur la justice applicable aux  Autochtones, le GTFD recommande que les gouvernements encouragent et aident,  dans la mesure où cela convient, les services de police à examiner la  possibilité de recourir à un agent de liaison avec les Autochtones qui interviendrait  auprès des familles autochtones, dans la mesure du possible, que les services  de police et les organisations et organismes autochtones élaborent et mettent  en oeuvre des protocoles concernant la collaboration entre eux et la collaboration  avec les familles et les collectivités autochtones. Recommandation no 45 Le GTFD recommande  que les gouvernements incitent les enquêteurs de police qui s’occupent des cas  de femmes disparues ou assassinées à établir et à mettre en oeuvre de solides  plans médiatiques pour assurer une utilisation proactive et stratégique des  sources dans la presse afin d’informer la population des détails de l’enquête  et afin de l’inviter à fournir des renseignements dans ce contexte. Recommandation no 46 Le GTFD recommande  que soient élaborées et rendues publiques des pratiques exemplaires relatives  aux médias, en consultation avec les médias et la police. Recommandation no 47 Le GTFD recommande  que les responsables des poursuites et le Groupe de travail FPT sur les  victimes participent à l’élaboration et à la diffusion de méthodes exemplaires  que devront appliquer les services de police, les procureurs et les services aux  victimes, respectivement, lorsqu’ils ont affaire aux familles des victimes, aux  témoins et à la presse, dans le cadre des cas de personnes disparues et assassinées. Recommandation no 48 Le GTFD recommande  que les gouvernements considèrent la recommandation faite lors du symposium de  2005 du FBI sur le meurtre en série, selon laquelle les enquêteurs devraient  consulter des experts comportementaux en vue d’établir une stratégie proactive  à l’égard de la presse pour éviter les problèmes relatifs aux interactions  entre le délinquant et la presse. Recommandation no 49 Le GTFD recommande  que les gouvernements s’assurent que la participation de la presse dans tout  procès important et complexe soit gérée dans les limites d’un cadre approuvé  par la magistrature. Recommandation no 50 Le GTFD recommande  que les gouvernements considèrent la recommandation du Comité de la justice et  de la presse selon laquelle il faudrait envisager d’adopter officiellement les  lignes directrices énoncées dans le document « Protocole concernant les  déclarations publiques lors de poursuites criminelles ». Recommandation no 51 Le GTFD recommande  que les responsables des poursuites et le Groupe de travail FPT sur les  victimes examinent dans ce contexte la question des méthodes exemplaires  relativement au soutien aux victimes et aux témoins. Les méthodes exemplaires  définies lors des poursuites intentées dans les affaires Pickton et Svekla peuvent constituer un  précieux point de départ pour cet examen. Recommandation no 52 Le GTFD recommande que  les gouvernements soutiennent les organismes judiciaires dans l’élaboration des  plans de soutien pour les personnes qui sont en rapport étroit avec des  éléments choquants, étant donné l’effet perturbateur de ces dossiers, dans les  affaires concernant des femmes disparues et assassinées.